LA N°4 Victor Hugo, « Détruire la misère » Objet d’étude : l’argumentation
Synthèse : LA N°4 Victor Hugo, « Détruire la misère » Objet d’étude : l’argumentation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar valchamakh • 20 Mars 2020 • Synthèse • 3 155 Mots (13 Pages) • 702 Vues
LA N°4 Victor Hugo, « Détruire la misère » Objet d’étude : l’argumentation
INTRODUCTION
1-Mise en contexte grâce à vos connaissances sur l’œuvre, l’auteur, le genre, le mouvement, l’Histoire.
Victor Hugo est un écrivain qui est emblématique de son siècle, le XIXe, dont il épouse presque les dates (1802-1885) prolifique et virtuose, il a marqué son époque dans tous les genres littéraires : le roman avec Notre-Dame-de-Paris ou Les Misérables, le théâtre avec des drames romantiques comme Hernani ou Ruy Blas, la poésie avec Les Contemplations, par exemple ou Les Châtiments, recueil de poèmes engagés dirigés contre Napoléon III. Car Victor Hugo est non seulement un écrivain engagé mais aussi un homme politique élu à l’assemblée, c’est dans ce cadre qu’il prononce le discours que nous allons étudier.
2- Présentation du texte : titre de l’œuvre (souligné) dont il est extrait, date de publication, éventuellement genre si cela n’a pas été dit plus haut, si possible, place de la page dans l’œuvre (incipit, scène d’exposition, etc.). Presque tout est dit dans le paratexte.
A la suite de la révolution populaire de 1848 est proclamée en France la seconde république, c’est investi par cet idéal de progrès que Victor Hugo prononce le 9 juillet 1849 ce discours indigné d’une grande éloquence, qui doit appuyer des lois sociales préparées par Armand de Melun.
3- Problématique = question qui corresponde à votre angle d’approche du texte. En l’absence d’idée pertinente : « Qu’est-ce qui fait l’intérêt (ou l’originalité) du texte ? »
Quelles sont les caractéristiques de l’éloquence dans ce discours ?
3 bis : à l’oral seulement, lecture de tout ou partie du texte, selon les indications de l’examinateur.
4- Annonce du plan que vous allez suivre : deux ou trois grandes parties qui permettent de répondre à la problématique.
Une peinture de la misère particulièrement expressive
L’appel éloquent à la détruire
La construction de l’orateur comme héros national
DEVELOPPEMENT en deux ou trois parties
Grande partie I
I- La peinture de la misère
Grande partie II
II- L’appel éloquent à la détrui re.
Grande partie III
III- La construction de l’orateur comme héros national.
Rappel de l’axe traité
Afin d’émouvoir l’auditoire pour mieux le persuader, Victor Hugo va s’attacher à planter le décor de la misère sociale en France : son discours n’en sera que plus concret.
Rappel de l’axe traité
Nous nous interrogerons sur la stratégie argumentative utilisée par Hugo pour convaincre son auditoire.
Rappel de l’axe traité
En effet, dans ce discours généreux qui portent les valeurs de « fraternité », l. 52 (lois fraternelles ») et de « révolution », l. 54, Victor Hugo n’oublie pas de se mettre en avant et se donne ainsi le premier rôle.
1-Un tableau qui se veut réaliste et pathétique
-Utilisation explicite d’exemples argumentatifs : « Voulez-vous des faits ? », l. 10 / « ces faits » (l. 11) / « Voici donc ces faits » ? (l. 16) Pour le dernière citation, elle est mise en valeur par la typographie car elle est isolée sur une ligne / « Voilà un fait », l. 22 / « de tels faits », l. 31. Victor Hugo en répétant le mot « fait » veut donner la preuve de ce qu’il avance.
-Champ lexical de la misère :
Les caractéristiques de la misère :
* maladie « la misère est une maladie du corps social comme la lèpre était une maladie du corps humain », l.4. Métaphore filée de la maladie qui parcourt tout le texte : « guérir le mal », l. 14, « sonde(r) les plaies », l. 15, épidémies comme celle du « choléra », l. 27
* « souffrance », l. 1 et 2, « souffrantes », l. 13, « le peuple souffre », l. 48, « la souffrance publique », l. 54.
*le travail : « les classes laborieuses », l. 13, « les professions libérales » […], les professions manuelles », l. 23, « qui travaillent », l. 50, « ont travaillé », l. 50, « paysans » et ouvriers », l. 53.
*Absence d’hygiène : « monceaux infects », l. 20, « fange », l 20 (= boue)
*pourriture : « la fermentation », l. 20, « fumier », l. 21, « immondes et pestilentiels », l. 28.
*lieux de vie : « les faubourgs », l. 17 : les pauvres sont écartés du centre de Paris. V. H. utilise un decrescendo pour en quelque sorte faire un zoom sur les lieux de la misère : « Paris (…), des rues / des maisons, / des cloaques », l. 18. Un cloaque est un lieu très insalubre et repoussant de saleté. Parfois, les plus pauvres n’ont pas de logement : « sans asile », l . 51.
* Famine : « mort de faim », l. 24 qui est répété pour mieux insister sur un tel scandale. « Il n’avait pas mangé depuis six jours », l. 24-25 ; « qui cherchaient leur nourriture », l. 27, « sans pain », l. 50, « tant qu’on meurt de faim dans nos villes », l. 52.
*le froid : « le froid de l’hiver », l ; 2&, « le vent », l ; 17 (même si le mot est métaphorique ici, « n’ayant pour couvertures que », l. 19
* La mort : conséquence ultime de la misère, trois occurrences du mot « mort », l. 24, « s’enfouissent toutes vivantes », l. 21.
En détaillant les manifestations et les conséquences désastreuses de la misère, V. H. entend émouvoir et apitoyer l’auditoire. D’où l’emploi d’un registre pathétique.
1-Un discours adressé : l’omniprésence du destinataire.
V. H. rappelle sans cesse qu’il s’adresse à un auditoire qu’il
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