Les Douzes Hommes En Colère - Minorité Active Influente

DOUZE HOMMES EN COLERE, FILM DE SIDNEY LUMET, USA, 1957

1. Quelles sont, d’après vous les raisons qui conduisent la grande majorité des jurés à penser que le garçon est coupable du meurtre de son père ?

La majorité des jurés pense que le garçon est coupable, à cause :

- Des témoignages jugés irréfutables, d’une part, du témoin auditif du vieillard qui habitait en dessous de la pièce où le crime avait eu lieu. Il jurait avoir entendu le garçon crier « je vais te tuer » et entendu une seconde plus tard le bruit d’un corps qui s’écroulait. Ensuite, 15 secondes après, il a ouvert sa porte d’entrée et a vu le garçon descendant l’escalier.

D’autre part, un témoin oculaire de la femme qui habitait en face de la fenêtre où avait lieu le crime. Cette femme a juré qu’elle a vu l’assassinat du père par son fils, à travers les vitres des 2 derniers wagons du métro aérien.

- Des préjugés qu’ont certains jurys sur les antécédents, le milieu où vit l’accusé.

Le jury n°3 (propriétaire d’une entreprise de livraison) parlait d’une « graine de gangster », « assassin dangereux, c’est évident ».

Le jury n°10 (garagiste) qui disait que ces gosses de quartier sont des « menteurs nés ».

2. Sur quels éléments repose le doute d’Henri Fonda ?

Henri Fonda repose ses doutes sur plusieurs éléments :

- L’accusé a eu souvent des coups lors de son enfance misérable, et pour lui, la violence est une chose normale et admise. Donc, Henri Fonda doute que les 2 gifles données par le père aient pu provoquer pour lui un réflexe de meurtre.

- Les témoins sont des humains et peuvent se tromper. La vie d’un homme est en jeu et 3minutes ne suffisent pas pour en délibérer.

- Il doute sur le témoignage du vieil homme car en habitant à côté des rails de métro, fenêtre ouverte, les bruits de ferrailles sont insupportables au passage des métros. Comment le vieillard pouvait-il donc identifier la voix du garçon menaçant son père, et entendre un corps s’écrouler, sachant que l’assassinat a eu lieu où le métro passait à ce même moment.

- Il doute aussi sur le témoin du vieil homme qui prétendait avoir vu le garçon s’enfuir après le crime. Suite à la reconstitution du trajet entre son lit et sa porte d’entrée, il s’avère que le temps est beaucoup plus long en réalité que celui établi dans le témoignage car le vieil homme a du mal à marcher avant de venir à la barre et a eu une attaque l’année dernière. Comment peut-il se précipiter pour ouvrir la porte d’entrée en 15 secondes et voir le garçon dévalant l’escalier ?

- Il doute sur le comportement qu’a eu le garçon. Il n’aurait pas hurlé cette phrase « je vais te tuer » en sachant que les voisins l’entendraient.

- Il doute aussi sur le fait que la femme ait pu voir nettement la scène, car le jury n°9 (le vieil homme) a remarqué qu’elle avait lors de l’audience des traces sur le haut du nez, démontrant qu’elle portait des lunettes. Or, elle disait s’être couchée et être dans son lit au moment où le crime se produit, donc, elle ne devait pas les porter et n’ait pas pu voir clairement le crime.

3. Quels sont dans l’ordre chronologique les changements d’opinion successifs qui s’opèrent et quels en sont les motifs ?

1. Le jury n°8 « Architecte Henri Fonda » est le seul à voter non coupable au début de la libération. Il ne dira jamais qu’il croit l’accusé innocent mais il a un doute valable en s’attaquant aux

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