La Rose et le Réséda d'Aragon
Commentaire de texte : La Rose et le Réséda d'Aragon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Laura Mohr • 20 Juin 2015 • Commentaire de texte • 1 355 Mots (6 Pages) • 2 367 Vues
La Rose et le Réséda- La Diane Français, Aragon
Le texte que nous allons étudier est un poème d'Aragon, écrivain surréaliste connu pour son engagement idéologique au côté du Parti Communiste. Le recueil La Diane française d'où est extrait le texte réunit des poèmes écrits pendant la guerre ou à la Libération. Il contient notamment des poèmes, comme "La rose et le réséda" qui, furent publiés au départ dans la clandestinité.
Ce poème est dédié à 4 grands Résistants de droite et de gauche, fusillés par les Allemands :
- Gabriel Péri : homme politique et journaliste français, membre du Parti communiste, fusillé en 1941
- Honoré d'Estienne d'Orves : officier de marine français, rallié au Général de Gaulle en 1940, fusillé en 1941
- Guy Moquet, fils d'un député communiste, fusillé comme otage en 1941, à l'âge de 17 ans
- Gilbert Dru : il organisa la Résistance dans les milieux de la Jeunesse Chrétienne, fusillé à Lyon en 1944, à l'âge de 24 ans
Poème universelle, qui peut avoir lieu dans tous les temps. Contradiction entre l »inactualité du texte et son actualisation dans son contexte précis.
- Une légende aux allures de chanson populaire
- Une histoire chevalesque d’amour fidèle, d’amitié, d’héroïsme et de mort
- 2 héros qui accomplissent une mission : délivrer la femme qu’il aime
- Ils font preuve de courage, il n’hésite pas à risquer leur vie, solidarité entre eux.
- « Cette clarté sur leur pas » ➔ qui les met en lumière et les valorises ➔ l’un est guidé par se foi « l’un fût de la chapelle » et l’autre est laïque
- Tous les deux sont éclairés par un idéale
- Trame narrative dans le poème ➔ poème qui raconte quelque chose : il n’y a des preuves, l’échec et la mort et la renaissance/ de résurrection de l’espoir
- Texte qui raconte une légende, comme Ivan, le chevalier au lion, référence aux légendes de moyen-âge
- L’enracinement dans la culture française
- En s’adressant au lecteur français, Aragon pense qu’ils vont retrouver leurs racines
- L.53 ➔ référence à des chansons des comptines, « il coule, coule … » ➔ fait référence à « il court il court le furet »
- « La rose et le Lila » (chanson) qui fait penser à la « rose et le réséda »
- La Rose fait référence à Ronsard (poète de la rose)
- Référence à la culture populaire
- Proverbe qui se cache : v.18 « qui vivra verre », v.21-22 ➔ création de proverbe ➔ quand il y a un danger personnel, il faut oublier les détails ➔ ça sonner comme un proverbe
- Les derniers verbes ressemblent à une comptine enfantine (par l’accumulation d’éléments disparate)
- Image encré dans la culture populaire « blet sous la grêle » ➔ France dans la guerre, « grillon » ➔ symbolise le bonheur du foyer familial
- Aragon essaye de toucher les lecteurs en leur faisant comprendre que la France est en eux et c’est pour ça qu’il faut se battre pour ne pas qu’elle soit submerger par l’Allemagne
- Le rythme et les structures d’une chanson
- Heptasyllabe (7)
- Pas d’hémistiche ➔ effet de légèreté, pas la régularité du vers, pas du tout le rythme de l’Alexandrin
- Rime « l » et « a » avec des effets de finitude, de complémentarité
- Ce qui rappelle une chanson c’est le refrain de deux vers qui sépare des strophes de 4 vers
- Finale de 8 vers plus long
- Le refrain vient compléter la strophe précédente, comme une réponse à une question (absence de ponctuation donc on ne sait pas)
- Une exaltation de la Résistance
- L’actualisation du texte = une évocation symbolique de la résistance
- Par la dédicace, le poète encre son poème dans le temps, dans l’actualité
- Début du texte, verbe à l’imparfait ➔ passé indéterminé («ce qui croyait du ciel », « adoraient la belle ») et du passé simple.
- A partir du v.28, on a du présent «tira », « tombe »
- Le refrain reste à l’imparfait mais le récit est au présent
- Avec quelque projection dans l’avenir « le grillon rechantera »
- Impression que cette histoire nous déplace, s’inscrit au présent
- Première personne du pluriel « nos ». Le poète pleure la mort des résistants avec le lecteur
- Impression de partage, de communauté
- Les glas (cloches de l’église qu’on fait sonner quand il y mort »
- « la belle prisonnière des soldats » ➔ allégorie de la France occupé ➔ évocation symbolique de la résistance
- La célébration l’union dans la diversité
- L’idée met en valeur qu’on peut avoir des croyances différente et rester unie pour un même but, cause.
- Titre symbolique du poème : « La Rose et Réséda » ➔ deux fleurs différentes par leur aspect (le réséda est sous forme de grappe), deux fleurs qui sentent bon.
- Fin du poème basé sur l’association de couple, d’élément de même catégorie mais très différent au sein de cette catégorie : « framboise et mirabelle », « Bretagne et Jura »
- Conjonction de coordination qui associe ces 2 éléments
- Associé de la même façon que les noms de la dédicace
- Formule qui exprime l’unité « tout deux », « tous les deux » « aucun des deux » « leur sang » ➔ 1 seul sang pour 2 possesseurs, « même », « le double » (l.62)
- Formule qui exprime les différences : « celui qui celui » ➔ si on les différencie, c’est pour mieux les associés
- Renforce l’expression d’unité et d’égalité devant la souffrance
- Un message d’espoir le sacrifice n’aura pas été vain (inutile)
- Tragique du glas
- L’image du sang qui coule n’est pas tragique car se sang devient vin pour devenir un raisin = donc condit à une certaine résurrection
- Association du sang et du vin = référence à l’eucharistie (période quand on il boit le vin)
- « l’un court et l’autre a des ailes » = on a l’impression qu’ils sont ressuscité
- Derrière la menace, on sent la promesse de la récolte
- « Le grillon rechanter » ➔ préfix « ré » ➔ idée de ré-départ
- Massage d’espoir qui repose sur la permanence de la vie mais aussi sur la culture française
CONCLUSION
Poésie militante qui se fait à deux niveaux ➔ nivaux du message transmit, massage d’espoir rendu possible avec l’union de tous les Français, qu’elle que soit leurs croyance, pour la libertération de la France. ➔ Et retrouver les racines de la culture française à la fois populaire et littéraire pour toucher chaque français par une poésie simple mais puissamment évocatrice qui donne conscience d’appartenir à une nation.
ANNEXE
- La « rose » et le « réséda » sont deux végétaux. La rose est une fleur chargée de nombreux symboles ; elle connote bien sûr le printemps, l’amour, la beauté éphémère … mais aussi, tout simplement, la couleur rouge ou bien rose. Le réséda, lui, est une plante qui présente des sortes de grappes de fleurs, jaunes ou blanches.
- On note également dans ce titre une association faite entre ces deux végétaux-symboles grâce à la construction syntaxique et aux sonorités des mots employés. Ainsi nous avons deux groupes nominaux constitués chacun d’un article défini suivi d’un nom (« la rose » ; « le réséda »). D’autre part, ces deux groupes nominaux sont reliés par la conjonction de coordination « et » qui permet de coordonner deux éléments, c’est-à dire de les rapprocher, donc de les comparer, avec leurs points communs et leurs différences. Enfin les mots « rose » et « réséda » se ressemblent, chacun commençant par la lettre R et possédant en troisième position un S. Tout vient donc bien suggérer, dès le titre, l’idée d’une ressemblance malgré les différences.
- Ce poème ne présente pas de ponctuation, ce qui traduit peut-être l’urgence de dire et d’agir en cette période d’Occupation. A part cet élément, le texte semble très traditionnel.
- Composé en vers rimés, alternant de plus rime féminine suffisante en [el] et rime masculine pauvre en [a], il offre peu d’audace stylistique. A peine y a-t-il quelques effets comme le contre-rejet sans ponctuation au vers 33-34. On est donc loin d’une poésie innovante. Le but est, on le comprend, de se faire entendre par le plus grand nombre.
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