L'Autre Monde, Cyrano de Bergerac

L'Autre Monde, Cyrano de Bergerac

I- Discours Satyre

A) Un discours grandiloquent / emphatique

Le discours est très théatral

-Nombreux Impératifs: "Considérez, Voyez". Ils interpellent le destinataire du discours pour mieux le persuader.

-Il y a beaucoup de référence au verbe "voir" puisau'il s'agit pour les prêtres de donner à voir les 2 étrangers et leurs différences, puisqu'ils marchent à 2 pieds et tournent la tête vers le ciel.

-Cette grandiloquence est montrée aussi par de nombreuses figures de style, telles que:

* La gradation: "Ce sont non seulement des bêtes, mais des monstres"

* La métaphore: "C'est la disette où Dieu les a mis de toute chose" (Disette = famine) Les prêtres considèrent que Dieu les a puni en les faisant regarder vers le Ciel

B) Un discours qui semble logique

-La thèse des prêtres est présenté => ces personnages ne peuvent pas être des séléniens, donc des humains.

-La construction du discours est apparente, les prêtres utilisent beaucoup de connecteurs logiques, d'opposition, de conséquence et d'expliquation: "c'est pourquoi", "mais", "au lieu que", "comme", "et".

-Le discours semble au recueillir des arguments, nous pouvons en compter au moins 4:

* Ces deux hommes viennent d'un endroit inconnu

* Ces deux hommes marchent sur deux pieds (sont bipèdes) et peuvent tomber

* Ces deux hommes n'ont pas de plumes bien qu'il marchent sur 2 pieds comme les oiseaux

* Le fait qu'ils marchent sur deux pieds (leur bipédie) les fait regarder vers le ciel, autre         différence par rapport aux séleniens.

C) Un discours totalement absurde

-Le discours n'est fondé que sur l'observation est non pas sur la réflexion: "il y aurait bien plus d'apparence" "considérez la différence qui se remarque entre eux à nous". Renvoyer à l'observation, ce n'est pas renvoyer à la réflection. Le fait d'obeserver quelque chose, de le constater, ne veut pas dire qu'on l'a compris.

-Ce discours n'est pas un discours menant à la réflexion, mais qui est là pour condamner. Les prêtres cherchent immédiatement les arguments qui les arrabgent pour immédiatement renvoyer les deux personnages à un statut d'animal / monstre. Dès la 1re phrase, les prêtres sont une force d'opposition: "les prêtres du pays s'y opposèrent". Les prêtre ont déjà pris une décision, ce discours n'est donc pas délibératif, mais est un réquisitoire.

-On voit que ce discours cherche à faire peur, à effrayer les croyances des auditeurs.

Le narrateur / personnage nous fait ici entendre le discours des pêtres avant pour s'en moquer. C'est un passsage que l'on pourrait qualifier d'anticlerical (contre l'église). Ceci est typique de la littérature libertaine qui nait au XVIIe siècle. A remarquer que le narrateur ne fait aucun commentaire sur ce qu'il se passe, s'est donc au lecteur d'interpréter l'ironnie du texte.

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