LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Frère Jean des Entommeurs

Commentaire de texte : Frère Jean des Entommeurs. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Décembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 058 Mots (5 Pages)  •  402 Vues

Page 1 sur 5

Durant le mouvement culturel du XVIe siècle Rabelais, auteur, humaniste français, rédige son deuxième roman : Gargantua. Il y a aborde de nombreux sujets importants, telles que l’éducation, la religion, ou encore la guerre avec beaucoup d’humour, et cherche à susciter l’adhésion du lecteur par le rire. Le chapitre 27 correspond à l’apparition d’un personnage, Frère Jean des Entommeures dont la ville est attaqué. Cet extrait a un fort potentiel comique avec le rôle à contre emploi de ce moine, mais aussi le détournement à caractère burlesque. En quoi le détournement parodique est-il au service d’une satire de la guerre et de la religion? Dans un premier temps des lignes 1 à 7 nous verrons une description d’un moine guerrier, dans un second des lignes 8 à 21 une satire de la guerre qui prend la forme d’une parodie épique, puis des lignes 22 à 37 une satire de la religion.

 L’extrait s’ouvre sur la mise en scène d’un moine, qui se métamorphose en un guerrier redoutable, grâce au détournement des objets religieux tel que « le bâton de croix » et « grand habit » Ligne 1  qui ont pour but d’être utilisés comme des armes. La comparaison « comme une lance » inscrit la scène dans la guerre, principalement de chevalerie . Son énergie et sa détermination s’illustrent dans l’hyperbole « à plein poing » ligne 2 . Les passés simples « mit » et « saisit » soulignent la soudaineté et l’action de son énergie. On a donc un moine qui abandonne ses activités ordinaires pour faire la guerre. Ce dernier est réprésentatif d’un comique de caractère : il est seul, déterminé et les verbes d’action « mit », « saisit », « sortit » ainsi que l’image du « froc en écharpe » contribue au comique de situation. L’accent est ensuite mis sur ceux qui sont nommés explicitement, comme ses ennemis, il s’agit des Fouacier. Ils sont évoqués pour en désigner la désorganisation dans une énumération initiée par une préposition « sans» reprise par la conjonction de coordination négative, « ni » ligne trois. Ils se sont désarmées eux-mêmes et ne sont pas concentré, ce dont témoigne le champ lexical de la vigne vendangeaient ligne 4 , raisins ligne cinq et branche. Ligne six. Le premier paragraphe se ferme sur un nouveau verbe plus violent, que les premiers « choqua » qui illustre la violence. L’hyperbole « si rapidement indique que Frère Jean attaque sans sommation et l’adverbe si ajoute un effet d’insistance à la phrase La comparaison « comme des porcs » ligne sept ; contribue à animaliser les ennemis. L’efficacité destructive est mise en valeur par plusieurs complément circonstanciel de manière « frappant à tort et à travers », « selon la vieille escrime ». Ils ont pour but de préciser la stratégie du moine. On peut dire qu’ici, Rabelais décrit une scène d’épopée : un héro seul contre tous, armé de sa foi.

Le deuxième paragraphe correspond à un déchaînement de violence qui sert de tremplin à la parodie du récit épique caractérisé par l’amplification et la démesure du combat sur le mode de l’énumération avec la récurrence du pronom personnel « il » pour désigner frère Jean qui est toujours en position sujet, c’est- à dire que c’est lui qui attaque. Cela montre son omniprésence et sa supériorité est

absolue alors que d’un point de vue quantitatif, il est en minorité. On peut relever l’hyperbole écrabouillait (ligne 8) qui donne un effet comique dans cette accumulation de Rabelais. On assiste à une longue énumération à la même ligne du champ lexical de l’anatomie cervelle, bras, jambes, spondyle du cou…Or ce savoir est celui du médecin, ici il est au service d’un moine violent déchainé et ce champ lexical se déploie de haut en bas du corps :  rien n’échappe à ce massacre. Le lexique, ces excès et cette abondance confèrent ainsi un comique de mot. Les Fouaciers quant à eux sont  ridiculisés est chaque tentative de désertion se solde par un échec de cruauté de frère Jean dans une gradation ligne 10, avec un langage familier bâton ligne 14 qui représente un symbole religieux. Cette accumulation accompagnée de L’anaphore « si » permet donc un détournement burlesque. Le paragraphe suivant, de discours direct est toujours anaphorique. Ces répliques sont caricaturales « frère Jean mon ami frère Jean, Je me rends » ligne 15. Il s’agit d’un appel à la pitié. Grâce à cela, on voit bien comment l’on bascule dans une satire de la religion puisque nous sommes loin du monde idéal. Le narrateur intervient avec le lecteur. C’est tout d’abord la foi naïve, aveugle et irréfléchi, qui est mise en scène. Saint-Georges, sainte-nitouche ligne 23 24 signifie pour l’auteur que ces histoires ne sont pas sérieuses et il le prouve, car toutes ces apostrophes ne servent à rien. La fin se révèle comique ou l’auteur s’amuse à changer les verbes, associé à un chiasme « les uns, Mouraient sans parler,les autres parlaient en mourant  ligne 31 dans une structure anaphorique.

...

Télécharger au format  txt (6.3 Kb)   pdf (38.2 Kb)   docx (9.5 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com