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Roman Africain

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Par   •  31 Mars 2013  •  1 347 Mots (6 Pages)  •  13 345 Vues

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LE ROMAN NEGRO-AFRICAIN

I-NAISSANCE DU ROMAN NEGRO-AFRICAIN

Prenant le relais de la littérature coloniale (Romans coloniaux ou romans d’escale : La randonnée de Samba Diouf, J et J THARAUD, 1922 ; Le roman d’un spahi, Pierre LOTI, 1947 ; Maurice GENEVOIX, Fatou CISSE), la jeune littérature africaine a tenté, à partir de 1920, de substituer à l’exotisme romantique des colonialistes une vision plus vraie de l’Afrique.

En effet, l’Afrique n’a pas attendu l’accession à l’indépendance de la plupart de ses Etats, pour témoigner de sa problématique romanesque. Le roman négro africain, malgré son développement tardif s’est révélé au début du XXe siècle. D’abord, c’est un instituteur Amadou Duguay Clédor Ndiaye, qui produit dès 1912 le premier texte : La bataille de Guilé. C’est un texte qui traite de la confrontation des armées de Samba Laobé Fall du Cayor et du Bourba Djoloff Alboury Ndiaye (6 juin 1886). Il publiera aussi un autre texte en 1913, De Faidherbe à Coppolani. Il relate dans cette œuvre, les efforts renouvelés, persistants et les tentatives de Résistances des Rois Sénégalais à bouter les français hors de leur pays. Ce sont surtout les figures de Maba Diakhou Ba, de Lat Dior qui apparaissent dans cette œuvre.

Cependant, dans la même période, plus précisément en 1921, le Guyanais René Maran marquera la naissance officielle du Roman africain avec son œuvre Batouala. Dans ce roman Maran fustige les comportements des blancs en Afrique.

En tant que fonctionnaire de l’administration coloniale, il découvre en Afrique une injustice que sa qualité d’homme de Lettres réprouve. L’opinion publique découvrit le visage odieux de la colonisation. BATOUALA décrivait les ravages causés par une exploitation mercantile incontrôlée dans plusieurs territoires de l’OUBANGUI-CHARI. (Esthétique naturaliste, Prix Goncourt). R Maran se place dans la perspective des romanciers naturalistes français. Batouala ouvre la voie au roman africain, et à Senghor de déclarer : « Tout procède de René Maran. »

Il confère à son auteur le statut de précurseur et père du roman négro-africain d’expression française. Cependant, même si René Maran inaugure le genre, ses épigones s’essaient dans plusieurs veines. Nous tenterons d’examiner l’évolution du roman africaine en procédant par étape.

II-PERIODISATION

Le roman négro-africain se caractérise par trois grandes périodes : 1920-1945 ; 1945-1960 et de 1960 à nos jours

Il faut noter dès maintenant que cette périodisation ne respecte ni reflète ni thèmes abordés dans les œuvres.

A-La première période 1920-1945

Entre 1920 et 1945, il s’est développé ce qu’il convient d’appeler littérature de consentement. Elle comporte plusieurs veines.

F La veine apologétique

La première veine est constituée de romans d’apologie. Des africains, séduits par la civilisation française, chantent les bienfaits de la « Douce France ». Il s’agit entre autres d’Amadou Mapathé DIAGNE dans les trois volontés de Malic en 1920 et de Bacary DIALLO dans Force-Bonté en 1926. Ces écrivains font l’éloge de la France et salut sans arrière-pensée l’entreprise coloniale.

F La veine consensuelle

Dans un élan moins élogieux, le courant de consentement voit le jour. Les romans parus dans cette période cherchent à concilier la culture occidentale et la culture africaine. Il se traduit à travers la plume de Socé DIOP et de Paul Hazoumé.

Dans Karim, 1935, Ousmane Socé développe une idéologie de la rencontre interculturelle qui préfigure les choix futurs du Président Senghor. Dans ses deux romans (Mirages de Paris, 1937), il peint les conséquences de la confrontation des cultures dans les deux lieux où elle se produit, l’Afrique et la France. Il appelle ainsi de tous ses vœux la naissance d’une « civilisation métisse ».

F La veine historique

Sous une autre forme, dans Doguicimi, 1938, Paul Hazoumé se fait le porte-parole des traditions africaines. Profondément attaché aux coutumes de son pays, le Dahomey (Bénin), Hazoumé fait le tableau des années de grandeur du Dahomey sous le roi GUEZO (1818-1858). Ce roman-épopée inaugure la veine historique dans la création romanesque africaine.

En l’espace de 25 ans, on n’aura recensé que trois parutions dans le genre romanesque. A cet effacement

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