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L'autre Monde et Les Etats et l'Empire de la Lune

Commentaire de texte : L'autre Monde et Les Etats et l'Empire de la Lune. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  1 293 Mots (6 Pages)  •  989 Vues

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Savien Cyrano de Bergerac, L’autre Monde et Les Etats et l’Empire de la Lune

A peine fut-il hors de présence, que je me suis mis…ce présent m’occupa plus d’une heure …pour me promener

A peine fut-il hors de présence que je me mis à considérer attentivement mes livres. Les boîtes, c’est-à-dire leurs couvertures, me semblèrent admirables pour leur richesse ; l’une était taillée d’un seul diamant, plus brillant sans comparaison que les nôtres ; la seconde ne paraissait qu’une monstrueuse perle fendue en deux. Mon démon avait traduit ces livres en langage de ce monde-là ; mais parce que je n’ai point encore parlé de leur imprimerie, je m’en vais expliquer la façon de ces deux volumes.
 l’ouverture de la boîte, je trouvai dedans un je ne sais quoi de métal quasi tout semblable à nos horloges, plein d’un nombre infini de petits ressorts et de machines imperceptibles. C’est un livre à la vérité, mais c’est un livre miraculeux qui n’a ni feuillets ni caractères ; enfin c’est un livre où, pour apprendre, les yeux sont inutiles ; on n’a besoin que d’oreilles. Quand quelqu’un donc souhaite lire, il bande, avec une grande quantité de toutes sortes de clefs, cette machine, puis il tourne l’aiguille sur le chapitre qu’il désire écouter, et au même temps il sort de cette noix comme de la bouche d’un homme, ou d’un instrument de musique, tous les sons distincts et différents qui servent, entre les grands lunaires, à l’expression du langage.
Lorsque j’eus réfléchi sur cette miraculeuse invention de faire des livres, je ne m’étonnai plus de voir que les jeunes hommes de ce pays-là possédaient davantage de connaissance à seize et à dix-huit ans que les barbes grises du nôtre ; car, sachant lire aussitôt que parler, ils ne sont jamais sans lecture ; dans la chambre, à la promenade, en ville, en voyage, à pied, à cheval, ils peuvent avoir dans la poche, ou pendus à l’arçon de leurs selles, une trentaine de ces livres dont ils n’ont qu’à bander un ressort pour en ouïr un chapitre seulement, ou bien plusieurs, s’ils sont en humeur d’écouter tout un livre : ainsi vous avez éternellement autour de vous tous les grands hommes et morts et vivants qui vous entretiennent de vive voix.
Ce présent m’occupa plus d’une heure, et enfin, me les étant attachés en forme de pendants d’oreille, je sortis en ville pour me promener.

Pb : de quelle manière l’auteur parvient-il à faire l’éloge de la lecture ?

En quoi l’imagination d’un objet permet-elle à l’auteur d’exprimer son amour de la lecture ?

I la description extérieure des livres

II la description intérieure des livres

III accès à la lecture synonyme d’accès à la culture

I La description extérieure des livres

A peine fut-il hors de présence que je me mis à considérer attentivement mes livres.

Locution conjonctive de temps🡪inversion sujet verbe

adverbe

L’auteur narrateur est seul avec ses livres

l’étrangeté de l’objet

Les boîtes, c’est-à-dire leurs couvertures, me semblèrent admirables pour leur richesse

synecdoque (la couverture pour le livre)

modalisateur

mots valorisants : admirables et richesse

Qui compare la couverture des livres à des boîtes

La couverture est ce qui l’attire, mais il sait que c’est superficiel

Zone interdite au regard et qui attire la curiosité par son mystère et augmenté par le descriptif mélioratif de la qualité

l’une était taillée d’un seul diamant, plus brillant sans comparaison que les nôtres ;

// de construction antithétique

Comparatif de >

hyperbole

Adj. brillant est mélioratif

Un gros diamant d’une grande valeur = livre de valeur. La boîte est plus belle que son contenu

Reçoit la lumière et la renvoie

la seconde ne paraissait qu’une monstrueuse perle fendue en deux.

Forme négative restrictive

Monstrueux : chose bizarre

Verbe à l’imparfait,

Perle cassée et curieuse dans son apparence.

Donne un jugement ultérieur du narrateur. L’extérieur ne préjuge de l’intérieur.

II La description de l’intérieur des livres

 l’ouverture de la boîte, je trouvai dedans un je ne sais quoi de métal quasi tout semblable à nos horloges, plein d’un nombre infini de petits ressorts et de machines imperceptibles.

Expression indéfinie, vague

Petits ressorts = lettres de l’alphabet ou mots

Mot à connotation scientifique

Impossible à décrire, car n’appartient pas à l’univers du narrateur

Pour écrire un livre en donnant du sens au texte

La science est exacte ; on apprend grâce aux livres

C’est un livre à la vérité, mais c’est un livre miraculeux qui n’a ni feuillets ni caractères ; enfin c’est un livre où, pour apprendre, les yeux sont inutiles ; on n’a besoin que d’oreilles.

Structure anaphorique « c’est un livre »

Double négation

Insiste sur le fait que c’est un livre, mais qui n’en a pas les caractéristiques : pas de pages, pas d’écriture donc n’est pas à lire, mais à écouter.

Livre = objet de curiosité, d’émerveillement

Quand quelqu’un donc souhaite lire, il bande, avec une grande quantité de toutes sortes de clefs, cette machine, puis il tourne l’aiguille sur le chapitre qu’il désire écouter, et au même temps il sort de cette noix comme de la bouche d’un homme, ou d’un instrument de musique, tous les sons distincts et différents qui servent, entre les grands lunaires, à l’expression du langage.

Anaphore du PP « il » quelqu’un = indéfini

Verbes d’actions

Clefs de la machine, invention moderne du lecteur de livre

Comparaison noix

Mode d’emploi sur le mode du conseil universel

Comme pour trouver un trésor = apprentissage du vocabulaire, de la syntaxe et de la grammaire

Noix/bouche ou instrument de musique (guitare, violon…instrument à cordes) délivre un son comme les livres.

III L’accès à la lecture, synonyme de l’accès à la culture

Lorsque j’eus réfléchi sur cette miraculeuse invention de faire des livres, je ne m’étonnai plus de voir que les jeunes hommes de ce pays-là possédaient davantage de connaissance à seize et à dix-huit ans que les barbes grises du nôtre ;

Comparaison des deux mondes : Etats de la Lune//société du 17e 

Supériorité « plus de » de l’ Etat de la Lune

Jeunes de ce pays-là/vieux du nôtre

Pays-là = pays utopique = idéal, car les jeunes commencent avec une avance considérable en matière de connaissances

car, sachant lire aussitôt que parler, ils ne sont jamais sans lecture ; dans la chambre, à la promenade, en ville, en voyage, à pied, à cheval, ils peuvent avoir dans la poche, ou pendus à l’arçon de leurs selles, une trentaine de ces livres dont ils n’ont qu’à bander un ressort pour en ouïr un chapitre seulement, ou bien plusieurs, s’ils sont en humeur d’écouter tout un livre :

Accèdent aux livres par la visualisation des images

Négation « ne jamais » +

Enumération de lieux variés + « ils n’ont qu’à »

Eloge du livre amplifiée car sur la Lune la lecture est accessible par l’écoute cad avant-même l’apprentissage de la lecture

Le livre est partout si on le veut bien = volonté personnelle (humeur)

ainsi vous avez éternellement autour de vous tous les grands hommes et morts et vivants

qui vous entretiennent de vive voix.

Adverbe de conséquence

Proposition relative

Bilan = accès constant au savoir provenant à la fois de la culture ancienne : gréco-latine (car nous sommes au siècle classique) et aux modernes (querelle des Anciens et des Modernes).

Permet de redonner la parole à tous les écrivains ; leur rôle est de former à la lecture

Ce présent m’occupa plus d’une heure, et enfin, me les étant attachés en forme de pendants d’oreille, je sortis en ville pour me promener.

« ce » déterminant démonstratif

Expression : plus d’une heure / >

Le livre est un cadeau = il a donc de la valeur = il décore la tête et la met à l’honneur + les livres s’écoutent

longtemps

On peut donc s’interroger sur le sens réel de cette sortie, pour lire ou la sortie d’une lecture. En tout cas, il s’agit bien de mettre en évidence l’omniprésence de la lecture dans ce monde où il est facile d’y accéder, car ils sont partout. Avant Cyrano, les humanistes tels que Rabelais ou Montaigne ont aussi plaidé pour l’éducation par la lecture de nombreux ouvrages.

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