En quoi Montesquieu exprime-t-il ses idées de manière implicite dans les "Lettres Persanes"?
Commentaire d'oeuvre : En quoi Montesquieu exprime-t-il ses idées de manière implicite dans les "Lettres Persanes"?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ellababin • 5 Février 2018 • Commentaire d'oeuvre • 723 Mots (3 Pages) • 907 Vues
Charles de Secondat, Baron de la Brède, dit Montesquieu est né le 18 janvier 1689 au château de la Brède. Le 30 avril 1715, il épouse Jeanne de Lartigue à Bordeaux. Il publie les Lettres persanes en 1721 et est élu à l’Académie Française en 1728, il part voyager partout en Europe. En 1748, il publiera également De l’esprit des lois et Défense de l’Esprit des lois en 1750 qui feront parti de ses plus grandes œuvres. En 1754, il publie un essai politique : Lysimaque, qui sera sa dernière œuvre. Montesquieu continuera de travailler énormément jusqu’à sa mort, le 10 février 1755. Il sera inhumé le lendemain à l’église Saint-Sulpice à Paris. L’œuvre dont nous allons parler est « Les Lettres persanes ». Cette œuvre est un roman épistolaire écrit de 1717 à 1720 par Montesquieu. Elle a été publiée en 1721 à Amsterdam de manière anonyme par ce dernier pour ne pas risquer la censure. Elle rencontrera un fort succès à l’étranger. En quoi Montesquieu exprime-t-il ses idées de manière implicite dans les « Lettres persanes » ? Tel est ce que nous allons voir. Dans un premier temps, nous verrons en quoi ce texte est argumentatif ainsi la critique dont il fait l’objet. Puis, nous verrons en quoi l’argumentation y est indirecte et les différents procédés qu’a utilisé Montesquieu pour faire sa critique.
Tout d’abord voyons en quoi le texte forme une argumentation ainsi que ce qu’il dénonce.
Premièrement on peut voir que ce texte appartient au genre argumentatif puisque les personnages y expriment leur opinion. En effet, ceci s’illustre notamment par l’utilisation du « je » dans cette phrase : « Je trouve les caprices de la mode chez les français étonnants (ligne1) ». On peut également remarquer que les personnages n’hésitent pas à donner leur avis sur ce qu’ils voient. Dans ce texte on retrouve par exemple de nombreuses descriptions comme celles des tenues vestimentaires avec « les coiffures montent insensiblement (ligne14) » ou encore « les talons faisaient un piédestal (ligne 17) ». En regardant, la présentation de ce texte qui est une lettre, on se rend aussi compte que celui-ci est divisée en plusieurs parties qui respectent le schéma de l’argumentation. Dans la première partie de la lettre, l’auteur expose le sujet dont il va parler par la suite et ce qu’il va faire, par exemple « une description exacte de leur habillement et de leurs parures (ligne 5) ». Dans la deuxième partie de la lettre, il établie un constat sur les différentes observations qu’il fait sur la mode. Puis, dans la troisième et dernière partie de cette lettre, il porte un regard critique sur ce qu’il a vu en écrivant : « Il en est des manières et de la façon de vivre comme des modes : les Français changent de mœurs selon l'âge de leur roi (ligne 26) ».
Ensuite, nous pouvons voir quel est l’objet de la critique faite dans ce texte. On observe ainsi qu’il s’agit des nombreux défauts de la mode en France au XVIIIème. On dénonce, par exemple, le côté très onéreux de la mode qui était donc réservée aux gens riches comme nous le montre cette phrase : « on ne saurait croire combien il en coûte à un mari, pour mettre sa femme à la mode (l.3)». Les différences entre la campagne et la ville son aussi mises en avant avec « Une femme qui quitte Paris pour aller passer six mois à la campagne en revient aussi antique que si elle s’y était oublié trente ans (l.9) ». Par ailleurs, l’accent est aussi mis sur l’effet de mimétisme vestimentaire qui touche la France à cette époque. En effet, au XVIIIème siècle, le prince imprimait « le caractère de son esprit à la cour, la cour à la ville, la ville aux provinces (l.28) ». Enfin, on peut voir que ce texte dénonce la naïveté et la faiblesse du peuple. Ce dernier été impuissant face ou souverain qui pouvait faire ce qu’il voulait comme en témoigne cette expression : « Le monarque pourrait même parvenir à rendre la nation grave, s’il l’avait entrepris (l.27)».
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