DM : interview de Montaigne

QUILICHINI Antoine 1G5

DM : interview de Montaigne

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« Bonjour à toutes et à tous !  Nous sommes le 12 septembre 1592 et aujourd’hui, pour la suite de notre émission « Les écrivains marquants de la littérature française », nous retrouvons Michel de Montaigne, qui va nous parler de son ouvrage Les Essais et plus particulièrement des parties « Des cannibales » et « Des coches ». Bonjour M. Montaigne ! »

-« Bonjour ! »

-« Parlez-nous de vous ! Si vous pouviez résumer votre vie, votre parcours en quelques dates clés ? »

-« Je me prénomme Michel, je suis né un 28 Février 1533 dans mon village de cœur : Saint-Michel-de-Montaigne. Si je devais retenir des événements particuliers de ma vie, je choisirais bien évidemment l’année 1559, où j’ai rencontré mon cher ami Etienne de La Béotie, qui était à mes yeux une personne exceptionnelle. Je retiendrais aussi mon voyage en Italie, entre 1580 et 1581, un pays vraiment magnifique et qui m’a permis de m’enrichir intellectuellement, et enfin, cette même année 1581, marchant sur les traces de mon père en étant élu à la mairie de Bordeaux. »

-« Merci bien ! Maintenant parlons un peu de l’actualité ! Depuis plusieurs années voir décennies, plusieurs personnages importants de notre société dont vous, se sont élevés contre le colonialisme. Pourquoi êtes-vous donc « anticolonialiste » ? »

-« Tout d’abord je pense que nous faisons une erreur en voulant façonner à notre manière les peuples du Nouveau Monde. Au contraire, à force d’être modifié de force par les européens, ce monde court à sa perte. Par « courir à sa perte », j’entends perdre ses valeurs humaines, intellectuelles, artistiques au profit d’autres valeurs dont ils ne sont pas intéressés et qui détruiraient toute trace de ces civilisations bâties depuis des siècles. Nous aurions tout autant à apprendre d’eux qu’ils ont à apprendre de nous mais dans l’état actuel des choses, cet échange demeure impossible. »

-« De même, vous avez critiqué ouvertement les façons de faire des colonialistes. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce que vous pensez des colons espagnols ? »

-« Il ne faut en aucun cas croire que ces colons partent à la découverte du Nouveau Monde par simple soif de nouveauté, de culture et d’échanges pacifiques. Ces hommes, motivés par leur cupidité, ont embarqué sur leurs bateaux afin de piller, voler et menacer les populations étrangères, de produire de la richesse sur leur dos, de s’accaparer l’or indien en utilisant des méthodes que personne ne voudrait subir ! »

-« Dans vos récentes publications, vous parlez de la place de l’Homme dans la société et plus particulièrement de l’importance de l’esprit et de la culture. Pouvez-vous-nous expliquer votre point de vue ? »

-« Je pense que nous avons tous un général devoir d’humanité. Nous devons le respect à tout le monde, êtres, choses, entités. De plus il faut rendre sa place à l’esprit humain et à la langue latine, il faut étudier le savoir antique qui regorge d’apprentissages. L’Homme doit aussi se connaitre lui-même, car notre savoir est limité. »

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