L.A. Supplément Au Voyage De Bougainville

Français : Lecture Analytique

« Supplément au Voyage de Bougainville »

        Diderot est un philosophe et écrivain français du XVIIIème siècle. Il est connu pour son œuvre Supplément au voyage de Bougainville de 1978.

        Il aborde dans le chapitre 2 « Les adieux du vieillard », la colonisation de nouveaux territoires, mais également le coté culturel de ces nouveaux espaces.

        Dans l'extrait qui nous intéresse, il évoque la violence des colonisateurs, mais il expose le patrimoine culturel des Tahitiens.

En quoi ce passage est-il à la fois un réquisitoire contre la colonisation et l'éloge d'un patrimoine culturel ?

        I) Critique de la colonisation

1. 1) La violence de la conquête

- En effet il y a un champ lexical du malheur et de la torture : « malheureux Otaïtiens » (l.1), « vous enchaîner » (l.6), « vous égorger » (l.6).

- opposition des propos (antithèse) quand il s'adresse à Bougainville il y a un champ lexical du bonheur : « nous sommes innocents » (l.17), « nous sommes heureux » (l.18), « notre bonheur » (l.19), « nous sommes libres » (l.28).

- Ligne 29-30 : « Tu n'es ni un dieu ni un démon, qui est tu donc pour faire des esclaves? ». Question rhétorique qui permet d'interpeller sur le sujet de l'esclavage durant la colonisation.

2) Des colonisateurs non-respectueux

- L'auteur réagit sur la lame de métal où il est écrit « Ce pays est à nous » (l.33).

- « Elles sont devenues folles dans tes bras ; tu es devenu féroce entre les leurs » (l.20). La structure en chiasme permet de souligner l'opposition entre ces deux peuples que tout oppose. La symétrie permet de placer Européens à la place des Tahitiens.

- Il y a une accumulation de questions rhétoriques des lignes 47 à 50 où l'auteur reproches aux colonisateurs leur non-respect leurs actes malsains (esclavage et pillage).

1. II) Exposition du patrimoine culturel des Tahitiens

1. 1) Le bonheur des Otaïtiens

- En règles générale les Tahitiens sont des Hommes « heureux » (l.18). mais dépourvus. Nous le voyons quand il est dit : « Nos filles et nos femmes nous sont communes » (1.22-23)

- L'image des Tahitiens est bien représentée, malgré qu'ils soient impuissant face à la colonisation et donc à la conquête de leur belles terres.

2) Considérés comme esclaves ? (dans ce texte)

- Ici l'auteur défend clairement la cause Tahitienne. Nous le voyons avec la question rhétorique ligne 43 : « Tu crois donc que l'Otaïtien ne sait pas défendre sa liberté et mourir ? ». Ensuite il est dit : « l'Otaïtien est ton frère » (l.45). Ici on comprend que malgré qu'il soit dépourvu le Tahitien défend son territoire et donc sont patrimoine culturel.

        Dans ce texte Diderot dénonce clairement la colonisation et ses conséquences sur les autres peuples. Il dessine également le portrait positif d'un peuple dépourvu de cette colonisation. Ce carnet de voyage montre la réalité des conquêtes et permet la réflexion de les conséquences de la colonisation.

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