Dissertation sur L’Etranger de Camus
Dissertation : Dissertation sur L’Etranger de Camus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hakata • 27 Février 2020 • Dissertation • 1 092 Mots (5 Pages) • 1 116 Vues
Dissertation sur L’Etranger de Camus
La notion de "l’absurde" est difficile à cerner : elle revêt des significations sensiblement différentes, selon qu’elle s’applique à telle situation familière ou aux courants littéraires comme l’existentialisme. Mais, dans tous les cas, elle désigne ce qui est contraire à la raison et à la logique. Dans les années 1930-1940, de nombreux écrivains dressent le constat d’un monde absurde. En quoi L’Étranger (1942) de Camus représente-t-il justement un roman de l’absurde ? Nous verrons que Camus a imposé dans la littérature contemporaine la notion du héros absurde, étranger, qui vit dans un monde étranger témoignant du tragique de la condition humaine au XXe siècle. Nous montrerons ensuite que Camus propose des solutions pour lutter contre l’absurde, la révolte étant l’une d’elles.
1. La vie quotidienne de l’absurde chez M.
a) Une existence médiocre, limitée au déroulement mécanique de gestes quotidiens et à la quête instinctive des sensations élémentaires
Cf vie réglée, routinière: le bureau, le patron, le travail. Sortie à midi et demi avec son collègue Emmanuel. Déjeuner au bar chez Céleste, comme d’habitude. Sieste, cigarette, le tram, de nouveau le bureau. Retour le soir le long des quais. La semaine s’écoule. Samedi à la plage avec Marie. Le soleil, l’eau tiède, le goût du sel, et l’amour de Marie. Tout cela permet à Meursault de vivre dans un certain bonheur, sans se poser de questions.
b) Une vie indifférente et comme passive.
La mort de sa mère ne semble pas l’émouvoir, ni l’amour que lui porte Marie, qu’il accepterait d’épouser sans l’aimer. Son avenir professionnel ne lui importe pas davantage. Sa vie routinière, le soleil et la mer encore le poussent à préférer le présent quand son patron lui offre d’aller vivre à Paris.
Entraîné par les circonstances, il tue un Arabe sur une plage déserte. Ce meurtre est le symbole de l’absurde : M. tue sans motif réel, poussé par des éléments naturels (source // piège et soleil //chaleur accablante, sueur qui brouille sa vision, reflet du soleil sur le couteau), qui lui font perdre toute lucidité. Il est emprisonné, jugé, condamné à la peine capitale, sans que jamais il se sente concerné par sa propre destinée, sauf dans les dernières pages du roman.
2. Une société hypocrite et incompréhensible pour M. // absurde
a) L’instruction et le procès sont pour Meursault incompréhensibles
Le juge prétend lui faire demander pardon à Dieu qu’il ne connaît pas ; avocat, procureur, président et aumônier sont complices pour créer de lui une image qu’il rejette, ils ne parviennent pas à l’émouvoir. Les événements les plus anodins de sa vie deviennent des chefs d’accusation ; on lui reproche d’avoir enterré sa mère avec un cœur de criminel parce qu’il n’a pas pleuré le jour de l’enterrement de sa mère et il n’a pas respecté cette mort lorsqu’il a entamé une relation amoureuse le lendemain de l’enterrement sur la plage avec Marie et a regardé un film comique avec elle. Alors, il est jugé pour ses sentiments indifférents et non pour son crime sur la plage.
b) La religion, un remède à l’absurde rejeté par Camus
En présence de l’aumônier venu lui apporter les secours de la religion, Meursault découvre le sentiment de l’absurde,
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