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La Rose et le Réséda, Louis Aragon

Commentaire de texte : La Rose et le Réséda, Louis Aragon. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Octobre 2024  •  Commentaire de texte  •  728 Mots (3 Pages)  •  44 Vues

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### Commentaire de texte sur *La Rose et le Réséda* de Louis Aragon

Le poème *La Rose et le Réséda*, écrit par Louis Aragon en 1943, est un texte engagé qui illustre l'unité des Français face à l'occupant nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Aragon y exprime la solidarité entre les résistants, au-delà des différences idéologiques ou religieuses, et fait de ce poème une véritable ode à la fraternité et à la résistance. Le titre du poème, symbolisant la rose (fleur de la gauche, associée au communisme) et le réséda (associé à la droite ou aux croyants), exprime d'emblée l'idée d'union entre deux camps traditionnellement opposés.

#### I. **Un appel à l'unité nationale**

 

Dans un contexte de guerre et d'occupation, le poème célèbre l'union des résistants de tous bords. Aragon utilise des symboles puissants pour illustrer cette solidarité. La rose, fleur traditionnelle des socialistes et des communistes, et le réséda, plante associée aux croyants, incarnent les deux factions opposées qui, dans ce contexte tragique, s'unissent pour un objectif commun : la libération de la France. Cette opposition entre la rose et le réséda souligne la diversité des opinions politiques et religieuses des résistants. Ce qui compte, aux yeux du poète, ce n'est pas l'idéologie ou la foi, mais le combat commun pour la liberté.

Les vers « Celui qui croyait au ciel / Celui qui n’y croyait pas » réaffirment cette idée. Aragon montre que la croyance ou l'absence de croyance importe peu devant la nécessité de lutter contre l'envahisseur nazi. La répétition de ces deux vers, qui s'entrelacent à travers le poème, renforce l'idée que, peu importe les croyances, l'essentiel est de résister. Le poème porte ainsi un message d'unité, de fraternité, et appelle à dépasser les divisions pour se consacrer à la lutte contre l'ennemi commun.

#### II. **Le sacrifice héroïque des résistants**

Le poème évoque également le sacrifice des résistants, souvent anonymes, qui ont donné leur vie pour la liberté. « Celui qui croyait au ciel / Celui qui n’y croyait pas » se retrouvent égaux dans la mort. Cette égalité dans le sacrifice est un des thèmes centraux du poème : « Car l’un était de la chapelle / Et l’autre s’y dérobait ». Aragon montre que la mort pour la patrie transcende les clivages idéologiques. Le poème prend alors une dimension tragique, où l'héroïsme des combattants est magnifié.

Dans une dimension presque mystique, Aragon présente ces résistants comme des martyrs. Le terme « frère » récurrent dans le poème accentue cette idée de fraternité universelle. Il s’agit d’une communion sacrée où la mort est le prix ultime payé pour la liberté. Aragon magnifie ainsi la mort de ces résistants en l’élevant à un acte de foi, qu’il soit religieux ou politique.

#### III. **Un engagement poétique et politique**

Le poème, bien qu'empreint de lyrisme, est avant tout un texte politique et engagé. Aragon, membre du Parti communiste et lui-même résistant, utilise sa plume pour dénoncer l’occupation et célébrer l’union des résistants. Par le recours à des symboles simples et universels, comme les fleurs, il rend accessible à tous son message d’unité et de résistance. Le poème devient un véritable appel à l'engagement : il ne s'agit pas seulement de pleurer les martyrs, mais aussi de suivre leur exemple.

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