De la vanité
Fiche de lecture : De la vanité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar canouga1 • 3 Novembre 2015 • Fiche de lecture • 1 013 Mots (5 Pages) • 1 400 Vues
De la vanité, lecture analytique n°2, reprise de l’analyse à partir de la seconde partie.
II-un texte argumentatif
Au-delà du thème du voyage Montaigne cherche à démontrer que la maxime « chaque usage a sa raison » est bien meilleur que l’esprit obtus qu’affichent beaucoup de ses contemporains.Pour cela il part de son expérience personnelle et y oppose dans un tableau très ironique celle de ses compatriotes en voyage.
La présence très forte de l’énonciateur 3je » renvoyant à Montaigne souligne bien la volonté d’affirmer une opinion. Le pronom Moi ‘ligne 1,( pronom personnel renforcé)repis par la relative qui suit insiste sur l’expérience personnelle qui amène à se forger une idée.paradoxe puisque cette pensée est celle de la relativité des usages : L11 : « la diversité des façons d’une nation à autre ne me touche que par le plaisir de la variété » : on le voit dans cette phrase les deux mots qui l’encadrent diversité et variété insiste sur l’adaptation de Montaigne. Cette notion de variét&é est d’ailleurs reprise plus loin par un exemple qui accumule la diversité des récipients, des mets ou des accompagnements : les mots s’enchaînent juxtaposés ou cordonnés : « soient des assiettes d’étain, de bois, de terre, bouilli ou rôti, beurre ou huile » (comme s’ils étaient posés sur un pied d’égalité par cette ponctuation bien que l’on puis distinguer un balancement entre le gout commun (le peuple : bois/terre/ bouilli, beurre)) et le gout des hommes du monde(etain, rôti, huile)) et se finit par l’expression « tout m’est un ».Ce recours à l’exemple gastronomique va se prolonger par une métaphore à valeur de persuasion :
En effet, cette adaptation est affirmée et revendiquée comme une liberté, une facilité, un heureuse nature : Montaigne se présente comme un gourmand insatiable : la métaphore de l’appétit ligne 15 et l’autodérision sur les tracas de son âge instaure une complicité avec le lecteur, une bienveillance. C’est une forme de persuasion qui agit d’autant plus que Montaigne va du coup y opposer le comportement très fermé de certains compatriotes.
Ainsi Montaigne pose une critique sévère et s’élève contre les préjugés : dès le premier paragraphe on voit dans les deux dernières phrase se dessiner l’objectif du polémiste : Le on de la phrase interrogative renvoie à « nos hommes » ligne18, ces compatriotes qui partent en voyage, dont » la plupart ne prennent l’aller que pour le retour »l25 .Cette opinion commune qui véhicule de faux jugements Montaigne s’en défie et clame haut et fort qu’il ne faut pas s’y fier. On regardera à cet effet le champ lexical de l’erreur du premier paragraphe :La voie (le chemin)/voix(des autres)préétablie ne convient pas à Montaigne il préfère s’adapter et refuse de s’y contraindre : par deux fois il fait appel au verbes de jugements et de connaissance montrant là encore qu’il faut expérimenter avant de juger . (juger/ apprendre) l8-9. L’opposition est encore sensible dans la phrase : les jugements d’autrui ne s’accordent pas au mien » et souligne la part du libre arbitre de l’auteur.
Enfin la virulence de la critique se déploie dans le tableau de la petite comédie que se jouent les français en Hongrie : faisant union commune contre le barbare (au sens propre : l’étranger).L’ironie avec laquelle est
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