Développement composé de l'incipit de Bel Ami

Tout d'abord le lecteur est plongé directement dans l'action , après un repas , l'utilisation de la technique : in media res introduit le lecteur dans le cœur de l'incipit « ...Georges Duroy sortit du restaurant ». De plus, cette histoire est ancrée dans un cadre spatio-temporel : d'abord dans un lieu précis « un restaurant » puis on suit le personnage qui se déplace d'un «trottoir » pour descendre «la rue Notre Dame de Lorette » et l'action est datée, elle se déroule le 28 Juin . Tous ces élements renforcent la réalité de l'incipit.

Aussi, l'auteur peint le portrait d'un jeune homme pauvre « il lui restait juste en poche trois francs quarante pour finir le mois » . Le champ lexical de l'argent est présent, en effet Georges Duroy ne cesse de compter ses dépenses.  Ainsi, il  mène une vie modeste car son seul plaisir est d'aller boire une ou deux  bières le soir « plus deux bocks sur le boulevard »

Guy de Maupassant donne aussi des indications sur son passé de militaire en utilisant le champ lexical de l'armée « sous-officier »  « getes militaire » « l'uniforme des hussards » « soldat ».

Enfin  , le personnage est décrit à travers un portrait en mouvement grâce à l'emploi de nombreux verbes d'action : «  il cambra » « il marchait » «  il avancait » « il inclinait » « il battait »

Ces différents procédes renforcent l'image d'un personnage réaliste .

Mais Guy de Maupassant dresse aussi le portrait d'un personnage ambitieux. En effet par l'emploi des termes « il portait beau par nature » « joli garçon » , Guy de Maupassant confirme l'idée que c'est un bel homme, souligné aussi par la réaction des femmes qui « qui avaient levé la tête vers lui ». De plus,  dans le dernier paragraphe, Georges Duroy est décrit avec un attitude fière, sûr de lui « la poitrine bombée » « il battait le pavé ».

Cependant, sous ces traits élégants apparaissent  une forme de brutalité du caractère connotée par les verbes et adverbes du dernier paragraphe « brutalement » « heurtant » « poussant les gens ». En effet, il se comporte assez violemment  puisqu'il  bouscule tous ceux qui se trouvent sur son passage comme le souligne l'expression «  il avait l'air de toujours défier quelqu'un. » et l'assonance en « an » « avançait » « brutalement » « dans » « heurtant » « poussant » « gens » « déranger » . De même la gradation « Il avait l'air de toujours défier quelqu'un , les passants , les maisons , la ville entière » laisse présager une ambition sans limite.

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