La Princesse de Clèves et Eugène Fromentin : Dominique
Commentaire de texte : La Princesse de Clèves et Eugène Fromentin : Dominique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pzoieuy • 15 Mars 2022 • Commentaire de texte • 839 Mots (4 Pages) • 364 Vues
Patrycja SKOWRONEK 1G6
Commentaire :
Dans la Princesse de Clèves de Mme de LA FAYETTE, le Duc de Nemours et la princesse de Clèves doivent se dire adieu puis se séparent définitivement malgré leur amour réciproque, c’est leur dernière rencontre. Nous avons le même schéma dans le livre Dominique écrit par Eugène FROMENTIN en 1863 avec l’extrait du chapitre XVII. Dominique aime Madeleine qui est mariée et fidèle. Pourtant il se sent contraint de partir car leur relation est dangereuse. Madeleine l’apprend et veut en discuter seul à seul avec lui. Cet extrait est un texte de roman ayant des aspects théâtraux où la scène est une scène de séparation et d’amour en même temps.
Ce texte est un récit narratif mais aussi théâtrale. En effet, c’est un texte narratif grâce à un narrateur homodiégétique : il utilise la première personne du singulier (« je »), il raconte sa propre histoire ; et aux temps utilisés : l’imparfait (« était ») et le passé simple (« se leva »).
C’est aussi un récit théâtral, le passage se déroule comme une dramaturgie adaptée au roman qui va se transformer en tragédie. L’entrée de Madeleine est brusque (avec l’utilisation du passé simple - « entra ») et la brève description de Madeleine (« changée » et « méconnaissable ») ce qui rendent cette apparition dramatique au sens théâtrale. Le dénouement est pathétique, les deux amoureux se disent adieu pour toujours avec un vocabulaire désignant le malheur (« mon pauvre ami »). Nous pouvons rajouter qu’il y a des attitudes qui ne suivent pas les codes de politesse et sont plutôt théâtrales : Madeleine et Dominique parlent « debout ».
Cette scène est principalement une scène de séparation. Madeleine est affectée par cet adieu (« changée », « méconnaissable », « tremblement ») et cette attitude n’est pas une conséquence de sa maladie (si Madeleine aurait été malade, le narrateur n’utiliserait pas la comparaison « comme un convalescent »). De plus, elle emploie un ton inhabituel (« ton d’inflexible audace ») ce qui veut dire qu’elle n’est plus la même à cause de cet évènement et utilise le mot « adieu » qui montre sa douleur. Face à Dominique, Madeleine est touchée, sensible (« courte faiblesse qui lui coupa la voix »). Du côté de Dominique, cette séparation ne le laisse pas indifférent non plus (« je sanglotais »), il est triste lui aussi. Il demande le pardon, de la laisser, à Madeleine par sa gestuelle (« Je me jetai à ses pieds, je pris ses deux mains »). Cet adieu est donc douloureux.
Cet adieu n’est pas une séparation quelconque. En effet, c’est une rupture définitive, les deux amis/amoureux ne se reverront plus (« nous ne nous reverrons jamais ») et c’est ce qui se passe, à la fin de la scène, Madeleine part et Dominique ne la revis jamais (« je ne la revis plus, ni ce soir-là ni le lendemain, ni jamais »). Ensuite, l’indication du temps (« Il était 10 heures ») montre que cette conversation/adieu est important, c’est un souvenir poignant. Cette séparation est aussi rapide puisque Dominique part le lendemain (« vous partez demain »). Cet adieu apparaît comme un renoncement important.
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