Jusqu'à quels points les poetes trouvent dans l'écriture de la poésie un secours: moyen de dépasser les épreuves ?
Dissertation : Jusqu'à quels points les poetes trouvent dans l'écriture de la poésie un secours: moyen de dépasser les épreuves ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sara40 • 22 Novembre 2015 • Dissertation • 1 846 Mots (8 Pages) • 1 291 Vues
Jusqu'à quels points les poetes trouvent dans l'écriture de la poésie un secours: moyen de dépasser les épreuves ?
Dans unon premier temps nous allons voir qu'il y a des épreuves qui poussent le poéte à écrire. Mais nous avons conscience que toutes personnes sont inégales face à la souffrance, et ne réagissent pas de la même faç, ce qui est le cas aussi pour les poètes.
Tout d'abord, les événements qui viennent perturber et bouleverser la vie du poéte sont propres a lui même. Ces événements n'ont pas la même nature et ne touchent pas de la même façon.
Les épreuves peuvent être, la perte d'un être cher, comme nous le présente le poème de Victor Hugo, Demain, dès l'aube. Dans ce poème, Victor Hugo évoque la disparition de sa fille et sa douleur face à cet événement tragique. Puis celui de la souffrance face à la maladie, présente dans le poème de Pierre de Ronsard, Ah fievreuse maladie. Celui évoquera aussi par ailleur la souffrance face à sa mort innévitable et la destruction de son corps face à la veillesse, dans Les derniers vers. D'autre part, la souffrance amoureuse est beaucoup évoquée, comme dans La chanson du mal aimé extrait du recueil Alcools, écrit par Guillaume Apollinaire. Le poéte fait le récit en chanson de ses amours malheureux avec Annie Playden.
Face à ces différentes épreuves, les poétes n'ont pas les même réactions et manières d'écrire. En effet, face à des situations semblables, les poétes peuvent réagir différemment, c'est-à-dire de manière optimiste, comme nous le montre le poème de Guillaume Apollinaire, Si je mourais là-bas. Face à une mort abstraite Apollinaire fait une déclaration d'amour à sa bien-aimée et donne un espoir de vie même après la mort: "Mon sang c'est la fontaine ardente du bonheur; Et sois la plus heureuse étant la plus jolie". Contrairement au poème de Charles Baudelaire, Ennemi, où celui-ci évoque le sentiment d'impuissance et l'effet oppressif du temps sur son esprit. Il donne donc à son poème une conception pessimiste au temps: "- O douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le cœur".
Par ailleurs, chaque personne se sort différemment de l'épreuve, je veux dire par là, que des épreuves peuvent rendre plus fort ou au contraire affaiblir celui qui les a vécu.
Les épreuves rendent plus fort dans la mesure où elles nous aident à mieux nous connaitre, ainsi à mieux nous accepter et accepter la réalité qui nous entoure. J'ai l'exemple de deux poèmes qui évoque ce dépassement et le désir d'avancer malgré les erreurs ou obstacles de la vie. Le poème de Richard II Quarante qui a écrit, Ma patrie est comme une barque, dans ce poème, le poète évoque le désir de rester au dessus des épreuves, être le maître de sa vie :"Je reste roi de mes douleurs". Puis le poème de Joachim Du Bellay avec son poème Baif, qui, comme moi, prouves l'adversité, qui écrit :"Mais de notre vertu nous aidant au besoin, Combattons le malheur".
Dans le cas contraire, elles te détruisent… nous rendent de plus en plus fragiles et nous tuent à petit feu
Cependant, malgrès ces quelques différences face aux épreuves existencielles, nous allons voir dans un second temps que c'est dans l'écriture de poèmes et grâce à différents moyens langagiers que les auteurs trouvent un moyen de dépasser leurs épreuves, deuils ou autres obstacles de la vie.
L'épreuve devient pour eux une source d'inspiration et une occasion de véhiculer par la poésie des émotions fortes. Le mouvement romantique et la poésie lyrique illustrent ce point. En effet, l’expression des sentiments et de la souffrance sont des thèmes récurrents dans ce mouvement et ce genre littéraire. Pour Alfred de Musset dans La nuit d’octobre : «L’Homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connait tant qu’il n’a pas souffert». La souffrance est donc un thème poétique universel. En outre, il ajouta dans La nuit de mai que «les plus désespérés sont les chants les plus beaux». Pour lui, un poème ne peut être plus beau qu’en évoquant le désespoir et par conséquent la souffrance.
La poésie élégiaque exprime aussi la plainte douloureuse, la mélancolie, les peines. On peut prendre pour exemple le rondeau de Christine de Pizan, De tristes coeurs, chanter joyeusement, qui évoque la souffrance que lui procure le deuil.
Les poètes utilisent plusieurs moyens langagiers pour évoquer et se libérer de la souffrance. Comme évoqué un peu plus tôt, le genre lyrique ou élégiaque leur permet d'exprimer leurs douleurs, ressentis... C'est ainsi que les poètes mettent les mots sur les maux, en utilisant de nombreux procédés pour pouvoir exprimer leurs sentiments. Christine de Pizan dans son poème De tristes coeurs, chanter joyeusement, utilise le rondeau qui est au service de l'idée de la souffrance, le poème devient donc le reflet de son âme, perdu, en contradiction et instable. L'énonciaton joue également un rôle important car dans son poème, De Pizan s'efface, ne se considère non pas pour le sujet mais comme l'ojet qui subit l'action, ce qui intensifie la pitié que les lecteurs peuvent avoir pour elle. Dans tous les poèmes, les figures de styles sont présentes, comme l'antithèse, la métaphore, l'hypotypose qui est présente dans le poème de François Villon, La ballade des pendus, où cette description réaliste place l'objet sous les yeux du lecteur. Toute la poésie est au service de ce que veut transmettre le poète; les rimes,
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