Etude linéaire "Si tu t'imagines" Queneau
Dissertation : Etude linéaire "Si tu t'imagines" Queneau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elysa Rolo Da Cruz • 8 Octobre 2021 • Dissertation • 3 603 Mots (15 Pages) • 2 930 Vues
Étude linéaire : « Si tu t’imagines »
Introduction :
« Si tu t’imagines » est un poème écrit par Raymond Queneau ( 1903-1976) poète, romancier ainsi que
dramaturge du XXe siècle. Ce poème était initialement intitulé « C’est bien connu ». Il fait partie du
mouvement surréaliste et le poème provient de L’instant fatal publier en 1948, après la Seconde Guerre
mondiale. Ce poème lyrique est argumentatif et didactique, il a notamment une tonalité comique et tragique.
L’idée générale de ce poème est l’invitation à jouir de sa jeunesse liée à la fuite du temps ainsi le thème
principal est le carpe diem. Le poème peut être problématisé par : « Dans quel mesure le poète modernise-til la philosophie du carpe diem ? ». Le poème est composé de trois strophes de longueur inégale
décroissante, le premier est un douzain, le second est de 14 vers et le dernier de 23 vers, tous en
pentasyllabes. Le premier mouvement (vers 1 à 12) est l’amour rattaché à la fuite du temps, ensuite le second
mouvement (vers 13 à 26) est la beauté et la jeunesse liées au temps, enfin le troisième mouvement (vers 27
à 49) morale suite aux actions du temps.
I L’amour rattaché à la fuite du temps (v.1 à 12)
Le pronom personnel de la deuxième personne du singulier « tu » (v.1) fait comprendre que le poème a un
destinataire. « t’imagines » (v.1) le verbes est conjugué à la deuxième personne du singulier cela veut dire
que c’est le destinataire qui se fait une représentation de quelque chose que l’on ignore encore. Le « si » est
une conjonction de subordination, il introduit une proposition subordonnée de condition. Ce que s’imagine le
destinataire aura des répercussions. Le lecteur de ne pas savoir ce qu’il s’agit lui permet d’avoir envie de lire
la suite du poème pour le découvrir. Le vers 1 et 2 sont identiques c’est une répétition.
« fillette » (v.3) le destinataire est de sexe féminin car fillette est dérivée de fille. Le suffixe « ette » montre
que c’est une jeune fille car ce suffixe est associé à la jeunesse. Dans ce vers fillette est répété deux fois.
« si tu t’imagines »(v.4) emploie des même termes que du vers 1. Il y a une insistance, c’est de nouveau une
répétition. Le « tu » favorise lyrique des sentiments.
« xa va xa va xa » (v.5) il y a un bégaiement comique, « xa va » est une contraction de langage parlé de que
« que ça va ». On peut remarquer que Raymond Queneau a un langage propre à lui et qu’il modernise le
poème avec ses expressions tel que « xa va ».
« va durer toujours (v.6) est un lien avec « si tu t’imagines » qui est au vers 1, 2 et 4. Le poète émet une
supposition de ce qu’elle imagine est que ça va perdurer.
« saison des za » (v.7-8) aspect binaire ces deux vers ont une orthographe phonétique, ici il y a l’écriture de
la liaison que l’on entend. « saison des za » signifie la saison des amours le vers 9 qui précède le montre. Le
fait de contracter le mot ainsi permet de renforcer le rythme et d’avoir une musicalité avec les allitérations en
[s] et en [z].
« saison des amour s » (v.9) l’amour est au pluriel cela évoque qu’il y a plusieurs liaisons donc renforce l’idée
de jeunesse, où elle a des relations successives qui sont l’opposé de l’âge adulte avec le mariage et un amour
unique. « saison » souligne une brièveté, un temps limité de cette période de la vie consacrée à la séduction
amoureuse. Ce que s’imagine cette fille est que les amours qui se succèdent vont constamment durer.
« ce que tu te goures » (v.10) le verbes est conjugué à la deuxième personne du singulier « tu », gourer
signifie se tromper, s’illusionner. La présence de « tu » n’avait pas étéutilisé depuis « si tu t’imagines » (v.2)
ce qui reflète un lien entre les deux. Cela indique que ce que s’imagine la fille est une erreur et qu’elle se
trompe de la réalité d’après le poète.
« fillette fillette » (v.11) ce vers reprend exactement le vers 3. Le poète insiste sur sa jeunesse mais aussi sur
sa vision innocente, elle n’a pas conscience du temps qui passe. Ce vers peut donner des airs de
condescendance.
« ce que tu te goures » (v.12) tel que le vers 10 de nouveau l’idée d’erreurs. Le poète met en garde la jeune
de son point de vue erronée. Gourer n’est pas un verbe littéraire, il est familier, Queneau se permet de
prendre des libertés de langage dans le poème. Cela reflète un contraste avec le lyrisme présent un peu plus
tôt avec l’amour.
Nous pouvons remarquer dans ce poème que le poète ralentit le poème par des sortes de bégaiements
exemple au vers 5 ou bien les vers 7 et 8. Le poète ne suit pas le schéma des rimes suivies, plates ou
embrassées, les rimes sont fantaisistes et ne suivent pas les règles de la versification. Ce poème est de rythme
binaire « si tu t’imagines » (v.1) ou bien même « la saison des za » (v.7) par exemple sont répétées à deux
reprises,
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