Fiche de lecture L'enfant d'Hiroshima
Fiche de lecture : Fiche de lecture L'enfant d'Hiroshima. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Atoka • 11 Janvier 2019 • Fiche de lecture • 1 501 Mots (7 Pages) • 6 577 Vues
FICHE DE LECTURE L’ENFANT D’HIROSHIMA
Les auteurs :
Isoko et Ichiro ATANO
Isoko est née à Tokyo en 1905 et elle est décédée en 1978. C’est une écrivaine Japonaise, issue d’une famille de condition moyenne, mais intellectuelle.
Ichiro est son fils, au moment de l’écriture de ce livre c’est un jeune adolescent, élève au lycée de Tokyo.
Le livre :
Ichiro ATANO avait 8 ans lorsqu’un de ses professeurs recommande à ses élèves de tenir un journal. C’était un exercice difficile pour des enfants de son âge.
Par ailleurs sa mère Isoko très prise par son travail, ne trouvait pas le temps qu’elle aurait voulu pour s’entretenir avec son fils.
De ces circonstances naquit l’idée de ces lettres tenant lieu de journal.
Ce sont des lettres authentiques écrites durant la seconde guerre mondiale et les années suivantes. Elles couvrent la période des années 44 à 48.
Elles témoignent des souffrances endurées par le peuple japonais et de l’amour filial entre une mère et son fils.
Les personnages :
Les personnages principaux de ce livre sont la mère et le fils.
Isoko : La mère, réfugiée à la campagne avec son mari et ses plus jeunes enfants, elle est prête comme toutes les mères à tout, même à se sacrifier pour leur bonheur.
Elle a choisi de les protéger et de s’occuper de ses enfants alors que diplômée de l’université, elle aurait pu prétendre à un autre avenir. Pour eux et son mari, elle accepte de subir l’humiliation des villageois, les privations, le travail supplémentaire engendré par les difficultés à se ravitailler et les articles, les traductions qu’elle effectue pour subvenir à la survie de sa famille.
C’est l’interprète entre le père et ses enfants.
Elle est toute en délicatesse et en abnégation.
Elle dit d’elle-même : « c’est ainsi que j’ai commencé une carrière de femme sage et soumise ».
Ichiro : Son fils n’est pas né à Hiroshima comme pourrait le faire penser le titre du livre, mais à Tokyo. Ses interrogations, ses désirs, ses joies, ses peines, ses doutes sont sans doute ceux de toute une génération de japonais qui ont grandi pendant la guerre et ont connu le traumatisme et les horreurs de la bombe atomique. Il rentre à l’âge adulte à l’ère post-nucléaire, il a 18 ans en 1948.
Il a la chance d’être élevé dans une famille d’intellectuels non conformistes. Il est très attaché à sa mère, il s’adresse à elle avec beaucoup de respect tout en étant très exigeant, voire étouffant et dur. Il lui reproche sa soumission à son mari, alors que lui-même a souvent des réactions assez machistes envers elle.
Leur relation est très fusionnelle.
Mon opinion :
J’ai apprécié ce livre car on y retrouve des témoignages forts de la population sur un moment de l’histoire du japon à travers ce dialogue touchant entre une mère et son fils.
J’ai aimé également ce livre car bien que ce soit un échange de lettres, un suspens s’est installé durant sa lecture car je ne savais pas de quelle manière allait réagir le destinataire en découvrant sa lettre. A chaque fin de lettre, l’émetteur posait une question au destinataire, j’avais hâte de connaître la réponse, et je l’ai lu ainsi rapidement et avec plaisir.
Mon seul regret est que les lettres s’arrêtent subitement.
L’intérêt de ce livre :
Cette correspondance entre une mère et son fils reflète le contexte historique japonais durant la seconde guerre mondiale. Il a une valeur de témoignages de ces évènements, une volonté de décrire les faits historiques et parallèlement un touchant hommage envers l’amour maternel.
Trois témoignages différents sont abordés dans ce livre d’où son intérêt :
C’est le témoignage à propos de la guerre vue par la population, du système éducatif japonais et enfin d’une relation humaine forte.
- La guerre vue par la population : Ichiro aborde la question des bombes atomiques lâchées par les américains à Hiroshima et Nagasaki qui ont fait des milliers de morts et de blessés par brûlures et qui ont pendant des années, provoquées des maladies graves comme la leucémie, le cancer de la peau, des poumons, etc... sur la population de ces régions. Elles ont eu des conséquences dramatiques à court et long terme. Ses propos sont neutres, ce n’est pas un témoin direct, il donne l’impression de commenter un fait divers, il ne semble pas très affecté .Par contre à travers sa correspondance avec sa mère il a une approche inhabituelle de la guerre. Il décrit le côté des restrictions alimentaires, privations, conditions primaires des réfugiés. Ils sont considérés par les villageois comme peureux, déserteurs. Ils bénéficient de moins de rationnement. Ils sont rabroués, rabaissés, humiliés en permanence. Il décrit aussi les dangers que représentent les intellectuels pour leur famille par leur liberté de penser au risque de s’attirer les foudres de la population nationaliste. Il est question aussi de l’empereur et de l’opinion qu’en ont les japonais malgré tout ce qui se passe.
Enfin, à travers le regard d’Ichiro qui cependant, demeure critique on entrevoit l’ennemi : les américains sont cités très brièvement.
- Le système éducatif japonais : On sent le véritable enjeu des études pour les élèves japonais, leur motivation, leur acharnement à réussir.
Les étudiants travaillent durs, sans relâche pour espérer avoir une bonne place dans un lycée réputé pour devenir la fierté de leurs parents et de leur pays. Leur réussite sociale et professionnelle est leur principal objectif.
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