Eldorado incipit

Commentaire de l'incipit 2 d'Eldorado, II,1, "Tant que nous serons deux" afin de répondre à la problématique suivante :

Comment le personnage de Soleiman prend-il vie ici ? selon le plan suivant:

1. Mise en place du personnage

A- Un personnage placé sous le signe de la rupture narrative

il faut montrer que l'arrivée dans le récit du personnage de Soleiman est mise en place à travers un changement de voix narrative (personne du narrateur) et de temps du récit par rapport au grand chapitre I concernant S. Piracci.

B- Un personnage sans identité qui se définit par rapport à son frère et au lieu

2. Le départ

A- Une rupture

B- Qui provoque des sentiments ambigus.

Dans son roman Eldorado, paru en 2006, CITEZ PASSAGE EN ETUDE, CHAPITRE 2 ECT…

Laurent Gaudé se penche sur un problème d’actualité délicat : l’immigration clandestine. Deux destins se croisent : celui du commandant Piracci, garde-côte sicilien qui sillonne la Méditerranée depuis 20 ans pour repérer, parfois sauver, les clandestins et les remettre aux autorités et celui de Soleiman, un Soudanais, qui va tenter le grand périple vers l’Europe. Ces deux personnages vont tout quitter pour partir en quête de leur Eldorado respectif. L’extrait que nous allons étudier nous plonge dans l’esprit de Soleiman, le deuxième personnage principal du roman. Il est en compagnie de son frère et ils s’apprêtent tous deux à quitter leur ville natale : Port Soudan.

Comment le personnage de Soleiman prend-il vie ici ?

1. Mise en place du personnage

A - Un personnage placé sous le signe de la rupture narrative

Ce passage nous révèle la communion entre les deux frères et celle-ci nous apparait à travers le point de vue de Soleiman. Nous assistons en effet à changement de point de vue et de lieu. C'est Soleiman qui, à la première personne du singulier et au présent de narration, prend en charge le récit. On trouve ainsi dans le texte de nombreuses marques de la première personne comme « je », « mon », « nous » et les verbes aux présents comme « suis » (l.1), « dis » (l.1) « volent » (l.4). Le lecteur passe donc du point de vue omniscient (utilisé dans le chapitre précédent prenant en charge les faits et pensées des personnages et, notamment, de Piracci dans un récit à la 3ème personne majoritairement au passé) à un point de vue interne qui nous amène à partager au plus près les tourments et l’évolution psychologique de Soleiman. Cela crée un effet de surprise pour le lecteur qui s'attendait à ce qu'un narrateur externe lui déroule le fil de l'histoire de Piracci.

B- Un personnage sans identité qui se définit par rapport à son frère et au lieu

Le narrateur, dans cet extrait, est sans identité. Nous ignorons tout de lui à l’exception de son âge : « J’ai vingt-cinq ans. » (l 21-22) Il faudra, d’ailleurs, attendre encore deux chapitres pour connaître son nom. Le prénom de son frère, a contrario, est indiqué dès la première ligne : « Je suis avec mon frère Jamal. » et le lien de parenté qui unit ce « je » inconnu et Jamal est très clair puisqu’apparaît rapidement le GN : « mon frère ». Le narrateur semble,

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