DM Corpus
Commentaire de texte : DM Corpus. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ytabbara • 29 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 739 Mots (3 Pages) • 2 441 Vues
Le 5/10/2015
DM Corpus
Ce corpus est composé de quatre textes. Le premier est un extrait de Caractères (1688), intitulé « De l’homme », écrit par Jean de La Bruyère. Le deuxième est l’article « Misérable » extrait de l’Encyclopédie (1751-1772) de Diderot et D’Alembert. Le troisième texte est un extrait de Le discours sur les caves de Lilles prononce à l’Assemblée le 30 juin 1850 par Victor Hugo. Enfin, le dernier texte est un extrait de L’homme révolté (1951) d’Albert Camus. Ces quatre textes traitent le sujet de la misère à travers différents genres littéraires pendant plusieurs époques. Ainsi, on se demande : comment les écrivains dénoncent-ils la misère ?
Dans un premier temps, ces quatre textes ont recours à un registre pathétique pour pousser le lecteur à adhérer à la thèse de l’écrivain de mettre fin à la misère. Ainsi, dans le texte de La Bruyère, l’écrivain emploie des hyperboles pour souligner la misère : « de simples bourgeois, seulement à cause qu’ils étaient riches, ont eu l’audace d’avaler en un seul morceau la nourriture de cent familles » (l.4-5-6). De plus, il compare les misérables à des « animaux farouches » (l.8), qui sont « noirs, livides et tout brûlés du soleil » (l.9). Cette métaphore est employée pour susciter la pitié chez le lecteur envers ces misérables travailleurs qui « redoutent l’hiver » et « appréhendent de vivre » (l.2) et qui « vivent de pain noir, d’eau et de racines » (l.12). Ainsi, Jean de La Bruyère nous montre à travers ce texte la misère et la souffrance de ces hommes. Tandis que dans le texte de Victor Hugo, la misère est soulignée à travers l’utilisation récurrente de répétitions. D’abord, il répète la préposition « jusqu'à » trois fois : « jusqu'à dix familles dans une masure, jusqu'à dix personnes dans une chambre, jusqu'à cinq ou six dans un lit » (l.8-9) pour souligner les conditions de vie misérables dans lesquelles ces familles vivent. Ensuite, Hugo répète le mot « travail » huit fois : « le travail sans relâche, le travail acharne, pas assez d’heures de sommeil, le travail de l’homme, le travail de la femme, le travail de l’âge mur, le travail de la vieillesse, le travail de l’enfance, le travail de l’infirme » (l.11-12-13). Mais malgré tout ce travail, il n’y a « souvent pas de pain et souvent pas de feu » (l.13). Cette opposition montre la difficulté extrême de la vie de ces familles, ce qui suscite la pitié chez le lecteur et le pousse à adhérer à la thèse de l’auteur.
Dans un deuxième temps, les Auteurs ont recours à une description minutieuse de la misère pour la dénoncer et pousser le lecteur à adhérer à leur thèse. Ainsi, Diderot et D’Alembert donnent la définition de « misérable » dans l’Encyclopédie et ils le définissent comme « celui qui est dans le malheur, dans la peine, dans la douleur, dans la misère » (l.1). Cette répétition de « dans » suivi d’un nom de connotation négative souligne la misère. Cette misère chez l’homme est due à « la superstition et au despotisme » (l.4). Tandis que dans le texte de Camus, il définit l’homme révolté en se posant la question : « Qu’est-ce qu’un homme révolté ? »(l.1) et y répond en disant : « Un homme qui dit non » (l.1). De plus, un esclave, misérable, « à reçu des ordres toute sa vie » (l.2-3). Un esclave est celui qui a une limite à cause de « l’existence d’un frontière » (l.7) et il est victime « d’une intrusion jugée intolérable » (l.10) mais aussi est opprimé. Mais, un homme révolté est un homme qui est contre tous cela, donc contre la misère et l’esclavage. A travers cet homme révolté, Camus veut faire passer sa thèse directement au lecteur ; il décrit l’esclave à travers tous ce que cet homme s’oppose.
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