La vie de MMe de la fayette

Baptisée Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, elle est née à Paris dans une famille de noblesse mineure mais riche. A 16 ans, de la Vergne devient demoiselle d'honneur de la reine Anne d'Autriche et commence aussi à acquérir une éducation littéraire auprès de Gilles Ménage, qui lui donne des cours d'italien et de latin. Ménage l'amènera à rejoindre les salons à la mode de Madame de Rambouillet et Madeleine de Scudéry. Son père, Marc Pioche de la Vergne, était décédé un an auparavant, et la même année, sa mère épousa Renaud de Sévigné, oncle de Madame de Sévigné, qui restera son ami intime de toujours.

En 1655, de la Vergne épouse François Motier, comte de La Fayette, un noble veuf d'environ dix-huit ans son aîné, avec qui elle aura deux fils. Elle l'accompagne dans les domaines ruraux d'Auvergne et du Bourbonnais bien qu'elle retourne fréquemment à Paris, où elle commence à se mêler à la société de cour et crée son propre salon. Sa belle-sœur était Louise de La Fayette (1618-1665), favorite de Louis XIII de France. Henrietta d'Angleterre, future duchesse d'Orléans, qui a demandé à La Fayette d'écrire sa biographie, Antoine Arnauld et les grands écrivains français Segrais et Huet, font partie de ses connaissances. Plus tôt, pendant la Fronde, La Fayette s'était également liée d'amitié avec le Cardinal de Retz auquel son beau-père était associé.

Installé définitivement à Paris en 1659, La Fayette publie, de façon anonyme, La Princesse de Montpensier en 1662. A partir de 1665, elle noue des liens étroits avec François de La Rochefoucauld, auteur de Maximes, qui lui fait connaître de nombreuses personnalités littéraires de l'époque, dont Racine et Boileau. 1669 voit la publication du premier volume de Zaïde, une romance hispano-mauresque signée par Segrais mais presque certainement attribuable à La Fayette. Le deuxième volume parut en 1671. Le titre a été réimprimé et traduit principalement grâce à la préface que Huet avait proposée.

Le roman le plus célèbre de La Fayette est La Princesse de Clèves, publié pour la première fois anonymement en mars 1678. Un immense succès, l'œuvre est souvent considérée comme le premier véritable roman français et un prototype du premier roman psychologique.

Sa correspondance la montrait comme l'agent diplomatique aigu de Marie Jeanne Baptiste de Savoie-Nemours, duchesse de Savoie, à la cour de Louis XIV.

La mort de La Rochefoucauld en 1680 et de son mari en 1683 a conduit La Fayette à mener une vie sociale moins active dans ses dernières années. Trois ouvrages ont été publiés à titre posthume : La Comtesse de Tende (1718), Histoire d'Henriette d'Angleterre (1720) et Mémoires de la Cour de France (1731).

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