EVOLUTION DU ROMAN NEGRO AFRICAIN
Commentaire d'oeuvre : EVOLUTION DU ROMAN NEGRO AFRICAIN. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 1638 • 8 Décembre 2019 • Commentaire d'oeuvre • 870 Mots (4 Pages) • 1 638 Vues
Tout au départ les noirs écrivaient pour plaire à l’homme blanc : Ils avaient le souci d’imiter l’homme blanc .
Batouala est le premier roman " nègre " écrit par un " nègre ". Son auteur, René Maran un fonctionnaire antillais du ministère des Colonies, décrit une Afrique barbare déplaisante. La lecture de ce roman et de son impérative préface permettra de comprendre le contexte dans lequel ont pu naître une telle œuvre et un tel paradoxe. Elle permettra aussi de découvrir un des premiers textes de la " négritude ", mouvement littéraire et artistique du XXe siècle, qui entraîna l'émergence d'une culture noire et de sa conscience.
Ensuite il y a la démystification de l’homme blanc suivi du procès de la colonisation
Dans le roman (vieux nègre et la la médaille (de Ferdinand Oyono ;on évoque les relations difficiles entre les colonisateurs et les colonisés. Lorsqu'ils sont arrivés en Afrique, les colons ont imposé leur culture et leur religion sans comprendre, ni accepter celles des autochtones. Meka prend conscience de l'hypocrisie des Blancs et des inégalités entre les deux peuples. C’est sans avoir l’air d’y toucher, par une ironie subtile, que l'auteur critique implicitement la colonisation qui cherche à détruire le plus complètement possible les coutumes, les traditions et même la mentalité des peuples africains. Il s’agit d’un livre qui invite à la réflexion sur un moment de notre Histoire, la colonisation, en montrant le point de vue des colonisés, en l’occurrence les Africains.
La démystification et le procès de la colonisation ont été également fait par Ferdinand Oyono dans le roman une vie de boy. Dans cette œuvre, Joseph Toundi, boy instruit, travaille chez un fonctionnaire colonial. À travers son regard, l'auteur passe au crible de sa critique les rapports entre Français et Africains à la fin de l'époque coloniale.
Aimé Césaire, a choisi de mettre en exergue, cette phrase du dirigeant communiste : « Le colonialisme, cette honte du xxe siècle ». Il s'oppose aux actions violentes et criminelles commises dans les colonies, l'exploitation des peuples et le pillage des ressources.
Dans une perspective communiste, Césaire critique la position de la classe bourgeoise qu'il qualifie de décadente, car ne connaissant plus de limites dans le mal qu'elle commet au travers du système économique capitaliste. Il estime également que la colonisation, loin d'une « œuvre civilisatrice », a au contraire décivilisé les colonisateurs : « Il faudrait d'abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser les colonisateurs, à l'abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral »1.
La quête de l’identité culturelle
La Carte d'identité est un roman ivoirien de Jean-Marie Adiaffi publié en 1980. La Carte d'identité est l’histoire du prince agni Mélédouman, requis à se présenter au bureau du commandant de cercle, Kakatika, pour attester de son identité en raison d’un doute sur le document produit. Faute d’avoir pu, séance tenante, administrer la preuve de son identité, le prince est molesté et jeté en prison, fers aux poings. L’arrestation puis l’emprisonnement de ce prince qui incarne une autorité et un pouvoir évidents dans son milieu culturel, suscite l’émoi et la consternation de son peuple car celui-ci voue une véritable vénération à la royauté. C’est ainsi que Jean-Marie Adiaffi s’attaque à la colonisation européenne.
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