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La Princesse de Clèves : la rencontre entre Mlle de Chartres et M. de Nemours

Commentaire de texte : La Princesse de Clèves : la rencontre entre Mlle de Chartres et M. de Nemours. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  4 356 Vues

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Introduction

Mme de Lafayette est une importante femme de lettres française, associée au mouvement classique. Elle écrit La Princesse de Clèves en 1678, sous le règne de Louis XIV. Ce roman historique met en scène des figures importantes de la cour d'Henri II, auxquelles se mêlent des personnages fictifs. Dans cet extrait l'héroïne éponyme, qui vient de se marier, rencontre pour la première fois le Duc de Nemours.

En quoi cette idylle naissante apparaît-elle d'ores et déjà condamnée ?

Après avoir montré le caractère idéalisé de cette rencontre nous verrons sur quoi repose ce coup de foudre puis montrerons dans quel piège sont tombés les deux protagonistes.

I. Une scène éminemment romanesque

A. Un cadre exceptionnel

Un lieu exceptionnel : « à la cour » (l. 2), « au Louvre »(l. 6). C'est un lieu idyllique, parfait pour la naissance d'une passion. La référence historique ancre la narration, renforçant l'illusion de vérité.

Des circonstances exceptionnelles : « fiançailles » (l. 5), « bal » (l. 6), « festin royal » (l. 6). Il s'agit d'un bal donné à l'occasion du mariage d'une princesse royale.

Des personnages exceptionnels : « le roi » (l. 10-11, 21), « les reines » (l. 21), « la dauphine » (l. 30, 34), « Ce prince » (l. 13)...

B. Une rencontre longtemps différée

Mme de Clèves n'a jamais rencontré M. de Nemours mais en a beaucoup entendu parler : « avait ouï parler » (l. 1), « le lui avait dépeint » (l. 3), « lui en avait parlé tant de fois » (l. 3)

• répétition de « parler »

• adverbe d'intensité « tant » = effet d'attente

Le narrateur insiste sur le caractère continuellement différé de cette rencontre :

• plus-que-parfait (« avait ouï », « avait dépeint », « avait donné ») qui crée une analepse

• « tout le jour des fiançailles » (l. 5) = insistance sur la durée à travers l'adjectif « tout »

• Alors que l'on attendrait que cette rencontre prenne place au début du bal, elle va se trouver à nouveau différée : M. de Nemours n'est pas là. Cette attente accroît l’impatience de la princesse.

L'arrivée du Duc apparaît ainsi comme un événement attendu depuis longtemps, ce qui lui donne un caractère exceptionnel.

C. Une entrée en scène spectaculaire

Mme de Clèves ne passe pas inaperçu

• « Lorsqu'elle arriva, l'on admira sa beauté et sa parure » (l. 6-7)

De même, l’entrée en scène de Nemours est fracassante :

• « il se fit un assez grand bruit vers la porte » (l. 8-9)

• « qui passait par dessus quelques sièges » (l. 13-14)

La rencontre de ces deux êtres apparaît donc comme un événement exceptionnel :

• « il s'éleva dans la salle un murmure de louanges » (l.21-22)

La cour devient spectatrice de la rencontre :

• « les voir danser ensemble » (l. 24)

Les verbes d'action ont uniquement comme sujet M. de Nemours, la dauphine ou Mme de Clèves. La cour se limite à observer les héros de ce bal. Toute cette soirée tourne autour d'eux.

Transition : Cette rencontre est donc présentée comme un événement exceptionnel. La passion qui va naître entre les deux personnages le sera tout autant.

II. Un coup de foudre

A. Deux personnages complémentaires

Un parallélisme s'établit entre M. de Nemours et Mme de Clèves.

Tous deux se sont parés avant le bal : « se parer » (l. 5 et 16), « sa parure » (l. 7)

Tous deux sont d'une grande beauté :

• superlatifs relatifs « de mieux fait et de plus agréable » (l. 1-2)

• champ lexical de la beauté : « beauté » (l. 7, 19) ; « air brillant » (l. 17)

• champ lexical de l'admiration : « admira » (l. 7), « admiration » (l. 21), « louanges » (l. 22)

• la dauphine est qualifiée par le superlatif absolu « parfaite beauté » (l. 40-41) mais ne peut pourtant pas rivaliser avec Mme de Clèves.

Tous deux sont étonnés en apercevant l'autre :

• champ lexical de la surprise : « surprise » (l. 15), « étonnement » (l. 18), « surpris » (l. 19)

• superlatif « grand étonnement » (l. 18)

• adverbe d'intensité « tellement » dans « tellement s

On a l'impression que les deux personnages sont complémentaires, qu'ils sont faits l'un pour l'autre : les pronoms « elle » et « il » sont regroupés en un « ils » dès leur rencontre.

B. L'importance

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