Fiche de lecture, Zadig ou la destinée, Voltaire
Fiche de lecture : Fiche de lecture, Zadig ou la destinée, Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nemodec • 19 Avril 2017 • Fiche de lecture • 954 Mots (4 Pages) • 6 016 Vues
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I • Le genre
Conte philosophique
II • Résumé bref :
Zadig, jeune Babylonien plein de qualités et de principes, réfléchit sur tout pour pouvoir tout expliquer. Ses qualités lui attirent les faveurs du roi mais il est contraint à la fuite pour être tombé amoureux de la reine Astarté. Il devient esclave, victime d’injustices, mais partout où il va, il sauve des vies mises en danger par une médecine douteuse ou une religion envahissante. Enfin, il rencontre un ange qui lui explique le principe de la Destinée. Lorsqu’il rentre à Babylone, il est nommé roi.
III • Les personnages principaux :
Nom | Fonction narrative | Portrait | Caractéristique |
Zadig | Personnage principal | Jeune homme ayant toutes les qualités morales et physiques | Il veut être capable de tout expliquer, jusqu’à sa rencontre avec l’ange. |
Astarté | Adjuvant | Reine de Babylone, elle tombe amoureuse de Zadig | Elle gouverne Babylone de manière juste, tel que son peuple l’aime. |
L’ermite | Adjuvant, fait progresser Zadig dans sa sagesse | Vieil homme sage qui se révèlera être un ange | Il lit le livre des destinées. Ainsi, il change les destinées funestes de ceux qu’il croise |
IV • Thèmes principaux
• le Gouvernement : politique et justice
Dans Zadig, Voltaire critique les gouvernements despotiques.
Candide étant 1er Ministre, le royaume est gouverné de manière juste dans l’intérêt du peuple, tandis que lorsque son bon conseiller fuit, les conséquences pour son royaume sont désastreuses. Cela montre l’intérêt des conseils dans un gouvernement : le roi ne peut bien gouverner seul, sans conseillers. Par extensions, on peut comprendre l’idéal de Voltaire : un gouvernement dans lequel les conseillers du roi sont choisis par le peuple pour le représenter. Cela s’apparente au gouvernement observé par Voltaire en Angleterre.
Concernant la justice, Voltaire critique le manque d’impartialité et le coût des procès, ainsi que les sanctions disproportionnées : on observe que lors des procès, on accorde peu d’importance à la Défense, que les juges servent leurs intérêts avant tout, et surtout que le coût rend le gagnant d’un procès perdant concernant sa comptabilité. Par exemple, on doit rendre 400 onces d’or correspondant d’ailleurs à l’amende même si Zadig a prouvé son innocence ; on en retient 398 pour les frais et on ajoute à cela les honoraires des valets.
• la Religion
Voltaire montre aussi son désaccord concernant la religion : les dogmes, rituels et coutumes imposés, d’une part, sont ridiculisés. Ils montrent que leur application est contraire à la volonté des personnes. Or, à quoi sert un rituel religieux si l’on l’effectue contre sa volonté ? par ailleurs, Voltaire montre l’absurdité des combats de religions, notamment dans le chapitre 12 (le souper) où il démontre que le toutes les religions qui existent ont en fait la même croyance fondamentale. Cela montre les intérêts du Déisme, la religion prônée par Voltaire.
• la question du Destin, de la Providence et du Bonheur
C’est l’une des grandes questions de Voltaire : peut-on atteindre le Bonheur ? Dans son œuvre Zadig, on voit que de nombreux personnages on atteint ce Bonheur : la veuve Almona a échappé à la mort et épousé Sétoc, le pêcheur a vu ses malheurs se résoudre et retrouve sa vie heureuse, et Zadig finit par épouser celle qu’il aime et régner d’une manière juste sur Babylone. On peut donc penser que Voltaire croit au Bonheur, même s’il faut traverser des épreuves pour l’atteindre. Cependant ces épreuves laissent à réfléchir : Providence, Destin ou Hasard ? L’intervention de l’ermite montre l’avis de Voltaire : « il n’y a point de hasard : tout est épreuve, ou punition, ou récompense, ou prévoyance. ». On peut donc penser que lors de l’écriture de Zadig, la pensée de Voltaire est proche de celle de Leibniz, même s’il rejettera catégoriquement cette même théorie dans Candide.
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