Etats et Empires de la Lune / Cyrano de Bergerac

Cyrano de Bergerac, vivait dans la période ou l’astronomie se développait. C’était une possible inspiration pour son roman États et Empires de la Lune. Dans cette histoire, un homme va aller sur la lune pour rencontrer les personnes qui y habitent. Le livre est écris sur un ton burlesque, mais il nous invite aussi à faire une réflexion sur notre place dans notre univers. Nous nous demanderons comment est-ce que le narrateur introduit à travers un ton fantaisiste une hypothèse sur ce qu’il pourrait y avoir sur la lune. Nous étudierons en premier l’exposition des idées du narrateur à ses amis, puis ses réflexions quand il est seul, et enfin le livre ouvert à propos de la lune.

1. L’exposition des idées du narrateur

• L’extrait commence avec le discours direct du narrateur proposant une idée sur la nature de la lune, mais qui est immédiatement moquée.

• Ici, l’enthousiasme des amis du narrateur fait penser à un manque de rationalité.

• « Chatouiller le temps » : passer le temps. Le narrateur se montre sarcastique envers ses amis, qui ne sont pas sérieux, et qui parlent pour faire passer le temps.

• « La lune est un monde comme celui-ci, à qui le nôtre sert de lune » : Chiasme qui met en valeur la symétrie entre la Terre et la Lune. Cette inversion fait penser que les humains ne sont pas les seuls.

• « Ce globe-ci » : Le narrateur banalise la Terre et la réduit à sa forme, ce qui insiste sur le fait que la Terre soit normale dans l’Univers.

• Le narrateur tente d’utiliser un argument d’autorité en citant des scientifiques connus.

• Mais il échoue dans sa tentative

2. Les réflexions solitaires du narrateur

• « affermie par la contradiction » : Le narrateur s’obstine à prouver son idée, et ne se laisse pas convaincre par une opinion différente du sien.

• « Se plongea si profondément chez moi » : l’utilisation du verbe plonger montre une pensée qui va s'incorporer chez lui. « si profondément » insiste sur la même idée

• « je demeurais gros de mille définitions de lune, dont je ne pouvais accoucher » : Ici, le narrateur présente une image burlesque de l’homme enceint. Cette inversion entre l’homme et la femme fait écho à celle mentionnée précédemment dans l’extrait, qui celle de la Terre et de la Lune.

• « à force d’appuyer cette croyance burlesque par des raisonnements sérieux » : cette antithèse montre l’ambigüité du livre entre une réflexion sérieuse et du comique.

• « Mais écoute lecteur » le narrateur utilise une apostrophe pour impliquer le lecteur dans l’histoire, ce qui fait renaitre l’attention.

• « le miracle ou l’accident dont la Providence ou la Fortune » : le narrateur utilise volontairement ces trois termes pour créer de l’ambigüité entre le surnaturel et la chance, mais on ne sait pas lequel c’est.

3. Le livre ouvert à propos de la lune

• Le narrateur met l’évènement du livre ouvert en fin de phrase pour créer de l’anticipation chez le lecteur.

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