Douze hommes en colères
Mémoire : Douze hommes en colères. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar fredouard • 1 Janvier 2016 • Mémoire • 673 Mots (3 Pages) • 1 264 Vues
Douze hommes en colère
Le jury 8 raconte dans son journal intime les sentiments qu’il a éprouvés et ce qu’il a pensé lorsqu’il s’est retrouvé seul à voter non coupable.
Chère journal, aujourd’hui est venu le moment que je craignais le plus. Nous étions dans la salle de débat, ils venaient juste de nous enfermer dans une petite pièce ou régnait une chaleur accablante, à nous en rendre claustrophobique. On avait l’impression d’étouffer à chaque inspiration, des fenêtres ouvertes on pouvait voir l’approche d’un orage. L’air était lourd et humide. Je ne connaissais aucun autre juré, mais on voyait tout de suite que nous étions tous très différents. J’avais attendu ce moment depuis longtemps, ça allait être la première fois que j’allais participer à un procès. Mais cette excitation s’était transformée en appréhension au moment même où j’avais appris la cause de ce procès. Les décisions que nous allions prendre, moi et les autres 11 autres jurés allaient être décisives pour la vie d’un jeune garçon. Après quelques minutes, le juré 1, qui menait le débat, nous demanda de nous installer. Nous nous asseyâmes tous autour d’une grande table entourée de 12 chaises bien alignées en ordre de jurés. Un juré proposa de commencer directement par un vote à main levée avec la règle suivante : si les douze hommes votent pour la même décision alors l’affaire était close. Si par contre il s’avérait que les votes n’exprimaient pas la même opinion, nous allions prendre le temps d’en parler. Je savais déjà à l’avance qu’il y aurait eu une majorité de votes coupable, mais j’étais très loin d’imaginer la suite des évènements. Au moment où on exprima le vote à main levée je fus très surpris de constater que j’étais le seul juré à avoir voté en faveur de l’accusé. Personne ne s’était donc préoccupé de la valeur de cette vie ?! Je fus dépassé par la situation, je ne savais plus où me mettre. Le regard des autres pesait sur moi, on pouvait lire de la surprise ou même parfois de la honte sur certains visages. Moi, par contre j’avais une certaine fierté de m’être opposé à leur vote. En réalité je n’avais aucune idée sur l’innocence de l’accusé, mais quelque chose me disait qu’une vie valait la peine d’être discuté et non prise à la légère comme ces hommes le faisaient si bien. J’avais aussi été étonné de voir que personne n’avaient hésité à lever la main pour envoyer le garçon de 16 ans sur la chaise électrique. Les autres jurés me regardaient comme si avoir refusé de le juger coupable était un délit, tous avec des grands yeux ébahit. Comme je te l’ai dit je n’étais en rien sûr de ce que je faisais, si ça se trouvait, le jeune garçon était bel et bien coupable et tous les autres jurés avaient raison. Mais je ne pouvais me résoudre à ne pas réagir. C’était assez confus dans ma tête, ce moment m’avais paru durer une éternité, je ne savais pas si je devais réagir et dire tout de suite ce qu’était mes intentions. Ma plus grande peur était de ne pas avoir d’arguments valable, car en n’étant sûr de rien, je ne pouvais pas aider l’accusé. À cet instant, une autre émotion me gagna : j’étais reconnaissant envers moi-même. Sans mon vote le garçon serait déjà mort à l’heure qu’il est. Puis, par
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