Exposé sur le Supplément au Voyage de Bougainville

Exposé Français

Supplément au Voyage de Bougainville

Introduction

Diderot est un philosophe des Lumières né en 1713. Il est issu d'une famille bourgeoise et destiné à être prêtre. Finalement, il vivra une vie de bohème. Diderot est un athée matérialiste et épicurien, qui s'intéresse au corps comme à une machine. Il passa à la postérité en devenant un représentant de son siècle et en étant un des créateurs de l'encyclopédie. Le Supplément au voyage de Bougainville fait partie d’un ensemble de trois contes philosophiques, avec Ceci n’est pas un conte et Madame de la Carlière, trois fictions philosophiques écrites autour du même problème, la confrontation de la physiologie et de la morale, c’est-à-dire l’inconstance naturelle de l’homme, et du problème du jugement social, des préjugés, de l’artificialité et de la pluralité des codes et des contradictions qu’ils renferment.

Il retrace le voyage de l'explorateur Bougainville qui avait « découvert » l'Océanie, par un récit fictif. Dans ce texte, Diderot donne la parole aux victimes de la colonisation, les tahitiens dans le cas présent. Il joue donc sur le procédé d'inversion des regards pour dénoncer l'injustice de cette situation et au passage montrer du doigt les faiblesses des sociétés occidentales qui se disent pourtant « évoluées ». C'est un procédé stylistique très à la mode à l'époque de Diderot. L’œuvre de Diderot est conçus comme un dialogue opposant deux façons de penser, de vivre. Elle soulève également le problème du colonialisme et célèbre le vie sauvage par rapport à l'homme civilisé, ici dénigré. Cette exposé fera une analyse des points importants de l’œuvre en neuf questions : tout d'abord une présentation du genre puis une analyse et un commentaire de sa structure. Ensuite nous verrons les rapports que tient le Supplément avec l'utopie et la réflexion morale quelle met en place. Par la suite, nous examinerons, le principe de nature : quelle nature ? Les lois naturelles et les lois civiles ; et l'affirmation, « le sauvage n'est pas forcément celui qu'on croit ». Pour finir nous confronterons, le Supplément avec l'esthétisme des Lumières et l'image d'elles qu'on retire de ce livre.

Que pouvez-vous dire du genre du Supplément par rapport aux intentions de l'auteur ?

Denis Diderot écrit en 1772, Supplément au Voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l'inconvénient d'attacher des idées morales à certaines actions physiques qui n'en comportent pas.

À travers l'évocation d'une société tahitienne utopique, l'auteur met en question les principes qui régissent l'organisation de la société : le droit naturel, les lois, Dieu, la morale, la nécessité. Il distingue surtout deux origines à ces principes : l'une abstraite et peu adaptée, l'autre induite par le bonheur concret et les besoins de la société. Pour lui, la loi naturelle est la seule loi qui est indiscutable. Il remet en cause les autres lois fondamentales en les mettant en parallèle avec ce qui se passe dans la nature.

Cette œuvre dans son intégralité présente les caractéristiques du dialogue philosophique du XVIIIe siècle. Tout d'abord, le dialogue se fait entre deux personnages anonymes, A et B, qui ont des rôles et des points de vue différents. A est sceptique face à l'enthousiasme de B, il émet des doutes sur la société tahitienne et peu convaincu de la supériorité de la nature. Il représente l'incertitude du lecteur et peut-être les objections que Diderot se fait à lui-même. B est extasié de cette île merveilleuse. Il est le porte-parole de l'auteur, dont il exprime les critiques de la société et la foi dans les Lumières.

Mais il comporte pareillement des signes d'autres genres : du théâtre ?: les personnages A et B entrent en scène comme dans une pièce de théâtre ; le discours du vieillard s’apparente au monologue théâtral. Un dialogue philosophique ? : par la confrontation des points de vue : la dialectique, ou destiné à amener par le raisonnement, l’échange, à la vérité : B guide A ; Orou fait réfléchir l’aumônier. Une fable ? : Tahiti apparaît comme une utopie, qui prête à réfléchir. Un Apologue ? : le discours de Polly Baker, punit par la justice pour libertinage.

Ensuite par sa la structure complexe, Diderot met en place des récits enchâssés. Au chapitre I et V A et B dialoguent sur des sujets philosophiques et ils évoquent le Voyage de Bougainville, en un récit encadrés. Le dialogue entre A et B enserre le discours du vieillard et le dialogue d'Orou avec l'aumônier. Le discours de Polly Baker est lui-même enchâssé dans le dialogue Orou-aumônier. Le style de l’écrivain, est aussi présent dans ce texte par son imagination et son sens critique, déjà le titre de l’œuvre le démontre bien, Supplément : suite ou complément imaginaire à un texte réel. De plus par le biais de ces personnages, il critique la société Européenne, en utilisant l'argumentation indirecte. Ce texte comporte également une mise en abyme, représentation d'une œuvre dans une autre similaire. Le passage qui occupe les trois parties centrales, discours du vieillard, dialogues entre Orou et l'aumônier, est présenté par B comme le texte d'un Supplément au Voyage de Bougainville, que B est en train de lire. D'un autre côté, le dialogue entre A et B, dans la première partie est présenté comme un préambule de ce Supplément par B, «préambule inintéressant », dit-il.

Le Supplément un des textes les plus représentatifs de son auteur et de son temps, Diderot a fait un texte qui mélange les genres et qui ne s'en attribut de ce fait aucun. C'est donc plutôt un dialogue ou un conte philosophique. Voyons si l'analyse et le commentaire qui suit appuient ces mêmes idées ?

Vous analyserez et commenterez la structure du Supplément.

Nous pouvons décomposer la structure du Supplément au Voyage de Bougainville, tel que:

Chapitre I : Débat entre A et B

Chapitre II:

Lecture

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