L'évolution du rôle maître/valet

Duperray                                                                                                                         1ère L            

Valentine 

                                          L'évolution du rôle maître/valet

Le théâtre est un genre littéraire particulier qui concilie à la fois la littérature et l'art du spectacle. Ainsi la réprésentation théâtrale à pour but de distraire,instruire ou encore de faire rire le spectateur. Nous pouvons retrouver différents procédés tel que le comique de gestes, de situation et d'énonciation ou encore le comique de mots.

Aussi le comique est souvent mis en scène au travers d'une relation entre deux personnages de statut opposé: un maître et son valet. Au théâtre nous remarquerons que la relation qui lie un maître et son valet peut parfois faire rire, même si cette relation n'aspire pas seulement à un unique objectif comique.La relation maître-valet est une convention du théâtre de comédie, utilisée par Molière, Marivaux,Beaumarchais puis Genet et pleins d'autres.

Beaucoup de valets sont rencontrés dans les pièces de théâtre. Ils vivent avec leurs maîtres, dans l'intimité de ceux-ci de leur famille.

Ils sont intégrés dans la vie quotidienne de la maison, ils assistent à chaque action de leurs maîtres. Ces derniers se comportent naturellement, tels qu'ils sont devant leurs valets, tandis que devant la bourgeoisie ou tout autre classe sociale supérieure, ils ne sont pas naturels car ils ont une réputation à tenir. Le valet est donc un personnage indispensable à la comédie, il représente l'idée d'infériorité sociale. Tandis que dans la tragédie, les valets sont appelés des confidents. Cette relation entre maître-valet est souvent à but comique, et utilise pour cela plusieurs procédés et mise en scène. En effet on retrouve comme procédés très utilisés la modification de la réalité qui se construit par une inversion des rôles entre les deux personnages, le renversement des valeurs de chacun.

Donc, nous pouvons observer que dans Dom Juan, qui a été écrit au 18ème par Molière, les rapports maîtres et valets sont très traditionnels puisque le valet obéis à son maître en toute circonstance, il l'écoute, donne son avis uniquement si on lui demande. Tandis que dans le Mariage de Figaro, écrit un siècle plus tard par Beaumarchais, le valet s'oppose à son maître , parfois violement, ils enchainent les tirades pour donner leur avis respectif, puis le

valet prend une position parfois supérieure à celle de son maître et n'est plus soumis à lui.

Nous pouvons montrez comment ces textes de Dom Juan, Le Mariage de Figaro, Les bonnes puis les Fourberies de Scapin  illustrent-ils l'évolution de la représentation du rapport de force Maître/ valet. Pour ensuite expliquer quels enjeux cette évolution illustre t-elle?

Dans la comedia dell’arte italienne qui est apparu au XVIe siècle durant la période du Classicisme il y a des personnages types comme par exemple les Fourberies de Scapin qui est une comédie traditionnel du 17ème siècle. Scapin propose une mise en abîme du théâtre en voulant jouer plusieurs personnages à la fois ,dans cette scène il s'adresse à son maître, à son public et à son faux ennemis.  Nous pouvons dire que Scapin cherche à inverser les rôles et voudrait être le plus fort en mettant la tête de son maître dans un sac d'ou le valet manipule le maître donc cela crée une illusion théâtral. Sauf que à la fin de la scène on peut voir que le maître n'est pas vaincu c'est pour cela que Scapin s'enfuit. Mais nous pouvons dire quand même que le valet est au service du maître comme dans Dom Juan ou Sganarelle est au service de son maître. Dès la fin du XVIIe siècle, on assiste à la naissance d'un nouveau type de valet : les fourberies ne leur suffisent plus, ils commencent à penser à une libération. Ils deviennent les rivaux de leurs maîtres (exemple : Crispin rival de son maître, de Lesage, 1707). Ils deviennent capables de prendre leur place (exemple : Le Joueur, de Regnard).

La distance qui sépare maîtres et valets ce développe dans le premier tiers du XVIIIe siècle, l'époque est incertaine (désordre politique) et se prête à toutes sortes d'aventures. Le couple maître-valet est un ressort de l'intrigue. Le valet supporte de plus en plus difficilement de rester dans l'ombre de son maître. Il ne le respecte plus, il rêve de justice.

Les valets remplissent aussi une fonction d'information car ils sont présents dans presque toutes les scènes d'exposition et dans les dénouements ; comme Sganarelle dans Dom Juan, préparent l'action pour informer le public (Le Mariage de Figaro III,V) par exemple. Dans Les Bonnes, le passage étudié constitue pratiquement l'ouverture. Certaines facettes des personnages se révèlent grâce au valets, ainsi c'est avec le seul Sganarelle que Dom Juan se dévoile, le valet est ici un informateur psychologique autant que dramaturgique. Enfin et surtout, les valets assurent une fonction de régulation des forces en présence, par leur fonction d'auxiliaires. Leur fourberie n'interdit pas les alliances, au contraire. Ils sont les personnes fidèles des amoureux éperdus, des jeunes filles qui, comme Angélique, vont être sacrifiées sans être entendues. Tout cela leur assure un rôle dramatique de premier plan, et c'est ce poids de dramaturge qui permet au valet, malgré sa position délicate, d'affronter le maître. Le valet en effet ne montre d'efficacité que dans les bonnes causes. Chez Molière, par exemple, aucun grand valet  ne se ramène au clan des maîtres " égarés ", comme par exemple dans Le Malade Imaginaire, Toinette affronte Argan pour limiter sa tyrannie, sa déraison, et joue ainsi le rôle d'une force rééquilibrante.

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