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Fiche analytique P'Oasis

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Par   •  12 Avril 2016  •  Fiche  •  708 Mots (3 Pages)  •  10 927 Vues

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P’Oasis, Robert Desnos

I. Introduction.

- surréalisme : mouvement du 20e siècle qui se sert du hasard comme instrument poétique et s'ouvre  à l'univers du rêve et de l'inconscient

- P’Oasis, section « L’aumonyme » de Corps et Biens (1930)

- écrit entre 1922 et 1923

- poème en prose

- à l’origine, c’était le dernier poème de cette section

- c’est un art poétique (poème dans lequel le poète exprime sa conception de la poésie)

- titre = néologisme, contraction de poésie et oasis : P’Oasis.

- Desnos (1900-1945) : surréaliste qui pratique le sommeil hypnotique et l’écriture automatique. On retrouve dans Corps et Biens sa virtuosité verbale.

II. Développement.

AXE 1 : LA NATURE

- arborecente = métaphore :

→ arbre représente la nature, les ramifications

→ cerveau représente le tissu cérébral et ses circonvolutions

=> les pensées, les mots et les lettres sont les ramifications entre le cerveau et l'écriture

- Métaphore ancienne des jardins de la poésie : la poésie est un oasis dans le désert → les « pensées » qui « fleurissent » (homonymie entre pensées esprit et pensées fleurs)

- Personnification des pensées : « odorer »→ elle donnent leur odeur aux mots, les mots dépendent des pensées

- Pan (mi-homme/mi-bouc) : symbole de la nature → mise en parallèle de la poésie et de la nature

- « jardins cérébraux » : expression métaphorique → associe l’esprit, les pensées à la nature

- « Nous sommes…..arborescente…. » : sorte de refrain qui rythme le poème

AXE 2 : LE DIALOGUE

- présence de tirets

- différents persos parlent :

        1) Anne : intertextualité, référence au conte Barbe Bleue de Perrault → « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? » Elle espère que ses frères viennent la délivrer pour ne pas mourir. Desnos transforme cette phrase en « Sainte-Anne »

        2) Les pensées : les mots en dépendent → « odorer », « nos esclaves », elles donnent un sens aux mots.

        3) Les mots : les pensées en dépendent → la naissance des pensées vient des mots.

         Affrontement entre les mots et les pensées : l’anaphore « Nous sommes » montre que les 2 revendiquent leur existence

- Les lettres : → rien ne dépendant d’elles « Nous n’avons pas d’esclaves »

→ elles dépendent des mots et des pensées

- Ce dialogue est en fait le dialogue intérieur du poète (entre les pensées, les mots, les lettres) qui semble sombrer dans la folie

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