Don Juan Acte V Scène 4,5,6 Plan détaillé complet (Molière)
Fiche : Don Juan Acte V Scène 4,5,6 Plan détaillé complet (Molière). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar qsdfqsdf27 • 24 Avril 2016 • Fiche • 1 139 Mots (5 Pages) • 4 444 Vues
Don Juan, Acte V, Scène 4, 5,6
Introduction : Après l’interdiction de représentation de sa pièce Tartuffe, en 1664, Molière doit monter rapidement une autre pièce pour faire vivre ses comédiens. Il écrit alors Don Juan, ou le festin de pierre, selon un sujet à la mode à l’époque : Tirso de Molina avait déjà écrit en 1624 une pièce sur le même thème, qui se terminait de la même façon.
Ce dénouement de Don Juan a été annoncé un peu plus tôt dans l’acte III scène 2 par la rencontre avec le pauvre, personnage emblématique et représentant de Dieu : il est temps pour Don Juan d’affronter son destin et de subir le châtiment divin dans un ultime combat contre Dieu.
- La fin de Don Juan et la fin de Don Juan
- Un dénouement logique
- Similaire à Tirso de Molina, spectateurs connaissent la fin.
- Fin attendue : D.J a fait semblant de se repentir, a vécu une vie trop contraire à la morale (sociale + religieuse). => s’il ne se repent pas, spectre, => MORT
- Combat inégal : D.J, humain, contre fantôme, être immatériel hors d’atteinte : « Le Spectre s’envole dans le temps que Don Juan veut le frapper ».
- Dernière réplique de Sganarelle = bilan des torts de D.J :
_ « Ciel offensé » => impiété de D.J
_ « lois violées » => meurtre du Commandeur + morale sociale et religieuse
_ « filles séduites » => Elvire, Charlotte et Mathurine
_ « Familles déshonorées », parents outragés => Frères d’Elvire
_ « Elvire » => « femmes mises à mal »
_ « Pierrot » => « maris poussés à bout ».
- Une fin à machine : le « deus ex machina »
- intervention divine, souvent figurée sur scène par une machinerie
- également présente dans Tirso de Molina, mais toujours spectaculaire -> artifices visuels et auditifs « Le tonnerre tombe avec un grand bruit … »
- Intervention divine : de + en + effrayantes :
- « spectre, en femme voilée »=femmes bafouées par D.J
- « le temps avec sa faux à la main »
- Faux = la mort imminente de D.J
- Symbole de l’inconstance du héros
- Statue du Commandeur = obstacle divin
- Un dénouement intense
- Forme d’affrontement
- fin rapide : succession de répliques brèves -> rythme rapide
- Sentence prononcée => mort de D.J qui se joue dans un paroxysme d’effets spéciaux, puis réplique de Sga
TR : Cette scène clôture donc la pièce de manière prévisible : le héros meurt, laissant son valet dans le désarroi. Il y a donc bien une tonalité tragique, et pourtant la dernière réplique, qui sort de la bouche de Sganarelle, est destinée à faire rire…
- Don Juan : Comédie ou tragédie ?
- Un dénouement tragique
- Mort du héros annoncée par la scène du pauvre + spectre
- forme de destin : typique des tragédies : D.J affronte son destin et a diverses chances, mais=> + entêtement => - pardonnable
- Mais D.J = libre, contrairement au héros de tragédie : il choisit son sort
- Refus de son impuissance jusqu’à la fin, et oppose les éléments surnaturels par sa raison : « je veux voir ce que c’est ».
- Sganarelle, contrepoint comique
- Après mort de D.J, Sganarelle termine par le rire
- réplique correspond au personnage : Cupide : répétition de « Mes gages ! », égocentrique : « Il n’y a que moi seul de malheureux » et peureux : il n’ose rien faire.
- Moralité : « tout le monde est content »
- Fin de l’énumération des victimes de D.J est ridicule : les maris « poussés à bout », élément farcesque qui signifie cocus.
TR : Il ne faut également pas oublier que les règles ne sont pas respectées (unités), vraisemblance (Statue qui parle) et bienséance (mort de D.J). Enfin, vient s’ajouter le registre fantastique avec le spectre et le Commandeur qui semble revenir dans le monde des vivants.
Le genre de la pièce est donc ambigu, mélangeant les registres et les influences. De plus, l’interprétation de cette scène de clôture reste aujourd’hui encore ouverte.
- Un dénouement à l’interprétation ouverte
- L’héroïsme de Don Juan
- fin = grandiose pour D.J
- constance extraordinaire car refus de se repentir : comme le pauvre refuse de blasphémer, D.J reste fidèle à ses idées : « il ne sera pas dit, quoi qu’il arrive, que je sois capable de me repentir. »
- Contre surnaturel qui terrifie son valet, D.J incarne la raison sans craindre : « je veux voir », « je veux éprouver ».
- Formules brèves, fermes et absolues : « Non,non », « quoi qu’il arrive ». => Contre la superstition, => répétition négation
- Qd il finit par mourir, c’est en tendant la main sans hésitation à celui qui va l’achever. « Donnez-moi la main. /La voilà. »
Jusqu’à la toute fin, il ne demandera pas le pardon, il n’y a donc aucun repenti moral. Jusque dans la mort, D.J défie Dieu.
...