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La princesse de Clèves : Introspection

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Par   •  5 Octobre 2022  •  Analyse sectorielle  •  791 Mots (4 Pages)  •  363 Vues

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Introduction La princesse de Clèves : Introspection

Introduction :

La Princesse de Clèves est un roman historique qui s’inscrit au sein de la cour raffiné d’Henry 2, cette oeuvre cherche a restituer la vérité d’une époque et plus profondément a dépeindre la vérité universelle : celle du coeur dont Mme de Lafayette analyse les transports avec une finesse psychologique inédite dans les romans de l’époque. Sa subtilité est caractéristique de l’écriture précieuse.

Le roman narre les tourments amoureux dans lesquelles est plongé la sublime et chaste Princesse de Clèves, tombé instantanément amoureuse d’un autre homme que son mari, le duc de Nemours, aristocrate aussi séduisant que menaçant pour sa vertu.

Ce sera son plus grand succès mais le roman suscitera également de nombreuses controverses, notamment morales.

Dans ce monologue intérieur qui constitue une pause par le récit, Mme de Lafayette, livre a son lecteur les pensées de son personnage ainsi que l’analyse des sentiments à l’oeuvre. Ces passages illustre bien le genre du roman d’analyse.

Problématique :

Dans quelle mesure cette introspection amène-t-elle la princesse de Clèves vers la lucidité

Plan :

1er mvt : Prise de conscience du sentiment de jalousie

  1. Ignorance passé des tourments de la jalousie
  2. Prise de conscience des dangers de la passion

2ème mvt : Délibération de la princesse au discours direct

  1. Expression du dilemme entre raison et passion
  2. Analyse des sentiments sous la forme d’une conclusion

1er MOUVEMENT : Prise de conscience du sentiment de jalousie

  1. Ignorance passée des tourments de la jalousie
  • Focalisation interne grâce au point de vue interne : monologue intérieur : analyse des sentiments, verbes de pensées (ignoré, pensé, craint, pensé)
  • Progression à thème constant : la princesse se recentre sur elle-même ( Elle, Elle, Elle)
  • Nombreuses négations : ignorance de la princesse. Elle est naive dans le sens premier du terme puisqu’elle est ignorante des codes de la cour ( N’avait/ N’ avoir, jamais, point)  
  • « Mortelle » : prolepse (= on prévient une objection, en la refusant d’avance)
  • Champ lexical des tourments : inquiétude, défiance, jalousie, soupçons
  1. Prise de conscience des dangers de la passion
  • Trois propositions indépendantes : rythme ternaire : emphase (= figure de style désignant tout ce qui permet de renforcer une image, une idée) « elle avait » « elle n’avait », et à nouveau « elle n’avait ».
  • Concession : insistance sur les inquiétudes que génère l’amour « quoique »
  • Evocation de l’épisode de la lettre : quiproquo « lettre »
  • Répétition du rythme binaire : même mots mais évolution de LPCD vers la lucidité « inquiétudes/défiance/jalousie » puis « Soupçons/défiance/jalousie »
  • Galanterie à la cour. Antithèse : apparence/être « fait paraitre tant de légèreté parmi les femmes, fût capable d’un attachement sincère et durable »
  • Dimension tragique : LPDC enfermée dans un problème insoluble « mortelles » et « impossible ».

2eme MOUVEMENT : Délibération de la princesse au discours direct

        1. Expression du dilemme entre raison et passion

  • Conjonction de coordination qui marque une objection : dimension argumentative « mais »

  • Succession de questions : débat de conscience, gradation du général au particulier « ? » ( entonnoir )
  • Omniprésence du pronom « je » : LPDC se soumet à sa propre analyse. Elle est l’objet de sa réflexion « veux-je »
  • Série d’antithèses qui montrent le dilemme ( opposition ) « souffrir » « répondre » ; « m’engager » « manquer »
  • Champ lexical de la souffrance associé à la passion ( amour ) « cruels repentirs et aux mortelles douleurs »

        2. Analyse des sentiments sous la forme d'une conclusion

  • Champ lexical du combat : force de la passion - « inclination » « vaincue et surmontée »

  • Pronom P1 COD : passivité ( m’entraine ) + « malgré moi » « m’entraine malgré moi » = elle subit
  • Répétition de « tout » : amplification du propos « toutes » « tout »
  • Anaphore présomptive : les valeurs de LPDC « résolution »
  • Chiasme ( Symétrie, Parallélisme, Miroir ) qui monte à la fois le désordre mental et l’incapacité à se contrôler « je fais aujourd’hui tout le contraire de ce que je résolus hier »

CONCLUSION

  • Ce texte permet eu lecteur de mesurer l’évolution de LPDC de l’ignorance vers la lucidité  : les dégâts que cause la passion amoureuse.
  • C’est un texte fort : son intensité repose sur de nombreux procédés d’emphase et de répétition.
  • Dilemme confère une dimension tragique au texte
  • Dimension morale : MDLF met en garde les jeunes filles contre les dangers de la passion à travers son personnage de LPDC (inspiration jansénisme = austérité extrême, rigidité morale des principes et de leur application)

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