Dom Juan-Acte I-scène 2-l'éloge de l'inconstance
Commentaire de texte : Dom Juan-Acte I-scène 2-l'éloge de l'inconstance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar julie.sylvestre • 24 Juin 2019 • Commentaire de texte • 1 901 Mots (8 Pages) • 1 094 Vues
« Dom Juan – L’éloge de l’inconstance » - Molière
Introduction :
Molière a écrit « Dom Juan » en 1. Il est né en 1622, il est comédien et dramaturge. Il écrit « Dom Juan » pour remplacer la pièce « Tartuffe » qui a été interdite. Dans Dom Juan, Molière aborde le thème de la séduction par le rapport aux femmes Dom Juan il parle également des relations père/fils par la relation entre Dom Juan et son père. Dans l’acte 1, scène 2, c’est la première fois qu’un personnage éponyme arrive sur scène. Sganarelle, le valet de Dom Juan lui dit qu’il n’aime pas sa façon de faire avec les femmes. Un valet n’a le droit de donner son avis que si son maître l’y autorise, Dom Juan autorise Sganarelle à parler car il aime débattre et il est éloquent (à de l’éloquence).
🡪Lire le texte
🡪Problématique
🡪Annoncer le plan
Axe 1 : Dom Juan un grand seigneur
- L’éloquence et le raffinement
- Métaphore filée entre la conquête militaire et amoureuse
Axe 2 : Dom Juan le méchant homme
- Théoricien du libertinage
- Le contenu de la théorie
Développement :
Axe 1 : Dom Juan un grand seigneur
- L’éloquence et le raffinement
- Dom Juan aime parler et débattre (l.27) c’est pour cela qu’il autorise son valet à parler.
- L’éloquence est l’art de bien parler. C’est une arme que Dom Juan utilise pour séduire ses interlocuteurs.
- Dans la longue tirade l.30 on remarque le raffinement et l’éloquence de Dom Juan.
- Sganarelle rend hommage à son maître à la fin il dit « Vertu de ma vie, comme vous débitez ! Il semble que vous ayez appris cela par cœur, et vous parlez tout comme un livre » l.55/56
- L’aristocratie est ruinée à la suite de la fronde des princes. Elle n’a plus de pouvoir financier mais il lui reste le pouvoir de la parole.
- Dom Juan maîtrise l’éloquence, cela se voit car il utilise des périodes l.42 à l.47.
- Cette éloquence lui donne un pouvoir sur les autres car lorsqu’il veut séduire il parle et quand il veut repousser il se tait. C’est la raison pour laquelle il ne répond pas à Done Elvire car elle appartient au passé et il l’a connait déjà.
- Les répétitions de oui et non sont des adverbes qui font partis de l’art oratoire.
- Dom Juan esthétise ses propos avec des images, des métaphores filées, des gradations ascendantes. En effet, il utilise des métaphores filées dans sa tirade ; « être mort» l.32 « s’ensevelir pour toujours » l.32
- Il utilise également des oxymores ; « être mort dès sa jeunesse, celle-ci annonce son destin car il meurt jeune.
- On retrouve aussi le champ lexical du combat ; « conquête » l.50, « conquérant »l.51, « victoire » l.52.
- Lorsque Dom Juan parle des femmes il y a des accumulations de pluriels ; « mes conquêtes amoureuses » l.54, « les belles » l.34, « les autres beautés » l.33
- Dom Juan utilise un registre lyrique et épique, en effet cela se voit par l’utilisation de nombreuses hyperboles.
- Afin de marquer le temps, il utilise un rythme binaire et parle lentement
- Nous pouvons observer la progression de Dom Juan dans l’acte de séduction lorsqu’il dit ; « par des larmes et des soupirs » l.44 et « à forcer pied à pied » l.45
- Le raffinement est une qualité qui est propre aux aristocrates. Dom Juan est raffiné car il choisit de belles femmes ; « Les autres beautés » l.33, « une belle » l.37, « Un beau visage » l.40
- Métaphore filée entre la conquête militaire et amoureuse
- Dom Juan est un noble d’épée, il descend d’une famille ayant fait la guerre mais il ne mène pas de batailles, il fait des duels, cependant Louis XIII a interdit les duels. Dom Juan est donc un chevalier qui ne fait pas la guerre
- Dom Juan est un aristocrate ruiné qui passe son temps à séduire les femmes.
- Le plus important pour Dom Juan est son désir et non pas l’objet de son désir ; « nos désir » l.49
- Pour Dom Juan le triomphe c’est lorsqu’il réussi à séduire une femme « triompher de la résistance d’une belle personne » l.50
- Dom Juan utilise une séduction intellectuel et non sensuel, il est habile avec les femmes en effet il dit ; « on goûte une douceur extrême à séduire » l.42/43
- Il est stratège et prend plaisir à s’admirer en train de faire, il est orgueilleux « A voir de jour en jour les progrès qu’on y fait » l.67/68
- Champ lexical de l’absence de limites spatiales «
- Dom Juan mène une conquête militaire et spatiale sans limite il ne doute pas de son pouvoir de séduction, il utilise des hyperboles par exemple « d’autres monde » l.54 cela montre qu’il n’a pas de limites
- De plus, Dom Juan se flatte en se comparant à Alexandre « et comme Alexandre, je souhaiterais » l.53
- Il a de l’ambition « il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs» l.53
- Le personnage de Dom Juan correspond bien au portrait qu’en fait Sganarelle.
Axe 2 : Dom Juan le méchant homme
- Théoricien du libertinage
- Dom Juan fait parti d’un groupe car il utilise le pronom indéfini on et le pronom personnel nous qui sont des pronoms inclusifs car Dom Juan est pris en compte dans le « on » et le « nous »
- Dom Juan défend les codes des libertins ils sont opposés à l’honnête homme, les libertins sont toujours des aristocrates
- Dom Juan fait l’éloge de l’hypocrisie dans sa tirade sur le libertinage
- Nous pouvons remarquer la reprise anaphorique de « on » dès le début (Acte I-scène 2-l.43). Celle-ci montre que Dom Juan va défendre le libertinage, il appartient à un groupe de libertin qui obéit à ses propres lois.
- Dom Juan méprise l’honnête homme pour lui la vie est faite de désir et de plaisir, en effet il dit que « tout le plaisir de l’amour est dans le changement » l.42, il considère qu’il ne peut pas être heureux en restant avec la même femme tout le temps. Pour Dom Juan le désir correspond aux belles femmes.
- De plus, l’inconstance est présentée comme un art de vivre commun aux libertins
- Le libertinage est tourné vers soi, c’est son désir et son plaisir
- Dom Juan accumule les termes abstraits tels que « la constance » l.33, « la beauté » l.36, « la passion » l.48
- Dom Juan utilise très peu le pronom personnel « je » ; « je cède facilement » l.36, « j’ai beau être engagé » l.37. En revanche, il utilise à de nombreuses reprisés le pronom indéfini « on », en effet nous pouvons remarquer une accumulation de celui-ci ; « on se lie » l.30, « on renonce » l.30, « on goûte » l.42 « lorsqu’on est maître une fois » l.47. L’utilisation du pronom indéfini « on » montre que malgré sa rupture avec sa femme et ses rapports difficiles avec son père, Dom Juan n’est pas seul.
- Il utilise des adjectifs possessifs qui montrent sa connaissance du libertin ; « nos désir » l.49 et « notre cœur » l.49. Pour Dom Juan le désir représente les belles femmes.
- Ensuite, nous remarquons qu’il y a une confusion entre le féminin et la beauté car les aristocrates aiment la beauté ce sont des esthètes.
- Dom Juan décrit les femmes telles des objets, il utilise un terme abstrait ; « premier objet » l.30
- De plus, Dom Juan fait des maximes à valeur générale, on ne peut pas les contredire, vocabulaire de l’abstraction ou de la morale. Le verbe d’état être à pour but de présenter une opinion de vérité générale. « La constance n’est bonne que pour les ridicules » l.33/34, « Tout le plaisir de l’amour est dans le changement » l.42
- Dom Juan fait un discours spontané et construit, il réfute le point de vue de Sganarelle. Puis à partir de la ligne 36 il commence à exprimer son point de vue en disant qu’il faut être juste avec toutes les femmes, pour lui c’est naturel de les séduire et le plaisir que procure le changement est extrême. Ensuite, il se compare à Alexandre.
- Dom Juan expose le fonctionnement du libertinage, il fait une leçon pour cela il utilise un registre didactique. Le monde du libertinage est condamné au 18è siècle.
- Dans le monde des libertins les mots sont les même que dans le monde de l’honnête homme mais ils n’ont pas le même sens. En effet, pour l’honnête homme la fidélité est bien tandis que pour les libertins c’est la pire des choses. L’utilisation est métaphores filées négatives telles que « renonce au monde pour lui » l.31, « s’ensevelir pour toujours » l.32 toujours est un indice temporelle hyperbolique, « être mort des sa jeunesse » l.32 montre que pour Dom Juan la fidélité représente l mort et l’immobilité.
- Le contenu de la théorie
- L’unité de lieu n’est pas respectée ce qui montre que c’est un héros baroque
- Dom Juan utilise le champ lexical de la justice car pour lui la séduction est habituelle. « Toutes les belles ont le doit de nous charmer » l.34, « L’avantage d’être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres es justes prétentions » l.35, « J’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle, n’engage point mon âme à faire injustice aux autres » l.38. Il détourne la justice, un principe moral qui appartient à l’honnête homme.
- Dom Juan est généreux sans limite « Je me sens un cœur à aimer toute la terre » l.53, sa générosité consiste à faire don de sa personne.
- De plus, il a un orgueil démesuré qui le mène à se comparer à Alexandre le Grand, un des plus grands conquérants de l’histoire. Il se considère le plus fort ; « Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs » l.53. Cette phrase hyperbolique est à la mesure de sa mégalomanie.
- Les femmes sont précisément définies, elles doivent être belles et difficiles à séduire. « il n’est rien de si doux, que de triompher de la résistance d’une belle personne » l.50. Les femmes sont belles, jeunes et inconnues ; « les inclinations naissantes » l.41, « objets nouveaux » l.49. Pour Dom Juan les femmes doivent résister afin qu’il y est une gloire à la fin.
- Dom Juan aime la lutte et à un plaisir pervers à séduire les femmes, c’est pourquoi il utilise un vocabulaire militaire car c’est un stratège, il faut faire ça lentement pour qu’il est le temps de s’observer « doucement » l. 46.
- Dom Juan n’emploi pas le vocabulaire de la défaite car il est sur de réussir.
- Molière condamne l’orgueil démesuré de Dom Juan et l’irrespect du libertinage.
Conclusion :
Pour conclure, cette tirade qui est un éloge paradoxal est un morceau de bravoure résumant l’aisance du Dom juanisme et du libertinage. Molière nous montre un aristocrate qui est bon que dans une conquête amoureuse, il n’y pas de pouvoir financier, ni militaire, ni politique. De plus, le portrait que Sganarelle a fait dans la scène s’exposition était ressemblant. En effet, Dom Juan est fascinant et à la fois effrayant.
...