La Révolution Tranquille au Québec
Dissertation : La Révolution Tranquille au Québec. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Gabrielle Rajotte • 20 Septembre 2018 • Dissertation • 1 108 Mots (5 Pages) • 645 Vues
Le Révolution Tranquille est déjà amorcé au Québec. Plusieurs revendications émergent du contexte historique qui est caractérisé par plusieurs changements sociaux. Comme le souligne le poème engagé de Michèle Lalonde, dramaturge québécoise, écrit en 1968 et lu pour la première fois à la Nuit de la poésie, celui-ci reflète les nombreux problèmes que le peuple québécois a subi pour résister à leur aliénation. Près de 20 ans plus tard, Marco Micone, poète immigrant québécois, répond au poème de Lalonde en relatant les mêmes problèmes auxquels son peuple immigrant a fait face. On pourrait croire qu’ils mettent de l’avant les mêmes problématiques linguistiques, identitaires et culturels car l’oppresseur d’origine anglophone est devenu à son tour l’oppresseur de l’immigré.
Le peuple québécois est une mine d’or pour une main-d’œuvre exemplaire. La barrière de langue vient dominer ce peuple minoritairement exploité au niveau linguistique. On remarque cette dominance dans le poème de Lalonde avec un niveau de langue anglophone. Les champs lexicaux de noms propres tels que : « Milton et Byron et Shelly et Keats » (V. 5), « Lincoln » (V 15), « Tamise » (V.16), « Potomac » (V.17), représentent ici une dominance anglophone sur les paysages et les personnages du monde américain et britannique, où il est démontré un pouvoir sur le peuple. Par ce reflet du monde anglophone Lalonde démontre une certaine dominance sur son peuple qu’elle décrit d’« inculte » et « bègue ». Deux adjectifs diminutifs, voir péjoratifs face à un peuple opprimé. Tout au long de son poème, Lalonde utilise le mot « Speak White » à chaque début de strophe pour marteler, pour signifier à quel point ce terme crée chez les québécois une crainte, une emprise sur le travailleur d’usine.
De son côté, Micone utilise les propos de Lalonde pratiquement mot pour mot. Son poème a même été considéré comme une copie. Dans cet ordre de penser, Micone exprime un sentiment de domination par le peuple québécois dans leur répulsion à vouloir que les immigrés puissent apprendre leur langue. « Nous sommes sensibles / aux pas cadencés / aux esprits cadenassés » (V. 21 à 23) Dans ce passage du poème de Micone, il suggère par la personnification des termes « pas » et « esprits » que le peuple immigré ne peut avancer ni pensé comme un québécois. Il se décrit comme un peuple « sensible », terme qui démontre une ouverture face à ce nouveau pays, mais qui est fermé par la non-ouverture des québécois.
La problématique du peuple dominé décrit par Lalonde et Micone sont exprimé de différent niveau par un refus de réagir face à leur dominant. Dans cet ordre d’idées, l’obstacle de s’imposer face à l’oppresseur se traduit par un sentiment de soumission. Lalonde décrit son « peuple-concierge » (V. 57) comme un peuple peu intelligent, qui est constamment dévoué à la tâche. L’auteure propose l’idée que l’anglicisme « speak white », diminue le pauvre travailleur d’usine à faire de lui que du profit. « C’est une langue riche / pour acheter / mais pour se vendre / mais pour se vendre à perte d’âme / mais pour se vendre » (V. 46 à 50). Par la métaphore « langue riche », Lalonde semble démontrer que le peuple québécois est soumis à celle-ci que le travailleur est forcé d’aller travailler jusqu’à la mort. L’anaphore « mais » amplifie la force de soumission auquel les travailleurs sont confrontés, le travail est obligatoire pour survire et les profits sont récoltés par le peuple oppresseur.
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