Déclaration des Droits de la Femme
Dissertation : Déclaration des Droits de la Femme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cha.mrty • 4 Mai 2022 • Dissertation • 2 128 Mots (9 Pages) • 598 Vues
Pensez-vous que la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne soit seulement un texte de loi ? Vous répondrez en appuyant votre réflexion sur l’œuvre et les textes du parcours associé « écrire et combattre pour l’égalité ».
PLAN :
I- Un texte juridique
A) arg économique
B) arg politique
C) racisme
II- Un pastiche critique de la DDHC
A) réécriture de « femme »
B) ironie
C) situations contradictoires
III-
A) demande pour l’égalité
B) expression de vérité générale
C) lettre à la reine
DISSERTATION OLYMPE DE GOUGES
La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, publiée en 1791 par Olympe de Gouges, est un texte de loi qui figure dans le parcours « Écrire et combattre pour l’égalité » et qui combat les inégalités entre les hommes et les femmes. Cette déclaration a été en réalité rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée. Considérée comme l’une des fondatrices du féminisme et des mouvements en faveur de la cause des femmes et de l’égalité avec les hommes, elle est également connue pour avoir mené des combats afin d’abolir l’esclavage et pour son indépendance d’esprit et sa position avant-gardiste, érigés en modèle de nos jours encore. On peut donc se demander si La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne est seulement un texte de loi ou a également d’autres rôles. Dans une première partie, nous allons voir en quoi cette déclaration est avant tout un texte de loi. Puis, dans une seconde partie, nous verrons qu’elle est également un pastiche critique de La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen publiée en 1789. Enfin, nous étudierons que ce texte lutte contre les inégalités femme/homme.
Tout d’abord, nous allons voir de quelle manière cette déclaration est donc bien un texte de loi. Premièrement, Olympe de Gouges insiste sur le fait que les lois sont les mêmes pour tous et toutes. De cette façon, elle défend l’égalité de tous et dit que les lois n’ont pas à compter seulement sur les hommes mais également sur les femmes, et que nous devons tous respecter ces droits. Nous pouvons par exemple voir cet aspect dans l’article VII : « Nulle Femme n’est exceptée ; elle est accusée, arrêtée et détenue dans les cas déterminés par la loi. Les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse. ». Elle veut donc dire que les femmes n’ont pas à être écartées des lois qui encadrent les hommes, et qu’elles aussi doivent être accusées, arrêtées et détenues si elles commettent une faute envers la loi. Cette dernière est donc véritable à tous, et femmes comme hommes doivent la respecter.
Ensuite, notre féministe engagée nous livre la reconnaissance des droits des femmes et ajoute un argument politique. En redonnant aux femmes leur vraie place sociale, l’Assemblée nationale permettrait une épuration des mœurs et une meilleure conduite de la société. Elle nous explique notamment les droits que méritent les femmes lors de l’article X : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la tribune ; [...] ». Olympe de Gouges veut donc faire comprendre dans cet article que les femmes ont elles aussi une place dans la vie politique la nation. Elles ont tout autant le droit que les hommes de participer dans la création des droits et des lois que chacun et chacune doivent suivre. Les femmes sont égales aux hommes et doivent donc être constituées elles aussi en Assemblée Nationale car elle devraient pouvoir accéder à la liberté d’expression et d’opinion.
Pour finir, nous pouvons découvrir que ce texte de loi n’aborde pas seulement des thèmes comme la lutte des droits des femmes, mais aussi les inégalités sociales, la servitude et le racisme. L’auteure utilise l’écriture comme une arme et cherche donc à défendre les minorités et à montrer que tous ont les mêmes droits. Elle effectue notamment un parallèle entre l’esclavage des Noirs et la servitude des femmes dans son Postambule : « cependant la raison peut-elle se dissimuler que tout autre chemin à la fortune est fermé à la femme que l’homme achète, comme l’esclave sur les côtes d’Afrique? ». Elle veut donc faire comprendre à la société de l’époque que la femme, comme l’esclave, est soumise à l’homme et qu’elle ne peut pas accéder à l’indépendance et donc à la fortune. En effet, les femmes n’ont aucune liberté et sont très pauvres, et leur seule manière de vivre est de se marier. Tout comme l’esclavagisme, la servitude de la femme doit être aboli pour laisser place à l’égalité entre les sexes, mais aussi de la couleur de peau.
Après avoir vu que cette écrit est un texte de loi important qui lutte contre les inégalités et l’injustice, nous allons pouvoir comprendre que c’est également un pastiche critique de La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
Maintenant, nous allons étudier en quoi La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne est un pastiche de La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Tout d’abord, nous allons voir que cette déclaration d’Olympe de Gouges est calquée sur celle des hommes. C’est à dire que certains articles sont similaires mais qu’elle ajoute ou modifie certaines parties. Il est intéressant de remarquer que « homme » et de nombreuses fois remplacé par « la femme et l’homme » ou « la femme ». Ces remplacements ou ajouts ont été fait de manière à rendre claire la concordance entre les deux sexes. Nous pouvons les rencontrer par exemple dans l’article 12 : « La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique […]. » pour la première déclaration, et « La garantie des droits de la femme et de la citoyenne nécessite une utilité majeure ; […]. » pour la deuxième. On peut donc constater que l’écrivaine de la deuxième déclaration a changé « l’homme et du citoyen » par « la femme et de la citoyenne ». Dans cette perspective, ces changements sont consacrés à la mise en évidence de cette égalité de traitement devant la loi.
...