Fiche Ma bohème, Rimbaud

Ma Bohème  Les Cahiers de Douai, Arthur Rimbaud p44

Arthur Rimbaud :

Né le 20 octobre 1854 mort le 10 novembre 1891

Étoile filante dans la poésie française, carrière brève et brillante

Premiers textes regroupés dans Les Cahiers de Douai

Ma Bohème→ dernier texte Des Cahiers de Douai

Problématique : Ce poème illustre parfaitement tous les sens de son titre.

I-« Ma Bohème » = déplacement

Bohème = Tchéquie → bohémiens habitants de la Bohème

Vie de bohème = vie de nomadisme (précarité)

Texte daté du mois d’octobre 1870 → 2eme fugue de Rimbaud → « soirs de septembre » v.10        

1) Un sonnet

Comme tous les poèmes de la 2ème fugue de Rimbaud

Sonnet classique : rimes embrassées (quatrains), plates (routes-gouttes) suivies (fantastiques-élastiques), pas de rimes pauvres

Rimes masculines et féminines alternées

Sonnet traditionnel en alexandrins

→Texte caractéristique de la période où Rimbaud se sent comme un bohémien (d’où le titre)

2) Un déplacement

1er verbe : aller v.1 et 3 → déplacement

V.1 « Je m’en allais » départ, fuite (fugue de Rimbaud à cette période)

v.3 « j’allais sous le ciel » destination du ciel, il part sens destination précise

v.6 « course » déplacement en vitesse

v.9  « route » notion de déplacement

v.14  « souliers » marche, déplacement

v.14 « souliers blessés » personnification des souliers + métonymie → désignation d’un objet

3) La nature

v.3  « sous le ciel »  idée de campagne, liberté, Rimbaud quitte la ville citadine

v.9/10 « goutte de rosée » qui est loin de la ville, à la campagne

v.7 « mon auberge à la Grande-Ours » dormir à la belle étoile = liberté

v.8 « mes étoiles » pronom personnel, les « étoiles » deviennent les siennes

Répétition des mots « ciel » et « aller » → insistance

→Rimbaud fait référence à des éléments autobiographiques, c’est « sa » bohème, une vie de bohémiens en marge des cadres sociaux, une vie de liberté

II-« Ma Bohème » une vie en marge                                                                                                                         1)  Précarité

Son apparence lui est égale :                                                                                                      v.1 « poches crevées » poches trouées et vide, mépris de l’argent, précarité

v.2 « paletot » devenu « idéal » tellement il est abîmé, ce n’est plus qu’une idée de manteau, →tout devient plus beau grâce au charme de l’errance

v.5 « culotte » usée avec « un large trou »

v.14 « souliers blessés »  usées et abîmés

→Il ne possède pas grand chose mais cela lui importe peu, il se fiche de son apparence

2) Joie de vivre

v.2 «idéal », parfait devient beau (Paletot idéal, usé, tout ce que sa mère ne veut pas)

v.4 « Oh la la » interjection, qui insiste sur la joie

v.3/4 il y a 3 points d’exclamation signe d’enthousiasme

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