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La princesse de Clèves

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Par   •  18 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 608 Mots (7 Pages)  •  442 Vues

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 La princesse de Clèves

Dissertation

         Pour analyser La Princesse de Clèves, il convient de tenir compte de son lien avec deux époques historiques. Il s’ouvre sur les « dernières années du règne de Henri II », en 1558 et 1559, et le début de celui de François II, cela donne au récit son cadre, la Renaissance, à la façon d'un roman historique. Mais la fiction, elle, dépasse ce cadre historique pour restituer une autre époque, celle de l’écriture, le dernier quart du XVIIème siècle, alors que Louis XIV a définitivement établi la monarchie absolue, et que le classicisme a remplacé les courants précieux et baroque. Rédigé par Madame de la Fayette, née en 1634 à Paris, issue de la petite noblesse, qui fait que dès ses 16 ans elle devient demoiselle d’honneur de la Reine Anne d’Autriche, grâce à quoi elle développera sa culture littéraire, en fréquentant beaucoup les salons parisiens. Après son mariage en 1655, avec le comte de la Fayette, elle vivra entre Paris et l’Auvergne là où sont les terres de son mari, elle créera son propre salon en 1659 sur Paris, c’est à ce moment qu’elle est devenue amie avec La Rochefoucauld, une autre écrivaine. De plus, elle était proche du mouvement janséniste, et notamment de Blaise Pascal de qui elle s’inspira beaucoup pour ses écrits. Elle les publia pour une grande partie anonymement, ils eurent immédiatement beaucoup de succès. De son temps les femmes ne pouvaient pas écrire n’importe quel type d’œuvres, elles ne pouvaient publier que des chroniques ou des romans précieux. Le roman sur lequel nous nous penchons est dit roman historique, en empruntant tout de même des caractéristiques très précises du roman héroïque et du roman d’amour, mais il sera considéré ensuite comme le premier roman d'analyse psychologique. En effet, il se consacre essentiellement à l'exploration des sentiments des personnages, ceux de la Princesse de Clèves, de son mari et aussi ceux du duc de Nemours. Des sentiments d'amour, de vertu, de désir, de jalousie, et de renoncement. On vient à se demander si ce roman cherche à transmettre une morale, et pour répondre à cette question, on verra deux partie, la première où on voit la morale vue par Madame de Chartres, et vue par les jansénistes. Et en seconde partie, regarder de quel côté de la morale, l’histoire nous incite à nous placer.

         

Madame de Chartes a une vision bien particulière de la morale, et elle a une importance majeure dans l’éducation de sa fille, elle l’éduquera seule après la mort de son mari en se retirant de la cour. « Elle ne travailla pas seulement a cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner la vertu et la lui rendre aimable.» cette phrase montre qu’elle ne s’attache pas uniquement au superflu, mais que la raison lui rappelle à son rôle de mère. L’amour est aussi un sujet de discussion, selon madame de chartres ce qui est irraisonnable est le mal dans l’amour, elle lui montre le coté mauvais des hommes « elle lui montrait ce qu’il a d’agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux ; elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leur tromperies et leur infidélité » mais s’accroche au bien avec la vertu et l’honnêteté qui est pour elle la chose la plus importante vers la sagesse « d’un autre côté, quelle tranquillité suivait la vie d’une honnête femme, et combien la vertu donnait les d’éclats et d’élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance. ». Toutes ses leçons vont être très importantes pour la Princesse de Clèves, quand sa mère va mourir elle fera tout pour suivre cette vertu que sa mère lui avait enseigné, elle se persuade de rester près de son mari, mais finit par le tromper avec le duc de Nemours pour qui elle a une réelle passion et un réel amour. Cela contraste avec les sentiments qu’elle a pour son mari, elle finira par lui faire un aveu terrible, qui brisera le prince de Clèves. Elle ne le fait pas pour lui, mais rattrapé par sa conscience, et pour respecter les dernières paroles et volonté de sa mère à qui elle avait promis de ne pas faillir.

Mais madame de la Fayette, ne montre pas la moral que à partir de madame de Chartres, elle montre le bien et le mal aussi beaucoup comme le groupe des jansénistes de qui elle est proche, ils ont une vision du moral et immorale bien différente de celle que nous avons aujourd’hui. Ils ont une vision très pessimiste de l’homme, de la vie et de l’amour. Il y a trois gros thèmes du jansénisme qui ressortent dans le livre, en premier c’est la faiblesse des sentiments humain, on le voit très souvent avec la princesse de Clèves qui lutte pour cacher sa passion pour M. Nemours. En deuxième, on a la prédestination, il est exprimé lors de la dernière rencontre entre Monsieur Nemours et la princesse de Clèves « pourquoi faut-il, s’écria-t’ elle, que je vous puisse accuser la mort de M. de Clèves ? Que n’ai-je commencé à vous connaitre depuis que je suis libre, ou pourquoi ne vous ai-je pas connu devant que d’être engagée ? Pourquoi la destinée nous sépare t’elle par un obstacle si invisible ? », elle accuse la destiné d’être intervenue dans sa vie, cette idée révèle sa croyance en la prédestination. Le troisième est dernier est celui du paraitre, on le vois à la cour, rien n’est ce qu’il semble être et il faut se méfier des apparences, comme le dit madame de Chartres «Si vous jugez sur les apparences en ce lieu-ci,… vous serez souvent trompé : ce qui parait n’est presque jamais la vérité ». Même la princesse utilise la dissimulation pour bien paraitre, notamment en cachant sa passion avec le duc de Nemours. Les janséniste se veulent vertueux, ils disent qu’une grande parti des gens sont corrompue et impure. On vois donc que la décision de la princesse de Clèves et du côté janséniste. Les idées janséniste du bien sont tournés vers la foi, la vertu et se préparer une vie après la mort en se rapprochant de dieu, selon eux la cour est un endroit de tentation, on retrouve tout ceci dans les dernières paroles de madame de Chartres a sa fille.

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