LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Cyrano de Bergerac, L’autre monde ou les états et empires de la lune, 1650

Commentaire de texte : Cyrano de Bergerac, L’autre monde ou les états et empires de la lune, 1650. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 941 Mots (8 Pages)  •  2 007 Vues

Page 1 sur 8

Texte 4. Cyrano de Bergerac, L’autre monde ou les états et empires de la lune, 1650

Je restai bien surpris de me voir tout seul au milieu d’un pays que je ne connaissais point. J’avais beau promener mes yeux, et les jeter par la campagne, aucune créature ne s’offrait pour les consoler. Enfin, je résolus de marcher, jusques à ce que la Fortune51 me fît rencontrer la compagnie de quelque bête ou de la mort. Elle m’exauça car au bout d’un demi-quart de lieue je rencontrai deux fort grands animaux, dont l’un s’arrêta devant moi, l’autre s’enfuit légèrement au gîte (au moins, je le pensai ainsi à cause qu’à quelque temps de là, je le vis revenir accompagné de plus de sept ou huit cent de même espèce qui m’environnèrent). Quand je les pus discerner de près, je connus qu’ils avaient la taille, la figure et le visage comme nous. Cette aventure me fit souvenir de ce que jadis j’avais ouï conter à ma nourrice, des sirènes, des faunes52 et des satyres53. De temps en temps ils élevaient des huées si furieuses, causées sans doute par l’admiration54 de me voir, que je croyais quasi-être devenu monstre. , Une de ces bêtes-hommes m’ayant saisi par le col, de même que font les loups quand ils enlèvent une brebis, me jeta sur son dos et me mena dans leur ville. Je fus bien étonné, lorsque je reconnus en effet que c’étaient des hommes, de n’en rencontrer pas un qui ne marchât à quatre pattes. Sdfhbkfjsdjfsdjfsjdfkdfjd jfeuuehf efdgehde d bf Quand ce peuple me vit passer, me voyant si petit (car la plupart d’entre eux ont douze coudées55 de longueur), et mon corps soutenu sur deux pieds seulement, ils ne purent croire que je fusse un homme, car ils tenaient, entre autres, que, la Nature ayant donné aux hommes comme aux bêtes deux jambes et deux bras, ils s’en devaient servir comme eux. [ ... ] c shfeireoks Ils disaient donc – à ce que je me suis fait depuis interpréter – qu’infailliblement j’étais la femelle du petit animal de la reine. [... ] Je fus mené droit au palais. [...] Les grands me reçurent avec des admirations plus modérées que n’avait fait le peuple quand j’étais passé par les rues. Leur conclusion néanmoins fut semblable, à savoir que j’étais sans doute la femelle du petit animal de la reine. Mon guide me l’interprétait ainsi ; et cependant lui-même n’entendait point56 cette énigme, et ne savait qui était ce petit animal de la reine ; mais nous en fûmes bientôt éclaircis, car le roi quelque temps après, commanda qu’on l’amenât. À une demi-heure de là je vis entrer, au milieu d’une troupe de singes qui portaient la fraise et le haut-de-chausses, un petit homme bâti presque tout comme moi, car il marchait à deux pieds ; sitôt qu’il m’aperçut, il m’aborda par un criado de vuestra mercede57 [...] . b h

...

Télécharger au format  txt (6.6 Kb)   pdf (70.5 Kb)   docx (10.7 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com