Harnali ou la contrainte par cor
Dissertation : Harnali ou la contrainte par cor. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Solène overwrought • 23 Janvier 2020 • Dissertation • 1 531 Mots (7 Pages) • 714 Vues
-HARNALI OU LA CONTRAINTE PAR COR-
Introduction :
Une oeuvre ne serait pas si populaire si elle n’avait pas son lot de satires : réécriture parodique, caricature, le texte théâtral Hernani en a eu de toutes les formes. Notamment Harnali ou la contrainte par cor qui transforme le drame romantique de Victor Hugo en un Vaudeville. On définit la parodie comme une imitation burlesque d’une oeuvre, originellement sérieuse.
Pour résumer, Hernani devient Harnali trafiquant de tickets et ancien contrôleur du théâtre, qui se voit renvoyé à cause de Charlot, qui est lui-même la parodie de Don Carlos. L’oncle de Dona Sol : Ruiz Gomez, devient Comilva, c’est son nom, un vieil actionnaire du théâtre. Enfin Dona Sol se transforme en Quasifol, nom très charmant.
Comment dans Harnali ou la contrainte du cor M. Auguste de Lauzanne vient parodier la pièce de Victor Hugo ? On va évoquer les personnages dont les comportements sont extrapolés, les scènes trop sérieuses qu’il va couper ou remplacer et les scènes totalement parodiées. Et enfin les procédés comiques particuliers relevable dans le texte. Bien évidemment d’autres points sont notables mais on va se cantonner à ces trois-ci.
I. Les personnages :
On sait que Hernani s’inscrit dans trois intrigues : une amoureuse, une politique et une basée sur l’honneur et la vengeance. Grâce à ces intrigues, on peut déjà deviner quelques traits de caractère de nos personnages.
L’intrigue amoureuse place au centre Dona Sol, qui vit un amour interdit avec Hernani, on peut donc de ça; déduire qu’elle a du cran. Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds par son oncle ou le roi. Dans Harnali néanmoins, Quasifol n’est pas mise en valeur ni par son courage ni son insolence. En fait, M. Auguste de Lauzanne va la transformer en une femme si parodique qu’elle en devient niaise. De Lauzanne va ainsi mettre en avant le rôle épisodique de Dona Sol à travers sa caricature : “Il est pourtant fâcheux, lorsque l’on parle si bien, d’avoir les bras croisés, et de ne dire rien.” Charlot n’a pas tort, une femme comme Quasifol pourrait nous en dire des choses, pourtant elle est constamment silencieuse ou absente. À croire qu’elle est elle-même témoin de sa propre histoire. Lorsque son oncle Comilva, lui ordonne d’aller se coucher elle dit d’ailleurs : “Mon oncle je veux bien, puisque depuis une heure, ici, je ne fais rien”.
L’intrigue politique met en avant Don Carlos dans Hernani. On devine Don Carlos comme un homme téméraire, sûr de lui et puissant. Charlot lui ressemble un peu dans ces traits, à l’exception qu’il n'évoluera pas dans Harnali, il ne deviendra pas gentil, il restera le mauvais type qui lorsqu’il veut il prend sans se soucier de l’opinion des autres. Il reste le plus intelligent de la pièce, il se sert des gens pour avoir ce qu’il veut et n’en a pas de remords. Bien évidemment l’intrigue politique ne figure pas dans Harnali, puisqu’on ne parle plus de roi ou empereur mais de contrôleur de tickets de théâtre. En faite Charlot est même rétrogradé à un rôle secondaire. Mais il est attaché à sa puissance, son statut et son superbe, et n’hésite pas à le dire, à travers une mise en abyme : “Ah! La vieille a raison!...Moi je suis un tragique, je ne dois pas agir ainsi qu’un bas comique. Si j’allais me blottir au fond de ce buffet / Cela pourrait produire un excellent effet…”.
Enfin l’intrigue sur la vengeance et l’honneur, met autant en avant Hernani que Don Ruy Gomez, et Dona Sol et Don Carlos peuvent aussi s’y inscrire. Mais dans Harnali la vengeance sera focalisé sur Harnali. Il en fait d’ailleurs trop, effectivement je rappelle que Charlot est celui qui a volé le travail d’Harnali. Et Harnali humilié va vouloir se battre à plusieurs reprises, va discourir sur la chose durant toute une scène pour terminer sur une note sarcastique de l’auteur : “J’éprouve un embarras aussi grand que le vôtre : Nous sommes franchement aussi sots l’un que l’autre.” À travers Harnali, De Lauzanne va donc se moquer de l’honneur d’Hernani. Un honneur qui va le pousser à mourir, et à obliger Dona Sol de mourir avec lui. Hors si Hernani s’était contenter de passer outre, il aurait pu fuir avec Dona Sol et connaître une fin heureuse.Enfin c’est une parodie, donc on se doute bien que De Lauzanne n’a pas non plus prévu cette fin pour notre couple. Et justement parlons en de la fin : une scène hautement parodiée.
II. Les scènes coupées x parodiées :
Mais avant de parler de la fin, il faut parler de l’acte
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