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La Princesse de Clèves

Commentaire de texte : La Princesse de Clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  2 401 Mots (10 Pages)  •  426 Vues

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UJHYYCommentaire, extrait de La Princesse de Clèves

Le Classicisme fait parti du courant esthétique et intellectuel ayant connu son apogée au XVIIème siècle, prenant comme référence esthétique les chefs d’œuvre de l'antiquité gréco-latine tel que Aristote, Boileau, Carraci,…

Le but premier de ce mouvement littéraire est d'utiliser des règles strictes pour concevoir l'harmonie du texte et de l'écriture. Ainsi l’ouvrage s’inscrit dans le classicisme, caractérisé par sa simplicité sons sens moral et honnête mais aussi sa symétrie.

 Nous étudierons un extrait de «Princesse Clèves» de Mme De la Fayette, dans lequel Mr Nemours semble avoir succombé à sa passion et a fini par voler le portrait de cette dernière.Dans cet ouvrage Mlle de Chartres, personnage principal du roman de Mme de la Fayette publié en 1678 a épouser monsieur de Clèves pour lequel elle ne ressent aucunes inclination. Seul l’amitié et la reconnaissance l’on conduite à lier son destin à celui de celui-ci. Le récit se déroule sous le règne du roi de France Henri II en 1550.

Par ailleurs, l’extrait étudié se situe au milieu de la seconde partie.

Comment Mme de la Fayette parvient-elle à mettre en scène des sentiments derrière une illusion théâtrale et moraliste. Pour cela nous nous interrogeront pour débuter sur cette « cristallisation » des sentiments, qui peuvent être si particuliers. Afin de poursuivre en nous intéressant à cette sorte d’illusion théâtrale mêlé au coté moraliste de de Mme de Clèves.

Le roman désigne une œuvre narrative de fiction généralement longue, qui crée un monde et des personnages imaginaires prennent vie.Au cours du XVIIe siècle, le roman était critiqué et jugé contraire aux mœurs, voyant dans le roman une manière de s’évader de la réalité, et de vivre de ses passions. Comparé à la poésie ou au théâtre de l’époque qui eux, étaient valorisés. Le roman connaît son apogée au XIXe siècle avec les socialistes et les naturalistes. Madame de La Fayette, écrivaine du XVIIe siècle connaîtra alors son apogée suite à la publication en 1678 de son roman La Princesse de Clèves, qui rencontrera un succès colossal. Dans son roman classique, elle dresse le portrait d’une jeune femme de la haute qui subit l’emprise des passions, qui étaient considérées à l’époque comme trompeuses et source de désordre. Ce roman est par ailleurs considéré comme le premier roman d’analyse psychologique.

    Cette extrait de roman évoque donc la cristallisation des sentiments à travers le désir et cette complicité. Le concept de la cristallisation a été inventé par Stendhal dans son ouvrage De l'amour, publié en 1822, pour décrire le phénomène d'idéalisation à l'œuvre au début d'une relation amoureuse : « En un mot, il suffit de penser à une perfection pour la voir dans ce qu'on aime »

 On y aperçoit un désir ancien « Il y avait longtemps que M. de Nemours souhaitait... » on comprend alors que se sentiments étaient présent déjà bien avant ainsi que sont fort désir de la convoiter. Cette citation est rédigé a l’imparfait ce qui souligne cette action de longue durée et qui relève de son quotidien.

On y trouve également un désir en quelques sorte incontrôlable « il ne put résister à l'envie » Il perd alors toutes maîtrise de lui même sa passion grandissante le pousse à faire des choses inattendues, dans lesquelles lui même en temps normal ne se serait pas reconnu.

Puis un désir jaloux « le dérober à un mari qu'il croyait tendrement aimé » ce qui est pour le coup un propos mensongé étant donné que Mme de Clèves n'est pas amoureuse de son mari.

On y voit de plus une certaine complicité introduit à l’aide de jeu de regards « aperçut », « elle vit que », « ce qu'elle regardait », « il rencontra les yeux de Mme de Clèves », …

Il y a donc un champs lexical de la vu, du regard qui met en lumière une sorte d’obsession de regard constant, le regard en question est inévitable on peut l’appeler scopophilie ou pulsion scopique soulignant un regard contrôlant et imparable

S’en suit le "trouble" de Mme de Clèves « elle en fut si troublée que Mme la Dauphine remarqua qu'elle ne l'écoutait pas et lui demanda... », « Mme de Clèves n'était pas peu embarrassée » la seconde citation présente un euphémisme.

La cristallisation des sentiments ce fait tout au long de l’extrait, le désir, la passion ainsi que la complicité entre Mme de Clèves et Mr Nemours de même.La vue est particulièrement mis en avant,pour ce qu’il y est du vol vol la déstabilisé la princesse mais ne l’étonne pas pour autant.

     L’extrait étudié évoque également une illusion théâtrale qui comporte des indications scéniques dans les règles du théâtre avec notamment l’unité d'action qui se traduit par le portrait dérobé mais use aussi des éléments propres au théâtre comme le fameux rideau « Mme de Clèves aperçut par un des rideaux, qui n'était qu'à demi fermé ».

La précision des objets ainsi que la position de certains personnages « le dos contre la table », « au pied du lit », nous donne comme l’impression qu'il s'agissait d'une mise en scène, à quoi s’ajoute de l’ imparfait, pour valoriser l'aspect descriptif.

Il y à également une situation théâtrale dû à certaines phrases semblables à des didascalies « Mme la Dauphine était assise sur le lit et parlait bas à Mme de Clèves » il y a aussi cette alliage mari,femme,amant comme l'atteste cette pensée du Duc de Nemours « il ne put résister à l'envie de le dérober à un mari qu'il croyait tendrement aimé »

On y trouve aussi un jeu de scène« elle vit que, sans tourner la tête, il prenait adroitement quelque chose sur cette table »  ou encore celle-ci semble silencieuse car seule la Dauphine parle  « tout haut » par ailleurs Mme de Clèves devrait lui répondre mais ne le fait pas.

 . Ce qui créé un décalage encore une fois une action donnant un aspect théâtrale.

Il y a un autre aspect selon moi chez Mme de Clèves qui est moraliste.

Le moraliste est celui qui peint le cœur mais aussi la psychologie humaine afin de mieux percevoir les mœurs de sa propre époque. Parmi les moralistes du 17ème siècle on peut penser à La Fontaine, Molière, Bossuet, La Bruyère ou encore La Rochefoucauld.

Dans notre passage il y a une certaine vision janséniste, qui prône une vie rigoriste.

Comportant des champs lexicaux opposés notamment le champ lexical de l'amour face à celui de la raison. La conjonction de coordination « mais » souligne encore une fois une opposition des sentiments face à la raison.

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