En Mer - La suite

La Suite - Linus
La continuation de “Le fils” (Contes de la bécasse)

Le soir, quand je me couchais dans mon lit et que je repensais à mon propre enfant, je devais me demander pourquoi je ne lui a pas embrassé en ce moment-là. Si seulement je l'avais emmené chez moi, j'aurais pu lui offre un avenir meilleur. Je pourrais l'aider à se reprendre en main et à faire quelque chose avec sa vie. Si seulement je lui avais donné ma main au lieu de l'argent, je pourrais voir mon propre enfant grandir et lui donne l'amour que lui manque. Et si je lui avais au moins dit ce que je suis son père. Il m'aurait peut-être détesté, mais j'aurais dû comprendre ça. Et s'il me criait dessus, ce serait encore mon propre enfant que j'aurai engendré.

Plus je réfléchissais à tout ça, plus la situation m'aggravait. Mon propre comportement m’offense et je ne voulais plus à ça. J'étais jeune et stupide, et pourtant ce n'est pas une justification pour ce que j’avais fait. J'ai agi en instincts primitifs qui m'ont poussé à faire une bêtise que je regrette encore aujourd'hui. Si je pouvais, je retirais le crime, pour mon fils, sa mère et pour moi. Mais je ne peux pas. Je vais essayer d'y penser moins. Mais les pensées de mon fils, que j'ai abandonné, ne me laissent seule jamais. Ils vont me hanter jusqu'à ma morte. Je devrais peut-être m'excuser à mon enfant. Peut-être que cela affaiblit les mauvaises pensées. Mais comment pourrais-je le lui prouver? Peut-être il ne veut pas savoir. Oui, c'est vrai, ça ne ferait que le rendre plus triste. Je ne veux pas lui dire.
Peut-être il est déjà mort, ivre, en bagarre dans une bar. Ce ne serait peut-être pas le mieux? Il ne doive pas vivre en sachant que personne ne lui a voulu.

Et avec ces pensées, je me suis endormi et je n’ai pas vu le visage de mon fils pour le premier temps.

323 Mots

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