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Explication linéaire atrée

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Par   •  7 Janvier 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  747 Mots (3 Pages)  •  311 Vues

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Explication linéaire 1

Introduction : commencer par une amorce. Les Atrides…

(Une rapide présentation de l'auteur et de et de l’extrait): Crébillon père remporte avec cette pièce un triomphe à cause du scandale né de la pièce. L'auteur ne voulait pas la publier mais s'y est résolu afin d'éviter les éditions clandestines et fautives. Dans cet extrait, Atrée se venge de son frère Thyeste qui a enlevé sa femme Aerope le jour même de son mariage. Afin de mener à bien sa vengeance, il affecte de se réconcilier avec Thyeste.Problématique : pourquoi cette scène fait-elle naître l’effroi ?

Mouvements du texte :

Une apparente réconciliation

L'empressement de Thyeste pour boire la coupe symbole de réconciliation entre les deux frères fait naître l'effroi chez le spectateur. En effet cette coupe ne contient pas du vin mais le sang du fils de Thyeste. Le verbe donnez à l'impératif et La didascalie il prend la    Coupe des mains d'Atrée montre son empressement. Le début de l'extrait est placé sous le signe de l'ironie tragique. Le personnage parce qu'il est dans l'ignorance énonce des paroles qui le précipitent dans sa chute.

Atrée joue la comédie quand il pose la question il n’est pas de retour ?  Il Joue un rôle et feint de partager les inquiétudes de son frère. Dans la suite de la réplique, les paroles prononcées sont à double entente : vous reverrez verbe au futur reçoit deux acceptions. Pour Thyeste ce verbe signifie qu’il va bientôt retrouver son fils alors que pour Atrée il parle du sang de Plisthène servi dans une coupe. Le nœud sacré reçoit deux acceptions : fils de Thyeste élevé par Atrée, symbole de réconciliation mais sacré pour Atrée car il va permettre d’accomplir sa vengeance. Craignez moins d’en être séparés même remarque : deux significations.  Réconciliation mais acte atroce : boire le sang de son fils.Atrée savoure sa vengeance : cynisme ? Sadisme ?

Thyeste, rassuré par les paroles de son frère s'adresse à la fois à la coupe symbole de réconciliation pour les Atrides – il invoque ses aïeux- et de fraternité . Il invoque aussi les Dieux pour célébrer ce moment de paix : puisse votre courroux foudroyer désormais le premier de nous 2 qui troublera la paix s’apparente presque à une prophétie : En effet Atrée troublera de la façon la plus cruelle qui soit la paix qu’il feint d’instaurer. Le moment est placé sous le signe du sacré et reçoit ainsi plus de solennité et d’intensité.

2e mouvement : le coup de théâtre et le renversement de situation.

La conjonction de coordination mais montre bien que la joie l'apaisement sont de courte durée. Très vite Thyeste reconnait en son frère un traître, un perfide. Le rythme beaucoup plus saccadé, ainsi que la ponctuation expressive traduisent l'effroi dans lequel est plongé Thyeste .

Le trouble extrême est traduit par différents phénomènes et montre que cet acte atroce bouleverse l’ordre du monde lui -même : le soleil s’obscurcit, la coupe fuit. Il projette son trouble sur son environnement.

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