L’Autre Monde, Cyrano de Bergerac

Texte 1 : L’Autre Monde, Cyrano de Bergerac

Introduction:[pic 1]

Cyrano de Bergerac écrit des romans à but argumentatif qui ont lieu sur d’autres planètes, des endroits inconnus au lecteur. Un de ses romans s’intitule L'Autre Monde ou Histoire comique des États et Empires du Soleil. Écrit entre 1657 et 1662, il présente sous la forme de l’apologue un peuple parfait vivant sur le soleil. Un apologue est un récit narratif extraordinaire qui permet au narrateur de critiquer ou de dénoncer une institution en passant outre la censure. Les auteurs se protègent de la censure par le biais de l’éloignement: les textes paraissent n’avoir pour but que de divertir le lecteur.

L’extrait que nous allons étudier utilise une description de ce monde presque utopique pour critique le monde Européen et notamment ses dirigeants.

🡪 Comment Cyrano de Bergerac utilise-t-il le genre de l’apologue pour dénoncer le mode de gouvernement des Européens ?

Définition apologue : un court récit narratif dont on tire une morale.

1er mouvement : l. 1 à 4 : entrée dans l’apologue

• Le lieu de la narration est à la fois idyllique et merveilleux : la nature, un homme discute avec un oiseau dans « les rameaux d’un arbre » (l.2) (indication spatio-temporelle)
• Entrée dans un monde merveilleux avec les personnifications de la pie : verbe de parole « elle achevait ceci » (l. 1) / « contenu en mon assiette » (l. 4), associée à la parole, le personnage du sage, qui délivre un enseignement.
• S’oppose au personnage de l’homme qui se trompe en se fiant aux apparences « croyant que ce fût le roi » (. 4)

2ème mouvement : l. 5 à 7 : politique humaine

• Interrogation de la pie qui montre que l’humain se trompe.
• Elle pointe du doigt (de sa patte)  le mode de fonctionnement des hommes en utilisant l’expression « vous autres hommes » et les met ainsi à distance avec l’insistance sur le pronom personnel qui reprend les hommes.
• Description de l’aigle par son apparence grâce à l’adj qualificatif « grand ».
• Il est comparé aux monarques humains qui sont décrits à l’aide de superlatifs « aux plus grands, aux plus forts et aux plus cruels de vos compagnons » (l. 6)
• L’attitude de l’homme est jugée comme bête grâce à l’adverbe « sottement » (l. 6)
• L’homme est caractérisé par la croyance et non la raison « l’imagination », « croyant », « cru » et non la raison.

3ème mouvement l. 8 à 19 : l’utopie des oiseaux

Utopie : un monde imaginaire parfait, éloigné, difficile d’accès, qui critique en creux le mode de fonctionnement de la société contemporaine au poète.

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