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L'imagination

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Par   •  3 Avril 2020  •  Dissertation  •  2 081 Mots (9 Pages)  •  1 951 Vues

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L’imagination vient du mot latin « imaginatio » qui signifie « vision ». Par extension, le mot désigne la capacité d’inventer des images et des idées. Les auteurs du siècle classique s’interrogent sur les façons dont l’imagination peut nous aider à penser. En effet l’imagination fait débat au 17ème siècle : elle est « maitresse de la fausseté » selon Blaise Pascal. Cependant certain on recoure à elle pour dénoncer des vérités par l’utilisation de la fiction celle-ci donne un caractère plaisant à l’écriture selon la règle d’or des auteurs classique qui est à a fois d’instruire et de plaire.

Certain écrivain préfère donc recourir à l’imagination pour transmettre des vérités ou des leçons, car elle permet d’enseigner au plus grand nombre possible tout en stimulant l’esprit critique des lecteurs exemple des apologues présent dans les fables.

Lafontaine fabuliste reconnue pour ses fables, celle-ci sont des récits particulièrement inventifs et donc qui font appel à l’imagination (personnification des animaux). Peut-on dire que l’imagination est une arme nécessaire pour défendre ses idées ?

Certes nous commencerons par noter l’imagination peut être une arme efficace pour se défendre. Reste que nous constaterons ensuite qu’elle a des limites et qu’il est nécessaire de souligner la raison peut être également une arme efficace.

Au XVIIème siècle, l’écrivain doit en effet composer avec un pouvoir royal et un pouvoir religieux qui n’entendent pas être contredits. Lafontaine n’est toutefois pas décidé à se taire puisqu’il écrit il faut donc « parler de loin » en tirant profit des pouvoirs de l’apologue.

Le recours à l’imagination est une façon de prendre ses distances. Créer un univers imaginaire idéal, utopique met en évidence les travers de la société et conduit indirectement à une réflexion critique sur les injustices.

Lafontaine dans ses nombreuses fables fait parler des animaux, personnification. Faisant voyager dans un monde enfantin : des animaux qui parle. Véritables petites mises en scènes de genre, pittoresques et circonstances, le plus souvent teintés d’humour (peu réel et donc faisant appel à l’imagination). On retrouve ce procédé dans bon nombre de récits cherchant à dénoncer.

Comme dans la ferme des animaux de George Orwell ce il s’agit d’un apologue écrit sous la forme d’une fable animalière mais également d’une dystopie. Dans ce roman, Orwell propose une satire de la révolution russe et une critique du régime soviétique, en particulier du stalinisme, et au-delà, des régimes autoritaires et du totalitarisme.

De même, Cyrano de Bergerac, dans Les Etat et empires du soleil, imagine en 1662 « un parlement des oiseaux ». Une perdrix s’en prend alors aux Hommes pour condamner leur orgueil. L’oiseau va jusqu’à se moquer de la prière en ridiculisant cet Homme qui « lève en haut tous les matins ses yeux, son nez et son large bec, colle ses mains ouvertes, la pointe au ciel, plat contre plat et n’en fait qu’une attachée, comme s’il s’ennuyait d’en avoir 2 libres ». Il est ici plus prudent de faire parler un oiseau.

C’est aussi pour cette raison qu’au XVIIème siècle, les auteurs des Lumières imaginent d’ingénieuses stratégies pour se protéger. Dans ses Lettres persanes, Montesquieu affirme par exemple n’être que le traducteur des lettres. Cette fiction est certes attendue des lecteurs de romans épistolaires. Reste qu’elle permet également à l’auteur d’avancer masquer.

     En plus d’être agréable tout en dégageant une vérité sérieuse, la fiction permet une meilleure compréhension des idées de l’auteur. En effet, celle-ci sont présentés de manière imaginée, ancres dans le réel, et les notions abstraites prennent une dimension concrète.

L’imagination donne corp à des abstraction en les incarnant. Les idées « en action » (allégories animales de Lafontaine) sont perçues concrètement, rendant le message plus facile à comprendre et à mémoriser.

Quand le lecteur s’identifie à un personnage, il adhère à sa conception du monde, l’identification à un monde imaginaire peut être si forte qu’elle investit complétement le lecteur et celui-ci subit inconsciemment l’influence d’un modèle :  Don Quichotte qui, à force de lire des livres de chevalerie croit être chevalier et perd la raison. Ou encore Emma Bovary dans Mme Bovary qui croit elle pouvoir vivre comme une héroïne romanesque. Ou contre-modèle : Mme de Merteuil, Les liaisons dangereuses.

L’imagination propose des idées en action, incarnées, plus concrètement perçues, et donc un message plus facile à comprendre. Elle limite le discours théorique ou le réduit au minimum ; l’absence de ta didactique apparente permet de toucher en large public, de tous âges (les fables plaisent aux enfants et aux adultes).

L’imagination facilite le « passage » de la critique : on admet aisément la critique d’un personnage différent de soi, venu d’un autre monde, présenté comme fictif les animaux dans les fables ; une fois le récit fini, la transposition nous est imposée. L’auteur a « imposé » sa démonstration, que le lecteur à plus de facilité à retenir.

 Dans le pouvoir des fables Lafontaine a recours ici à une histoire en vers, une fable, pour mettre en scène un orateur confronté à l’indifférence qui pour se faire écouter, comprendre utilise un discours indirect, menaçant en conformité avec le danger évoqué. Pour remédier à cette indifférence, il utilise l’apologue qui va lui permettre d’attirer l’attention du public sur les dangers de son attitude. L’apologue repose sur la persuasion, le recours à l’images et don l’imaginaire, l’humour adressé aux lecteurs.

Tout d'abord, l'écrivain peut user de l’imaginaire pour défendre ses convictions. A travers des histoires fictives, l'auteur place son point de vue sur certains thèmes. Dans l'oiseau d'Amérique, Walter Tevis crée de toute pièce une histoire qui parait improbable mais qui pour lui peut se révéler être le futur de notre société. En effet, dans ce roman, la société est décrite comme morte, droguée, ignare, les livres n'existent plus. Tevis décrit un monde entièrement contrôlé qui est en train de mourir. Il peut voir en son œuvre seulement son intérêt personnel. L'écrivain met son art au service de l'expression de ses sentiments intimes. Dans René, Chateaubriand évoque ses amours et son caractère mélancolique et solitaire. Une œuvre faisant appel à l’imaginaire peut également servir à aider et soulager les autres. Cette attitude permet à l'écrivain de se soulager et elle aide les lecteurs, qui partagent les sentiments de l'auteur grâce au registre lyrique, à mieux comprendre et analyser leurs sentiments

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