La modernité artistique

 La modernité artistique

Dès le début du XX° siècle, des bouleversements considérables secouent le monde artistique : toutes les formes d’expression en sont touchées. Ceux qu’on appelle les artistes d’avant-garde, revendiquent  sous diverses manifestations, une rupture totale avec  les formes d’expression et les valeurs de la société bourgeoise.

« Un esprit nouveau »(Apollinaire) souffle sur  le monde occidental  et se caractérise par :

• Sur le plan politique :

 Le rejet de la société bourgeoise avec ses préjugés, son étroitesse d’esprit, sa vénalité.

• Sur le plan artistique :

• Le décloisonnement des arts. Il n’est plus question de garder une frontière étanche entre les arts plastiques, les arts vivants, la littérature.
• Le rejet des contraintes traditionnelles : la perspective qui fonde la peinture figurative et réaliste, les règles de la prosodie classique, de l’écriture réaliste fondée sur la narration et la description.
• L’autonomie de l’art : l’art doit obéir à ses propres règles et non dépendre d’une réalité qui lui est extérieure.
• La participation du public

De nouvelles formes d’expression

Inaugurée  des la fin du XIX° siècle, avec les impressionnistes en peinture, les poètes « maudits » en poésie, la rupture est assumée au XX° siècle , par les surréalistes qui rejettent toute les valeurs morales et esthétiques  des siècles précédents.

Les impressionnistes innovent en explorant d’autres sujets et d’autres procédés et en remettant en cause la peinture académique dont la fonction essentielle et de reproduire le réel. Il s’agit de provoquer et d’exprimer les impressions que le réel suscite.

Dans ce climat général de révolte contre la tradition, la modernité poétique est inaugurée par Baudelaire : désormais, la quête du Beau pour le poète, peut trouver sa source dans la laideur et la monstruosité et non pas dans la beauté conventionnelle.

Rimbaud, dans cette optique radicalise cette révolte en s’attaquant, non seulement  aux règles formelles et aux thèmes de la poésie académique  mais aussi en redéfinissant la fonction du poète  considéré  comme un « voyant » un déchiffreur et un défricheur d’inconnu.

Se revendiquant de Rimbaud, et influencé par la psychanalyse de Freud, les surréalistes prônent la spontanéité de l’expression, privilégie le hasard objectif et la logique des rêves et en appelle à une révolution qui libérera la société des préjugés et des conventions bourgeois .En accord avec ces principes, la plupart des surréalistes s’engageront dans le Parti communiste et dans le combat clandestin contre le fascisme nazi.

Peu de temps auparavant,, les cubistes, avec Braque et Picasso, inspirés par les arts africains, renouvellent  profondément  les fondements de l’art pictural en composant des œuvres qui intègrent des matériaux nouveaux  (collage de papiers),  proposent une multiplicité de point de vue  ignorée des  peintres traditionnels, le rejet de la perspective et la représentation par des formes géométriques. Le spectateur n’est plus un être passif, soumis à la contrainte d’un unique point d’observation mais un co-auteur qui parachève l’œuvre, par ses prises de position, ses réflexions …

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