Jean de La Fontaine, « Les animaux malade la peste », Les fables livre VII, 1679
Commentaire de texte : Jean de La Fontaine, « Les animaux malade la peste », Les fables livre VII, 1679. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar KaitoJapon • 11 Avril 2019 • Commentaire de texte • 991 Mots (4 Pages) • 1 089 Vues
Introduction :
Au XVIIème siècle, la France est fortement marquée par les bouleversements politiques et les guerres de religion. Dans un sentiment d'instabilité, deux courants s'opposent. Le baroque qui s'exprime par le désordre, une volonté de rupture avec les modèles passés, et le classicisme, qui se caractérise comme étant un mouvement d'ordre. L'homme est alors un être social qui se trouve confronté au pouvoir. Ce thème se retrouve dans les fables, notamment celle des Animaux malades de la peste, écrite en 1678 par Jean de la Fontaine. Dans un registre comique et didactique, l'auteur met en scène des animaux frappés par l'épidémie de la peste. Le roi propose donc que chacun avoue ses fautes pour pouvoir ensuite désigner le plus coupable qui devra se sacrifier afin de calmer l'épidémie.
Problématiques possibles :
Comment la fable critique–t– elle l'injustice de cour ?
Que dénonce cette fable ?
En quoi La Fontaine permet-il une réflexion à la question de l'Homme ?
Plan :
I – La dramatisation du cadre de la fable (v1 à 14)
II – La stratégie des plus fort : la réponse du roi au châtiment divin
III – La mise en scène d'une injustice criante
I – La dramatisation du cadre de la fable (v1 à 14)
Figures de style/procédés } - Registre tragique
Champ lexical mal/terreur
Champ lexical religion (contexte de châtiment divin)
« terreur »/« crime » → mise en valeur par la répétition
Renforcement du sentiment de peur → 2 premiers vers : rimes « fureur » et « terreur »
Forte connotation religieuse → Mise en scène inspire terreur : mal [= associé au malin (diable)]
Majuscule « Mal »/« Ciel » = crainte du monde. Divin qui sanctionne les mauvaises conduites : « punir », « crime » et « terre » => justice divine/châtiment (=provoque au registre tragique)
Dramatisation de situation initiale :
* dramatisation du « mal » (article indéfini « un mal »
* répétition du mot « mal »
* 2 propositions relatives = effet d'attente car le « Reste » nommé seulement au 4ème vers)
Présence de fatalité : « ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés » = tous les animaux sont touchés
* v.7 chiasme
* le pronom « tous » évoque l'université du mal qui frappe tous les êtres sans exception
« Mourante vie » = oxymore montre agonie généralisée
Emploi de l'imparfait = « faisait aux animaux de la guerre » = mal durable
Nombreuses négations : « nul », « n' », « ne...pas », « ni...ni », « ne point »... associés au champ lexical de l'absence du plaisir, de joie « plus d'amour » = situation de manque, de privation
→ Fable rappelle récits mythologique : « un mal qui répand la terreur », idée de destin : fatalité le mauvais comportement des hommes nécessite victime expiatoire → « Achéron » (fleuve des morts) = référence à la mythologie grec
II – La stratégie des plus fort : la réponse du roi au châtiment divin
Lion = par convention animale le plus puissant : figure du roi. La seule solution pour les calmer , la colère divine = sacrifice de celui qui aura commis le plus gros pécher → principe de Bouc-émissaire.
* Habileté et Hypocrisie du Roi : l'aveu du roi, il est le premier à passer aux aveux : habile car sacrifice présente comme un concession
Apparence
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