La comédie a-t-elle comme unique but le divertissement ?
Dissertation : La comédie a-t-elle comme unique but le divertissement ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Manzeille Hacina Dargent • 24 Mai 2018 • Dissertation • 1 118 Mots (5 Pages) • 1 584 Vues
La comédie a t elle comme unique but le divertissement ?[pic 1]
Depuis toujours, les hommes aiment se divertir en riant. C’est pendant l’Antiquité qu’est née la comédie, avec les poèmes d’Aristote, mais c’est au XVIe et XVIIe siècle que ce genre théâtral basé principalement sur l’humour a explosé, créant un réel contraste avec les tragédies. « La tragédie, sans doute, a quelque chose de beau […] mais la comédie a ses charmes. » Mais la comédie a t elle comme unique but le divertissement ? A-t-elle un message à faire passer, ou n’est-elle que la caricature du monde qui nous entoure ? Dans un premier temps, nous verrons qu’en effet, la comédie est destinée à nous faire rire. Toutefois, ce n’est pas son seul et unique but, et nous montrerons qu’elle peut en avoir beaucoup d’autres.
Tout d’abord, nous pouvons affirmer que l’un des buts principaux de la comédie est de nous divertir. D’une part, elle nous enchante par ses personnages extravagants. Prenons comme exemple Scapin et ses nombreuses ruses « Les Fourberies de Scapin » de Molière, ou le naïf Monsieur Jourdain qui se fait ridiculement berner par les précepteurs « Le Bourgeois gentilhomme » de Molière, ou même encore Harpagon qui court après sa cassette dans « L’Avare » de Molière, il est clair que les auteurs s’amusent en caricaturant leurs héros. Cela permet aux spectateurs ou aux lecteurs de s’identifier, ou d’identifier quelqu’un de leur entourage en exagèrent leurs défauts au même point que les personnages. De plus, contrairement aux tragédies qui mettent généralement en scène des personnages très haut placés dans la hiérarchie, voir des divinités comme dans « Phèdre » de Racine, les comédies, elles, mettent en scène des gens du peuple, des gens de tous les jours. Cela procure donc la sensation aux lecteurs ou aux spectateurs d’être plus proches des personnages.
D’autre part, les dramaturges n’hésitent pas à parodier les milieux sociaux, ce qui en fait rire plus d’un. Par exemple, Molière n’y va pas avec le dos de la cuillère au sujet de la médecine : il s’en prend à la crédulité des malades et à la prétention des guérisseurs. Dans « Le Médecin Malgré Lui », Sganarelle donne des diagnostics totalement aléatoires (« Donnez-moi votre bras. Voilà un pouls qui marque que votre fille est muette. »), et il invente des remèdes tous plus absurdes les uns que les autres, comme du pain et du vin afin de sauver la ‘’muette’’. Ou Jules Romain dans « knock » qui imagine des plans farfelus pour faire croire aux patients qu’ils sont malades voir même aller jusqu’a les faire tombés malades. Molière s’amuse aussi à parodier l’aristocratie, comme dans « George Dandin ou le Mari confondu » , où un riche paysan, qui en échange de sa fortune, acquiert un titre de noblesse, un rang et une épouse. Malheureusement, cette épouse n’a que faire de lui et préfère se laisser courtiser par un jeune aristocrate, et dès que Dandin ose réagir, il se fait immédiatement humilier par le jeune couple d’aristocrates.
Enfin, l’histoire en elle-même est souvent la source d’éclat de rire. Par exemple, dans « L’école des Femmes » de Molière, Arnolphe avait tout planifié pour que sa jeune épouse Agnès soit assez stupide pour ne pas le tromper. Mais le voilà absent à peine quelques jours, et Agnès tombe éperdument amoureuse d’un jeune ami d’Arnolphe, Horace. La situation se retourne contre Arnolphe, qui doit jongler entre les longs discours d’amour de son ami Horace qui se confie à lui comme à un ami et qui ne se doute pas que le vicieux époux d’Agnès qui la tient enfermée, c’est lui, et le quiproquo présent entre Agnès et lui, lorsqu’il lui annonce qu’elle va être mariée, et que celle-ci pense immédiatement à Horace, et non à Arnolphe. Par ailleurs, Molière utilise le comique de situation, comme dans « Tartuffe », où le spectateur est saisi par ridiculité d’orgon, éblouit par son ami tartuffe.
...