La science et la technologie ont pris une place prédominante dans notre monde

Introduction : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme

La science et la technologie ont pris une place prédominante dans notre monde. L’histoire en sera témoin, le progrès a toujours façonné notre société depuis ces débuts et nous sommes désormais capables des prouesses les plus inimaginables : nous avons su découvrir des astres si lointains que nous ne pourrons probablement jamais visiter, nous avons su maîtriser une énergie si énorme qu’elle permets à des villes entières de vivre, nous avons su multiplier par dix millions notre capacité de calcul, nous avons su apprendre à modifier le vivant  par la manipulation génétique et encore tant d’autres découvertes attribuables à la science, mais il en vient un stade où, il nous faut nous questionner quand au danger que représentent ses outils vis-à-vis de notre société, car tout progrès scientifique n’est pas exempt de défaut. Déjà au XVe siècle, un écrivain, médecin et humaniste  avait déjà pressentit le danger que pouvait représenter la science. C’est ainsi que Rabelais  nous mettait en garde  dans son livre Gargantua: «  Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Il est cependant, important ici de préciser deux notions que Rabe balais énonce : conscience et science, qui sont deux notions extrêmement différentes. La première nous permet de réfléchir quant à notre condition d’Homme et de nous projeter quant aux résultats de nos actions.  C’est ce que l’on appelle la subjectivité. La science, elle, se veut différente, elle objective : elle nous questionne quant à notre vision du monde et tente de l’expliquer de manière rationnelle, nous permettant ainsi d’en avoir une projection compréhensible et cohérente.

C’est donc avec ces notions à  l’esprit que Rabelais, philosophe avec son  personnage Gargantua, qui tente d’enseigner à son fils toutes les sciences du monde. Hors, ici, l’humaniste qu’est Rabelais, tente d’expliquer au lecteur que  la quête  de la connaissance est des plus honorables mais qu’elle doit être compléter par la sagesse, c’est-à-dire une conscience moral, permettant à l’Homme d’unir ces deux partis que sont la science et la morale, car il en va, selon lui ,de notre existence physique et morale.

Mais nous ne savons pas au nom de quoi. De Dieu ? Il y a longtemps que nous nous sommes libéré de son emprise, nous n’agissons plus au nom de sa volonté. Nous n’agissons plus qu’au nom de la science que nous avons divinisée, pour prétendre agir en tant que maîtres de la nature. Or l’exemple de l’industrie nucléaire montre que si l’homme est puissant grâce à la science, il est aussi fragile à cause d’elle : il est encore incapable de maîtriser sa puissance. Il nous en vient donc  à nous demander. Quelle conscience saura diriger ce formidable pouvoir ?

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