Extrait de La Princesse de Clèves
Analyse sectorielle : Extrait de La Princesse de Clèves. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar abrl • 23 Juin 2016 • Analyse sectorielle • 657 Mots (3 Pages) • 3 576 Vues
Le corpus se compose de trois textes, portant tous sur le personnage de roman. Le premier texte est un extrait de La Princesse de Clèves, écrit par Madame de Lafayette, en 1678, le texte suivant est tiré de Pierre et Jean, de Guy de Maupassant (1888) et enfin le dernier texte est un extrait de L'Etranger d'Albert Camus publié en 1942.
Il s'agira de montrer comment ces demandes en mariage caractérisent les personnages.
La demande en mariage permet de caractériser les personnages, en effet le type de demande révèle leur personnalité.
Le texte de Lafayette décrit une demande en mariage conforme à la tradition ; l'homme demande la femme en mariage puis refait la demande chez les parents de celle-ci « ce prince fit parler à Mme de Chartres », « Les articles furent conclus », c'est un couple respectueux.
Les textes de Maupassant et de Camus, quant à eux, content une demande en mariage non conventionnelle ; les rôles sont inversés, c'est la femme qui demande à l'homme et sans l'accord des parents « je suppose naturellement que vous désirez m'épouser » (texte de Maupassant), « elle a déclaré qu'elle voulait se marier avec moi » (texte de Camus), ceci montre que l'homme est soumis et la femme dominatrice.
Dans les trois textes, on voit que l'un des deux personnages est amoureux mais l'autre non « elle m'aimait », « je ne l'aimais pas. » (texte de Camus), « éperdument amoureux », « aucune inclination particulière pour sa personne » (texte de Lafayette). Cependant, ce n'est pas toujours la personne amoureuse qui demande de se marier ; on remarque que dans Pierre et Jean, c'est Madame de Rosémilly qui demande un mariage qui est en réalité un mariage d'intérêts « que vous êtes ennuyeux », « parler d'affaires », « Si vous vous décidez aujourd'hui à me déclarer votre amour, je suppose naturellement que vous désirez m'épouser ».
Ces demandes en mariage nous informent sur le caractère des personnages. Dans le texte de Lafayette, malgré que les deux personnages n'éprouvent pas les mêmes sentiments, ils sont tous les deux proches et se ressemblent ; ils sont tous deux respectueux « tout le respect imaginable », « touchée de reconnaissance ». Ils ont tous deux des qualités ;mademoiselle de Chartes est douce et gentille « cœur très noble et très bien fait », « douceur », tandis que le Prince de Clèves est sage « tant de grandeur et de bonnes qualités », « tant de sagesse pour son âge ». Le Prince de Clèves est également craintif ; il a peur que mademoiselle de Chartres ne l'aime pas « Ce qui troublait sa joie, était la crainte de ne pas lui être agréable ».
Dans les textes de Maupassant et de Camus, il y a un réel décalage entre les personnages ; ils n'éprouvent pas les mêmes sentiments et ont des caractères totalement différents. Dans Pierre et Jean, Jean est naïf « il répondit niaisement », et timide « j'ose, enfin, vous le dire ». Madame de Rosémilly, quant à elle, est directive, on voit qu'elle utilise l'impératif « Asseyons-nous », c'est elle qui décide du mariage alors qu'elle n'aime pas Jean ; elle est froide et calculatrice.
Dans
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