La fortune des Rougons
Commentaire de texte : La fortune des Rougons. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pefara7106 • 26 Février 2022 • Commentaire de texte • 890 Mots (4 Pages) • 319 Vues
Introduction :
Le roman est paru en 1871, dans un contexte d’après-guerre Franco-Prussienne. Cette guerre, où la France a essuyé une défaite, s'est accompagnée de la chute du régime impérial de Napoléon III. L’incipit du roman La fortune des Rougon d'Émile Zola décrit les révoltes ayant eu lieu 20 ans plus tôt lors du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte et la mise en place du susdit régime. Ce roman appartient au mouvement littéraire naturaliste, par sa nature à décrire les choses telles qu’elles sont et non telles qu’elles pourraient ou devraient être. Dans ce premier chapitre nous est dépeint une insurrection républicaine qui semble assez guerrière et impressionnante.
À travers ce commentaire littéraire, nous allons étudier comment une insurrection commence puis s’estompe.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons à l’arrivée violente des troupes dans la campagne et dans un second temps à l’adhésion de la campagne à ce mouvement.
Nous avons grâce au paratexte l’indication approximative de la date de l’évènement. Il se déroule pendant le mois de décembre, nous pouvons alors remarquer et comprendre l’antithèse faite à la ligne 2 “la paix morte et glacée” ainsi que la personnification “la campagne endormie”. C’est dans cette campagne endormie que des milliers d’hommes arrivent et bouleversent ce calme. L’arrivée de ces hommes est si violente qu'à la ligne 3 nous pouvons relever la métaphore “route, devenu torrent” qui montre cet amas d’hommes si puissants et, tel un torrent, il semble inarrêtable “roulait des flots vivants qui semblaient ne pas devoir s’épuiser”, ligne 3. Le nombre d’hommes est si impressionnant qu’on ne les distingue plus : nous ne pouvons apercevoir que “de nouvelles masses noires”(l.4). Ces masses noires une fois toutes arrivées ont enfin dévoilé l’entièreté de leur puissance : c’était une véritable “tempête humaine”(l.5), une personnification qui montre la force incommensurable de ces soldats.
Par le portrait que Zola fait des bataillons, il ne cherche pas à rendre les insurgés repoussants : en effet, la comparaison à ce “torrent” ou à la “tempête” montre que ce n’est finalement qu’un phénomène naturel, destiné à arriver. On peut noter qu’à la ligne 4 Zola parle de “masses noires” alors qu’à la ligne 5 il parlera plutôt de “bataillons” pour ensuite à la ligne 14 parler d’”un peuple invisible et innombrable acclamant les insurgés”. Avec cette évolution, il montre finalement que les insurgés ne sont ni violents ni une tempête qui ravage tout sur son chemin, mais véritablement les attendus du peuple.
Tout comme au début où les troupes étaient disparates avant de se regrouper en une masse compacte, les chants épars vont devenir “la grande voix de cette tempête humaine”, un équivalent sonore du torrent visuel, pour finir par s’unifier dans l’”éclat assourdissant [de] la Marseillaise”. Le terme d’”éclat” connote un point culminant à l’insurrection et à la sauvage beauté de l’hymne révolutionnaire. Zola évoque cette Marseillaise comme un chant guerrier, les voix s’expriment comme des instruments de musique martiaux : « trompettes », « cuivre », « tambour que frappent les baguettes ». L’auteur amplifie l’impression sonore par des expressions hyperboliques, notamment lorsqu'il dit que la chanson “retentit jusqu’aux entrailles”
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