L’Autre Monde ou les Etats et Empires / Cyrano de Bergerac
Commentaire de texte : L’Autre Monde ou les Etats et Empires / Cyrano de Bergerac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Albane.lcr • 11 Février 2022 • Commentaire de texte • 900 Mots (4 Pages) • 604 Vues
Sujet 1: COMMENTAIRE
Présenté comme une « histoire comique » pour éviter la censure, le roman l’Autre Monde ou les Etats et Empires de la Lune est d’abord écrit par Cyrano de Bergerac en pleine époque baroque vers 1650 puis publié en 1657 par son ami Henry le Bret deux ans après sa mort. On peut donc en déduire que c’est une oeuvre posthume. L’auteur est un écrivain français, né à Paris et est notamment connu pour avoir inspiré la comédie d’Edmond Rostand. Dans le passage étudié, le narrateur présente un récit de son voyage au sein du monde lunaire que l’on peut associer au parcours « regard éloigné ». Le texte abordé est délimité de « Je me mis à considérer attentivement mes livres » à « je sortis en ville pour me promener ». Deux livres lunaires à forme atypique sont confiés au personnage-narrateur. On peut donc se demander si l’Homme acquiert une ouverture d’esprit à l’issue de ce voyage ? Dans un premier temps, nous aborderons l’étonnement du narrateur face à ce monde surnaturel puis dans un second temps, l’étape de sa réflexion personnelle.
Tout d’abord, Cyrano de Bergerac semble émerveillé par le décor qui l’entoure. Le champ lexical de la joaillerie est abordé par l’emploi des termes suivants : « diamant », « perle », « brillant », « richesse ». De plus, des adjectifs hyperboliques sont mis en évidence comme « monstrueuse », « miraculeux », « grande », « admirables ». Ainsi, le lecteur perçoit que le monde dans lequel évolue Bergerac est présenté comme un idéal.
Aussi, on peut percevoir que l’auteur est investi dans ses recherches car il offre des descriptions minutieuses de ce qu’il peut observer du livre. Tout d’abord, Il détaille les couvertures : « l’une était taillée d’un seul diamant… » puis il décrit leur contenu étrange : « à l’ouverture de la boîte, je trouvai dedans un je ne sais quoi de métal ». Enfin, il explique comment il faut procéder pour parvenir à étudier le livre : « Quand quelqu’un donc souhaite lire, il bande, avec une grande quantité de toutes sortes de clefs (…) ». Il manifeste un sérieux attrait pour les ouvrages qu’il examine. Il cite : « Je me mis à considérer attentivement mes livres. »
On observe que le narrateur induit explicitement un monde imaginaire.
« Mon démon avait traduit ces livres en langage de ce monde-là ». L’auteur met en avant ici l’écart entre son univers à lui et celui qu’il découvre. Aussi, on peut avancer que le narrateur ne maitrise pas le mécanisme de l’objet du fait de son caractère novice dans cet univers irréel. Il évoque « un nombre infini de petits ressorts », « machines imperceptibles », « une grande quantité de toutes sortes de clefs ».
‘D’autre part, les observations de l’auteur quant à la description du livre dans le monde lunaire ne correspondent pas à la vision du livre tel qu’elle est appréhendée dans notre société. Cyrano de Bergerac décrit que dans l’univers lunaire, la vue n’est pas un sens nécessaire pour étudier un livre. Il cite : « C’est un livre où, pour apprendre, les yeux sont inutiles ; on n’a besoin que d’oreilles ». Il mobilise à plusieurs reprises le champ lexical
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